Une histoire en images : Les Arts Décoratifs

du 21 juin au 8 octobre 2006

Dans la perspective de la réouverture prochaine du Musée des Arts Décoratifs, l’exposition « Une histoire en images » offre l’occasion de se pencher sur la riche et longue histoire de l’institution à laquelle il appartient : de ses origines avant qu’elle ne devienne union centrale des arts décoratifs en 1882 jusqu’au MAD, sa nouvelle identité depuis 2004.

Affiches, cartons d’invitation, logos ainsi que des photographies rendant compte de la diversité des scénographies mises en place témoignent de la variété et de la richesse des activités de l’institution et du déploiement de ses entités au fil du temps.

De la confrontation de ces documents, surgissent la pertinence et la permanencedes principes qui ont fondé l’institution en 1864 : défendre et faire valoir les arts décoratifs par le biais d’un musée, transmettre les connaissances et favoriserl’enseignement par la création d’une bibliothèque et d’une école.

« Une histoire en images » fait également le récit des orientations esthétiques de l’institution au travers ses expositions durant un siècle. Elle témoigne de la vivacité des regards, de la capacité du musée à suivre l’évolution culturelle en étudiant tous les champs des arts décoratifs, du mobilier à la céramique, mais aussi du textile, de l’affiche, et de la production graphique, conduisant à l’actuelle répartition des collections : art décoratifs, mode et publicité.

En filigrane apparaît aussi le caractère singulier de cette institution toujours tentée d’explorer les frontières entre art majeur et art mineur.

C’est ainsi que très tôt, les conservateurs de l’Union décident d’exposer les créations contemporaines, ils accueillent le Salon des Artistes Décorateurs depuis sa création jusqu’en 1922, puis les manifestations de l’Union des Artistes Modernes dès 1930, accompagnant ainsi l’action des artistes, comme Francis Jourdain, Charlotte Perriand, René Herbst, Jean Puiforcat ou RaymondTemplier pour un art moderne et fonctionnaliste.

Après la guerre, le musée continue à relayer les conceptions modernistes des architectes et designers en offrant ses espaces à la première exposition Formes Utiles (1950) puis soutient la réflexion théorique visant à repenser le statut de l’objet en programmant Antagonismes 2, l’objet (1962) dont l’aboutissement conduit François Mathey (alors conservateur en chef) à la création du Centre de Création Industrielle en 1969.

De nombreuses expositions monographiques des plus grands architectes-designers se succèdent (Jean Prouvé en 1964, Ettore Sottsass en 1976, Charlotte Perriand en 1985) en alternance avec la conception de manifestations thématiques ayant fait date (Les assises du siège contemporain en 1968, A table en 1970, Artiste / Artisan ? en 1977, Nos années 1980 en 1989-1990).

Tous les domaines des arts décoratifs sont envisagés poussant au plus loin l’étude des liens entre art, technique et industrie et amenant le musée à présenter par exemple l’Exposition internationale de photographie (1936) qui est la première manifestation mondiale d’envergure (1692 numéros) consacrée à l’histoire de ce médium.

Les récurrences de ces recherches touchent tout autant la mode et l’affiche. En effet l’intérêt pour le textile et la mode ponctuent l’histoire du Musée des Arts Décoratifs : Tissus japonais anciens (1906), Soieries lyonnaises de 1800 à nos jours : tissus pour la robe, la mode et l’ameublement (1943) ou encore Broderie au passé et au présent (1977).

D’autres expositions marquantes ont su fédérer les énergies et jouer de l’association des talents, par exemple Le théâtre de la mode, organisée en 1945 par la chambre syndicale de la couture parisienne sous l’impulsion de Lucien Lelong faisant appel aux décorateurs et aux peintres.

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