Apres la Première Guerre mondiale, le musée n’est plus en mesure financièrement de continuer la politique active d’enrichissement menée depuis sa création. Heureusement, des dons postérieurs et des legs importants ont compensé ce manque de moyens en constituant un fonds remarquable d’époque Art déco.

Le legs de la collection de M. et Mme Louis Barthou, le plus important ensemble de Maurice Marinot, complète en 1934 les dons réalisés par Jacques Zoubaloff à partir de 1919. Les Barthou possédaient aussi de très beaux verres de Décorchemont qui rejoignent les premiers achats directs à l’artiste réalisés entre 1905 et 1912. Ce fonds important du maitre de la pâte de verre est enrichi par lui-même après la guerre, par sa famille après sa mort, et enfin par les achats et dons.

Les achats à René Lalique, nombreux entre 1909 et 1913, ne sont plus réalisés après la guerre, heureusement, l’artiste, sa famille et ses amis comblent cette lacune dès les années 1930. Les achats aux Sala, souffleurs de verre installés à Montparnasse, font exception dans ces années 1920. On regrette la rareté des entrées lors de l’Exposition de 1925, même si les œuvres des manufactures d’Orrefors en Suède et de Lobmeyr en Autriche et Tchécoslovaquie, alors à la pointe de la modernité, sont heureusement achetées et données. En 1937, le musée manque aussi l’opportunité de s’enrichir, mais les attributions de certains achats de l’État et des dépôts du Mobilier national permettent de représenter ce nouveau classicisme ambiant avec, par exemple, le spectaculaire vase dessiné par Jean Sala pour Saint-Louis, et celui, unique, de l’émailleur Auguste Heiligenstein.

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