Au milieu des années 60 la vision minimaliste du mobilier s’estompe. Lignes fluides et souples, couleur ou transparence, chassent l’orthogonalité et le bois naturel. Les notions de confort, liberté et convivialité prédominent. Les propositions sont multiples comme l’anthropomorphique chaise longue Bouloum d’Olivier Mourgue, l’audacieux siège Esox de Jean-Pierre Laporte ou le fauteuil Bulle de Christian Daninos. La Déclive de Pierre Paulin comme le Lit métamorphique trapézoïdal de Roger Tallon symbolisent cette nouvelle vague. Malgré leur aspect avant-gardiste, ces œuvres sont, de fait, peu éditées.

La nouveauté passe autant par les formes que par les matériaux éphémères : carton ou plastique gonflable. Le mobilier gonflable fait son apparition en France au milieu des années 60 avec des créateurs venus de l’architecture pour Aerolande mais aussi du milieu des ingénieurs pour Quasar ou de l’école des beaux-arts pour Bernard Quentin. Léger, bon marché, peu encombrant, modulable, renouvelable, le gonflable servira de siège mais aussi de cloison ou de luminaire. Périssable par nature mais traité pour durer, le carton fait son apparition dans le travail de Claude Courtecuisse et Jean-Louis Avril à la fin des années 60.

Suivez-nous

Abonnez-vous à notre newsletter

fond=article-normal}{id_article}{env}