Jean Nouvel, mes meubles d’architecte. Sens et essence

du 27 octobre 2016 au 12 février 2017

Le Musée des Arts Décoratifs consacre une exposition au mobilier et aux objets de Jean Nouvel, l’un des rares architectes contemporains à avoir vu éditer plus de cent de ses créations depuis 1987.

Pour Jean Nouvel, cette invitation unique est l’occasion d’un véritable parti pris. Au-delà d’une simple rétrospective, il engage ainsi un dialogue avec le lieu, son histoire et sa collection. L’exposition « Jean Nouvel, mes meubles d’architecte » se dévoile au fil du musée, des galeries du Moyen Âge et de la Renaissance à celles dévolues aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais également dans les espaces dédiés aux collections de design graphique et de publicité dont il a signé l’aménagement en 1998, créant des situations inédites, comme autant d’interférences.

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Commissariat général
• Olivier GABET, directeur des musées du MAD

Commissariat
• Karine LACQUEMANT, assistante de conservation, département Moderne Contemporain, Musée des Arts Décoratifs
• Odile FILLION, JeanNouvelDesign

Scénographie
• Jean NOUVEL

Présentation
« Table au km », 2011
Gagosian Gallery et Galerie Patrick Seguin
© DR

Comme d’autres figures majeures de l’architecture, de Mies van Der Rohe à Le Corbusier en passant par Jean Prouvé, Jean Nouvel dessine du mobilier depuis de nombreuses années. Il a coutume de dire : « Je ne suis pas un designer, mais un architecte qui fait du design ». Ses meubles et objets domestiques sont fonctionnels, d’une rigueur absolue, toujours ancrés dans la culture de leur époque, à l’image de sa conception et de sa pratique d’une architecture du contexte. Parlant « d’anti-design », Nouvel s’empare des typologies déjà existantes, réfute le meuble « bavard », trop conceptuel, et prône l’élémentaire. En 1987, dans le cadre d’une « Carte blanche » du VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement), il réalise une collection de meubles composée de cinq prototypes en aluminium. A contre-courant de l’esthétique des années 1980, ce matériau évoque pour lui l’exploration des conquêtes techniques et scientifiques. Fort de cette expérience et afin d’accompagner et de prolonger ses réalisations architecturales, il crée en 1995 la société JND (Jean Nouvel Design) afin de développer et éditer projets de meubles et d’objets.

Chaise oxymore, 2012, chaise, Éditions Figueras
© DR

En 1998, Jean Nouvel avait aménagé les espaces dédiés aux expositions de graphisme et de publicité du Musée des Arts Décoratifs. Il conservait les traces archéologiques – moulures, parquets, espaces de circulation - des anciens appartements du Palais du Louvre et y proposait une modularité adaptée aux scénographies à venir, grâce à l’usage de grandes cimaises amovibles en galva. De retour dans ces lieux presque vingt ans plus tard, Jean Nouvel les réinvestit en y présentant ses « types », pièces iconiques qu’il développe depuis trente ans, ainsi les gammes de meubles de bureau Less et Less Less. Ils incarnent parfaitement ce qui dessine une méthode Nouvel : partant d’une forme élémentaire, le travail incessant la perfectionne, la revisite, l’allège aussi, en un vocabulaire minimaliste. De chaque typologie, il explore et décline les combinaisons comme à l’infini, et chacun exprime cette notion de « zéro design » qui conduit Jean Nouvel à réduire l’objet, qu’il s’agisse d’une étagère, d’un fauteuil, d’une table, à sa forme la plus archétypale. La grammaire du design de Jean Nouvel joue pleinement du modulaire et du transformable, du réversible et de la pliure : en cela c’est bien l’œuvre d’un « architecte qui fait du design », un design qui redéfinit l’espace et le rythme du plein et du vide.

« Equilibrist », 2014, Artemide
© DR

À cette présentation autonome, Jean Nouvel a souhaité ajouter une traversée des collections du Musée des Arts Décoratifs, en y privilégiant les périodes qu’il affectionne : le Moyen Âge et la Renaissance, les XVIIe et XVIIIe siècles. Il y propose des moments de contemplation et de poésie : le visiteur est invité à s’asseoir sur les assises en cuir noir réalisés pour le futur Louvre Abu Dhabi (2016), la sensation d’infini de la Table au kilomètre (2011) fait écho aux retables et aux Pietà de la collection du musée, tandis que les tapis de marbre (2016) entrent en résonance avec les intaglia de la Renaissance italienne, ou le siège Milana (1995) avec les sgabélies, ces sièges en bois polychrome.

