La volonté de former une collection de modèles historiques, source d’inspirations et de réflexions pour les créateurs, et de les confronter aux meilleures créations contemporaines est au cœur du projet de collection du Musée des Arts Décoratifs dès l’Exposition universelle de 1878.

Des originaux arabo-musulmans, comme les verres émaillés mamelouks qui influencent directement Philippe J. Brocard à Paris et la firme Lobmeyr à Vienne, côtoient les verres chinois de la dynastie Qing qui fascinent Emile Gallé.

Le musée n’achète pas de verres antiques mais s’enrichit des extraordinaires copies de techniques romaines sophistiquées comme les verres mosaïqués et marbrés de la compagnie de Venise-Murano (A. Salviati), chefs-d’œuvre de l’historicisme qui règne alors dans l’Europe entière. En 1892, un important groupe acquis auprès de la verrerie Ehrenfeld de Cologne constitue comme une histoire résumée du verre soufflé de l’Antiquité à la Renaissance et montre le rôle de cette pédagogie formelle et technique que l’on attribue aux collections. Par ailleurs, l’acquisition des verres de la collection de l’érudit Victor Gay, en 1909, marque la volonté de conserver et transmettre les connaissances comme les siennes, lui-même étant le fameux auteur d’un Dictionnaire archéologique du Moyen Age et de la Renaissance.

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