Né d’un partenariat entre l’Association pour la promotion du papier peint (A3P), Les Arts Décoratifs et Domestic, ce concours est devenu le carrefour incontournable de la création contemporaine de papier peint. Pour cette 5e édition, cinq créateurs ont imaginé le papier peint de demain. Ionna Vautrin (designer), Pauline Deltour (designer), Denis Darzacq (photographe), Benjamin Graindorge (designer) et les Graphiquants (graphistes) ont fait preuve de créativité à travers leurs propositions respectives. Leurs projets examinés par un jury de professionnels seront exposés du 23 janvier au 11 mai 2014 dans l’espace moderne et contemporain du Musée des Arts Décoratifs.

Ionna Vautrin s’est vu attribuer le prix du Musée des Arts Décoratifs qui récompense son univers optique et romantique. Les industriels ont été quant à eux séduits par le projet très innovant des Graphiquants qui joue avec le graphisme et la notion de répétition, et leur ont décerné le prix A3P. L’édition du projet lauréat des Graphiquants verra le jour grâce à Domestic qui le proposera à la vente dès janvier 2014, notamment sur le site madeindesign.com.

Ionna Vautrin

Ionna Vautrin nous plonge dans une réflexion autour de l’illusion avec son projet. Ionna Vautrin, grand prix de la création de la ville de Paris, s’est peu à peu imposée comme le nouveau nom à suivre. Du développement de gammes d’électroménager en passant par la conceptualisation d’objets, son travail à l’univers poétique ne cesse de créer la surprise. Elle aime raconter des histoires autour des objets. On dit de son travail qu’il a un côté très généreux, très maternel, assez évocateur et spontané.

Son projet : Basé sur une illusion d’optique, Mirage est un papier peint à deux niveaux de lecture. Une simple trame de points apparaît à son approche, puis en s’éloignant, la silhouette d’une plante grimpante se dessine. Une grille sobre et élémentaire dévoile petit à petit un dessin ornemental et classique inspiré d’un papier peint des années 1920. Comme face à un mirage, le spectateur s’interroge sur l’authenticité de ce qu’il voit et peut s’amuser à choisir la mise au point qu’il préfère. Ce jeu graphique repose sur une simple impression monochrome et contrastée, qui peut se décliner sous de nombreux motifs, trames, couleurs et dans différents formats.

Les Graphiquants

Les Graphiquants, réunissent deux graphistes plasticiens – Maxime Tétard et Romain Rachlin - assurant la direction artistique, ainsi que Cyril Taïeb et François Dubois coordonnant l’ensemble des projets graphiques et web. Ils expérimentent la notion du « vivant » et assemblent des formes dans un cadre concret et bien défini. Leur atelier développe depuis 2008 un travail empreint de considérations tactiles : pliages, découpages, 3D ou crayonné, et se place désormais dans le paysage graphique français. Offrir une pause dans le flot des signes, intriguer, « graphiquer » le réel et les perceptions, tel est le maître mot.

Leur projet : Ils ont développé un travail formaliste et poétique où l’abstraction géométrique, les jeux d’ombres et les lignes de lumière sont les moteurs de leur création. A travers Floating - aucun motif, une simple représentation du papier qui aurait été plié, déplié et mis sous verre - ces quatre talents du monde graphique ont développé une sorte d’aberration géométrique, donnant une légère profondeur au mur et créant une répétition discrète des formes.

Benjamin Graindorge

Benjamin Graindorge est ce qu’on pourrait qualifier un explorateur du design. Il a remporté à Milan le prix Elle Déco International Design Award 2011/2012 pour avoir présenté des objets pensés autour du thème de la rêverie. Il travaille à toutes les échelles du design : industriel avec Ligne Roset ou Artuce, d’édition avec Moustache et de recherche avec la galerie Ymer&Malta. Il continue à découvrir de nouveaux axes de travail, soucieux d’éviter l’ennui.

Son projet : Blanc sur blanc nous plonge dans une inspiration de zone polaire à l’heure où le réchauffement climatique est un enjeu majeur. Inspiré du panoramique de Zuber, « les zones terrestres » (1862), l’œuvre de Benjamin Graindorge réinterprète la notion de découverte de nouveaux paysages et laisse libre court à notre imagination. Le concept du blanc sur blanc n’étant pas visible à l’œil nu, tout est alors une question de détails. En assemblant des morceaux de papiers prédécoupés, un volume se crée. Selon l’éclairage donné, la lumière attrape la forme et lui apporte une certaine profondeur.

Denis Darzacq / Sophie Costamagna

  De la photographie de presse qui fut le berceau de sa pratique artistique, Denis Darzacq conserve avant tout un regard aiguisé sur la société contemporaine et une méthode. Il sait prendre le temps d’un long travail de terrain au contact direct de son sujet. Il a rompu avec le reportage et sa valeur de témoignage pour adopter une démarche plus analytique donnant lieu à des séries formellement très cohérentes.

Ses projets : Les projets Flux et Flower Power sont nés de la collaboration avec son amie Sophie Costamagna. Ensemble, ils ont choisi de s’intéresser à son écriture et à son univers pour créer une gamme qui en soit le reflet. Comment imaginer une pièce unique dans un univers interchangeable, avec une édition en série ? Ils ont ainsi fait émerger une suite de figures représentatives de son écriture, complétées par une série de signes fonctionnant ensemble, à l’image d’un alphabet. L’objectif est que chacun puisse créer son propre univers en jouant sur le choix de lés et la récurrence d’apparition des figures et des formes.

Pauline Deltour / Anne-Laure Gautier

Pauline Deltour travaille sur des projets allant des arts de la table au mobilier en passant par le bijou ou l´espace. En parallèle de son activité de designer, elle collabore avec Anne-Laure Gautier à des projets de vitrines, d´expositions, de stands et d´Architecture d´intérieur. Elle cherche à rendre les objets usuels élégants et astucieux par leurs formes et leurs utilisations et crée un design accessible à tous.

Ses projets : Les dégradés de couleurs s’inspirent de ceux que l’on trouve dans notre environnement : le ciel, des jeux de lumière…. Selon le choix des couleurs et la sensibilité de chacun, le dégradé peut suggérer un simple jeu de couleurs tout en subtilité ou générer des images comme un coucher de soleil ou une brume de printemps. La coupe et le positionnement des lés donnent une impression de profondeur et suggèrent une perspective très délicate.

Les lignes s’animent d’ondulations, de lignes de niveau, de représentations de flux pour recréer des paysages fictifs et infinis. Ces lignes mises côte à côte agrandissent la « géographie » de la pièce, multiplient les vallées imaginaires. Elles deviennent plus ou moins visibles et lisibles en fonction du jeu de couleurs.

Exposition « Tapisseries de papier », du 7 décembre 2013 au 23 mars 2014, galerie nationale de la tapisserie de Roubaix

Cette exposition rassemble une sélection d’une quinzaine de prototypes de papiers peints créés lors des concours WallpaperLab, ainsi qu’un ensemble de papiers peints de la fin du XVIIIe jusqu’au XXe siècle, appartenant aux collections du Musée des Arts Décoratifs.

www.beauvaistourisme.fr/Actualites/Tapisseries-de-papier

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