Dans les salles XVIIe et XVIIIe siècles, de grands miroirs colorés, les Triptyques (2014), déclinent de multiples narrations, en rythmant les salles : ils captent des fragments d’espace et transforment la perception initiale du lieu par leurs reflets aux couleurs chaudes – or, orange, rouge – comme autant de nouvelles atmosphères de collections, sans théâtralité. Enfin, préoccupation majeure de Jean Nouvel, la lumière et ses métamorphoses suscitent une nouvelle expérience de visite en plongeant le spectateur dans la semi-obscurité : elle laisse redécouvrir un espace muséal où cette lumière révèle toute la poésie des objets.

« Triptyques », 2014
Noyer et miroirs colorés. Gagosian Gallery et Galerie Patrick Seguin
© Aline Coquelle

En présentant l’ensemble de meubles et d’objets le plus exhaustif possible, l’exposition « Jean Nouvel, mes meubles d’architecte » est autant une rétrospective que la mise en exergue d’une facette moins connue d’un des plus grands architectes contemporains. Répondant souvent davantage à un désir personnel d’expérimentation qu’au principe de la commande, ce corpus radical livre un aspect plus intime de la pensée et de l’œuvre de l’architecte, Pritzker Prize 2008.

« L’architecte et son double. de Jean Nouvel et de quelques-uns de ses meubles au Musée des Arts Décoratifs », par Olivier Gabet

Dans ce musée de l’objet qu’est le Musée des Arts Décoratifs, objet de design, objet graphique ou objet de mode, la place de l’architecture n’apparaît pas toujours comme la plus évidente. Pourtant, de la mère de tous les arts, on est en droit de voir dans nos collections une infinie descendance, beaucoup d’œuvres que nous conservons en procèdent très directement, décors ou mobilier, textiles ou papiers peints. Une large part de la modernité décorative endosse une tradition plus ancienne encore, celle où les architectes sont associés tant à des bâtiments qu’à des objets ou des éléments de décor qui s’y inscrivent. Ce que l’on appelle ainsi les « meubles d’architecte » constituent comme une catégorie en soi dans le domaine des arts décoratifs et du design, parcourant à grand galop une historiographie des arts où dialogueraient William Kent et Inigo Jones, Frank Loyd Wright et Henry Van de Velde, Pierre Chareau et Louis Süe, Le Corbusier et Jean Prouvé, Mies van der Rohe et Marcel Breuer. Selon les époques et les répertoires abondés par ces architectes, on en connaît des corpus plus ou moins vastes et singuliers – l’on y rencontre une variété de réponses aussi éclectique que la diversité d’un métier. Pour certains, dessiner des objets n’est qu’une variante stylistique à une échelle réduite de ce qu’ils ont pu projeter aux dimensions monumentales d’un bâtiment, pour d’autres, c’est l’occasion d’approfondir une pensée et une méthode.

Coffee Cylinder, 2003, Museo Alessi
Acier inoxydable polimiroir à double paroi isotherme
© DR

Architecte du contexte, concevant chaque projet pour un lieu et pour un propos, et non pour illustrer une évolution ou une scansion d’un style, Jean Nouvel est sans aucun doute à ranger, tout inclassable qu’il soit, dans cette seconde famille, lui qui n’a jamais prétendu être ce qu’il n’est pas, se définissant dans ce registre de l’objet de manière limpide : « Je ne suis pas un designer, mais un architecte qui fait du design. » Depuis près de trente ans, et une première « carte blanche » du VIA (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement) en 1987, Jean Nouvel est sans aucun doute l’unique architecte contemporain à avoir vu éditer plus d’une centaine de ses projets d’objets et de mobilier, dans tous les domaines, en lien avec des chantiers importants ou de manière automne, travaillant pour une grande diversité d’éditeurs en France et en Europe. À la part visible et émergée de l’architecture répond en écho l’exploration du monde immergé de l’objet – de ces expériences, Jean Nouvel a voulu faire une part en soi de son travail, créant dès 1995 Jean Design Nouvel (JND). Et s’il existe une méthode Nouvel à l’aune de l’objet et du design, elle est itérative et progressive, comme une rhapsodie où l’on viendrait faire se superposer des chants/champs principaux, laissés à un point premier, repris plus tard pour un plus complet achèvement. Parlant même d’anti-design, Nouvel s’empare de typologies classiques déjà existantes, réfute le meuble « bavard », jugé trop conceptuel, et prône l’élémentaire : son mobilier est celui d’un taiseux, où chaque ligne, comme chaque mot, serait comptée, dans une approche d’une rigueur absolue, cependant toujours ancrée dans une culture et son contexte. Partant d’une forme élémentaire, le travail de l’architecte la perfectionne, l’allège en un vocabulaire minimaliste assumé. De chaque typologie, il explore et décline les combinaisons comme à l’infini, exprimant cette notion de « zéro design » qui conduit Nouvel à réduire l’objet, fauteuil ou table, à sa forme la plus archétypale. Les séries iconiques de Less et Less Less en sont le parfait témoignage, adhésion revendiquée au Less is more de Mies van der Rohe.

