Pendules et cartels, XVIIIe siècle

Ces pendules font partie d’un ensemble de 33 pendules composant la collection d’un amateur passionné et féru d’horlogerie. Celle-ci couvre une période allant de la fin du XVIIe aux premières années du XIXe, formant un ensemble représentatif de la production horlogère non seulement parisienne mais également provinciale. La plupart sont signées au cadran ou au revers de leur mécanisme et grâce aux recherches minutieuses de leur donateur, émailleurs et bronziers de certaines d’entre elles, sont identifiés. Leur étude ont fait l’objet d’articles publiés au sein du bulletin de l’ANCAHA (Association Nationale des Collectionneurs et Amateurs d’Horlogerie Ancienne).

L’ensemble se répartit entre cartels, cartels d’alcôve et pendules à poser comprenant des versions de modèles célèbres comme le cartel dit du point du jour, la pendule dite du génie funèbre dont le modèle revient au bronzier Robert Osmond ou encore celle non moins célèbre du Serment des Horaces, toutes encore absentes des collections du musée. D’autres signées de quelques grands noms de l’horlogerie comme Charles Baltazar, Pierre II Le Roy, Michel-François Piolaine font ainsi leur entrée dans les collections.

Il s’agit donc d’un enrichissement important d’œuvres opposant de délicates compositions comme Vénus pleurant un oiseau mort, modèle du fondeur François Vion à de puissantes compositions comme le Temps s’apprêtant à trancher le fil de la vie, ou encore l’Étude et la Philosophie dont les figures furent conçues par le sculpteur Louis-Simon Boizot et fondues par le bronzier François Rémond.

Par sa diversité tant stylistique que formelle, cette collection s’insère et complète admirablement celle du Musée des Arts Décoratifs constituée pour offrir un échantillonnage de la production horlogère française.

Anne Forray-Carlier

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