Chaise milana, 1995, chauffeuse, Éditions Sawaya & Moroni
© DR

En 1998, à l’invitation d’Hélène David-Weill et de Marie-Claude Beaud, Jean Nouvel a conçu l’aménagement muséographique des galeries de la Publicité et du Design graphique du Musée des Arts Décoratifs, conservant les traces anciennes du décor de ce qui avait été un appartement du palais du Louvre, doté par ses soins d’un équipement modulaire et fonctionnel qui n’a pas cessé de fonctionner depuis près de vingt ans. Ce sont ces espaces qui aujourd’hui accueillent ce qui est plus une invitation libre qu’une pure rétrospective, car l’idée d’une exposition la plus exhaustive possible s’est vite enrichie d’une carte blanche plus personnelle, rappelant la réelle passion de Jean Nouvel pour les arts décoratifs tels qu’ils sont présentés chaque jour en nos murs. Là, par séries et typologies, les meubles se déploient de manière systématique, explicitant sa méthode et ses obsessions. Mais l’exposition propose aussi un parcours dans les salles des collections permanentes, au sein de deux départements qui ont particulièrement séduit Jean Nouvel par la richesse et la force des objets qu’ils conservent, le Moyen Âge et la Renaissance, les XVIIe et XVIIIe siècles.

Mille raisons, 2015, bibliothèque, Bespoke Édition
© DR

Depuis la magnifique exposition organisée au château de Versailles « XVIIIe siècle, aux sources du design, chefs-d’œuvre du mobilier de 1650 à 1790 », on sait l’intérêt enthousiaste du Pritzker Prize pour le mobilier classique, il en a livré une vision personnelle et sensible en « dix-huit lettres », opuscule précieux revendiquant un regard de candide qui ne l’est pas tant qu’il l’affirme – sa relecture de nos collections en est un nouveau témoignage, luminaires scandant les salles, grands miroirs triptyques reflétant objets et décors du musée, loin de l’obsession du white cube contemporain. Dans les salles médiévales et Renaissance, tapis de marbre et assises laissent aux visiteurs la liberté de goûter à nouveau à la beauté des tapisseries et des frises de bois sculpté de Vélez Blanco, quand la table au kilomètre se déploie dans l’écrin de la salle des retables.

On l’aura compris, l’invitation faite par le Musée des Arts Décoratifs à Jean Nouvel a tout d’une évidence aujourd’hui : rendre compte de trente années de création dans le domaine de l’objet et du mobilier, le champ du musée par excellence ; montrer un pan entier du travail d’un architecte qui dessine aussi des meubles ; rappeler que son exigence est la marque de son talent, une signature sans compromis.

« Du sens a l’essence », par Jean Nouvel

« J’ai toujours considéré les meubles et les objets comme des petites architectures… des architectures d’intérieur… des architectures de poche…
Cependant, pour la grande ou la petite architecture, l’obsession conceptuelle reste la même : faire du sens et du sensible. Et, pourtant, c’est vrai, la dimension change tout… Je veux clarifier cette différence pour vous, mais aussi pour moi. C’est un sujet sensible, presque tabou, qui, de platitudes en certitudes infondées, encombre souvent les conversations dans les dîners en ville…
Architecturer, c’est le rôle sociétal de l’architecte. Architecturer existe à toutes les échelles du territoire. Ce rôle est aujourd’hui nié ou confisqué.
Par qui ?

Plateau en PMMA, 1994, Turrini
Coulé teinté dans la masse, sous-face sablée, pieds en acier inoxydable brossé, Turrini
© DR

Par les technostructures politiques, administratives et économiques, par les ingénieries d’infrastructure, par les grandes entreprises qui deviennent donneurs d’ordre à la grande échelle urbaine et internationale. Plus l’acte d’architecturer s’applique à une grande échelle, plus le désastre est grand s’il est brutal et dénué de sensibilité. Plus il est à cette échelle, plus la décision est abstraite, semble lointaine, et moins elle fait l’objet d’un débat démocratique. On pourrait penser qu’architecturer un objet de petites dimensions est moins risqué en cas d’échec. À une nuance près, quand il s’agit d’un objet de consommation produit par millions d’exemplaires d’une automobile à la nanotechnologie, les choix opérés peuvent être dangereux pour la qualité de la vie quotidienne et pour la santé.
Architecturer, c’est-à-dire concevoir et réaliser, est un acte dont les conséquences sociales peuvent être considérables. Il devrait être pratiqué par des personnes dont la formation et la culture leur ont appris : la pensée complexe, le sens des nuances, l’humanisme, l’importance de la poésie et du bonheur de vivre, l’intérêt des arts dans la vie pour provoquer l’art de vivre.

Chaussure « Pure », 2013
© photo Rucoline

L’architecte que je suis se désespère face à l’inconscience du politique vis-à-vis de toutes ces décisions concernant le plaisir de vivre… Cette inconscience a nourri ma conscience et mon éthique. C’est la première raison qui m’a amené à architecturer à toutes les échelles et à considérer que l’architecture est à la fois grande et petite, qu’elle n’est pas moins intérieure qu’extérieure. La seule attitude conceptuelle saine est de concevoir une architecture dedans/dehors.

Quasinormal, 1996, bureau de direction, Édition Bulo
© DR

Une autre catastrophe sensible est l’essor galopant du culte – initialement américain – du shell and core, conception architecturale limitée à l’enveloppe et aux circulations, le reste du bâtiment étant dicté par tous les stéréotypes du marketing d’aménagement intérieur provoquant hiatus et schizophrénie. La vraie question claire et banale qui m’est le plus souvent posée est celle de la différence entre l’étude d’une construction architecturale (maison individuelle, logement, équipement) et l’étude d’un objet de design, le plus souvent destiné à l’équipement des appartements ou des bureaux. Je suis souvent confronté à ces deux demandes, à ces deux programmes : l’immeuble (non meublé) et le meuble, dont je ne sais pas où il va aller (…) Bref, dans ces deux cas, celui de l’architecture immobilière et celui de l’architecture mobilière, il faut comprendre la demande et comprendre le demandeur »
« Avec l’une et avec l’autre, pour faire du sens, il faut être conscient de leurs différences essentielles et de leur complémentarité originelle.
Différences entre les architectures lourdes – immobiles – et les architectures légères – mouvantes… Différences entre celles de la durée stable, du passage, de l’escale… Clairement, elles sont toutes deux condamnées à se supporter longtemps et à se séparer sans pleurs : l’une est casanière, l’autre est volage.
(…)
Pourtant, une architecture aboutie est bien celle qui imbrique l’immeuble et les meubles… d’une manière presque inextricable… dans une conception architecturale exhaustive, souvent appelée « total design », véritable décathlon qu’est cette difficile discipline qu’est l’architecture et dont la maison de verre de Pierre Chareau est un sommet. Quoi qu’il en soit pour ces deux types d’architectures, il reste une question complexe difficile et vitale : déterminer l’essence du projet recherché.
L’essence ?
C’est-à-dire « la nature intime d’un être ou d’une chose ». En l’occurrence, l’architecture est une chose, un objet complexe, simple. Et, à la question du poète : « Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? », non seulement l’architecture répond : « Oui », mais, surtout, c’est la partie la plus difficile et mystérieuse de ce métier. Inventer l’âme de l’inerte.
Lui insuffler un pouvoir d’évocation… le faire appartenir au grand jeu de l’existence… lui conférer l’attractivité de la séduction, de la profondeur… en faire un sujet de curiosité, d’intérêt, et pourquoi pas, ambition légitime, un témoin culturel de l’époque. »

« Li-Da », 2016, Roche Bobois
Table chinoise bicolore, laque Daquacryl
© DR

« On comprendra que dans l’architecture dite « immobilière », l’architecture sera l’harmonisation des essences, des nombreuses composantes, pour construire, pour conduire à un parfum complexe, et que, par contre, dans l’architecture mobilière pour l’objet centré spatialement, plus compacte, les choix de l’intention seront là pour déterminer une essence concentrée. »

Biographie de Jean Nouvel, titres, distinctions et expositions

Biographie de Jean Nouvel

1945
Né à Fumel, Lot-et-Garonne (France)

1966
École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris

1967
Assistant de Claude Parent et Paul Virilio

1970-1971
Lauréat du concours « Site naturel création architecturale »

1970-1972
Associé avec François Seigneur

1972
Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris

1972-1981
Associé avec François Seigneur et Gilbert Lézénès

1976
Cofondateur du Mouvement architectural français « Mars 1976 »

1977
Cofondateur du Syndicat de l’architecture, contribue à l’organisation du concours international pour le quartier des Halles à Paris

1980
Fondateur et conseiller artistique de la Biennale d’architecture dans le cadre de la Biennale de Paris.

1981-1984
Associé avec Gilbert Lézènès et Pierre Soria

1981
Lauréat du concours de l’Institut du monde arabe, faisant partie d’une série de « grands projets » lancée par le président François Mitterrand.

1984-1989
Fondateur de Jean Nouvel et Associés (Jean Nouvel, Jean-Marc Ibos, Myrto Vitart, Emmanuel Blamont)

1989-1994
Fondateur de JNEC (Jean Nouvel et Emmanuel Cattani)

1994
Création des Ateliers Jean Nouvel

Titres et distinctions

2014
Best Tall Building Worldwide et Best Tall Building Asia & Australasia par le CTBUH pour One Central Park à Sydney (Australie)

2013
Docteur « Honoris Causa » de l’Université catholique de Louvain (Belgique)

2012
Best Tall Building Worldwide and Best Tall Building Middle East & Africa par le CTBUH pour la Tour de bureaux de Doha (Qatar)

2011
European Hotel Design Award pour l’Hôtel Sofitel Stephansdom à Vienne (Autriche)

2010
Wallpaper Design Awards – Meilleur bâtiment public de l’année pour la Salle symphonique de Copenhague (Danemark)
Officier de la Légion d’honneur

2008
Prix Pritzker d’architecture

2007
Globe de Cristal d’honneur

2006
Docteur « Honoris Causa » de l’Institut supérieur des arts de Cuba
Officier de l’Ordre national du mérite
Globe de Cristal dans la catégorie architecture (meilleur architecte)
International Highrise Award 2006 pour la Tour Agbar de Barcelone (Espagne)
Arnold W. Brunner Memorial Prize in Architecture, American Academie of Arts and Letters (Etats-Unis)
Créateur de l’année décerné lors du Salon Maison & Objet, Paris

2005
Wolf Prize in Arts, Fondation Wolf (Israël)

2002
Docteur « Honoris Causa » de l’Université de Naples (Italie)
Chevalier de la Légion d’honneur
Docteur honorifique du Royal College of Art, Londres (Royaume-Uni)

2001
Praemium Imperiale (Japon)
Médaille d’or du Royal Institute of British Architects
Prix Borromini pour le Centre de culture et de congrès de Lucerne (Suisse)

2000
Lion d’or de la Biennale de Venise (Italie)

1998
Médaille d’or de l’Académie française d’architecture

1997
Commandeur dans l’Ordre des arts et des lettres

1995
Membre honorifique, RIBA (Royal Institute of British Architects)

1993
Équerre d’argent pour l’Opéra de Lyon (Prix du meilleur bâtiment français de l’année)
Membre honorifique, AIA Chicago (American Institute of Architects)

1990
Prix Architectural Record pour l’Hôtel Saint-James à Bouliac

1989
Prix Aga-Khan pour l’Institut du monde arabe

1987
Équerre d’argent pour l’Institut du monde arabe (Prix du meilleur bâtiment français de l’année)
Grand Prix national d’architecture
Chevalier de l’Ordre national du mérite

1983
Docteur « Honoris Causa » de l’Université de Buenos-Aires (Argentine)
Médaille d’argent de l’Académie d’architecture
Chevalier de l’Ordre des arts et des lettres

Expositions

2016
« Jean Nouvel/Claude Parent, Musées à venir » Galerie Azzedine Alaïa (Paris, France)

2010
« Claude Parent, l’œuvre construite, l’œuvre graphique » Cité de l’architecture & du patrimoine (Paris, France)

2008
« César, Anthologie par Jean Nouvel » Fondation Cartier (Paris, France)

2006
« Jean Nouvel - 3 Buildings » GA Gallery (Tokyo, Japan)
« Cailler » Fabrique de Chocolat (Broc, Suisse)
Exposition Maison & Objets (Paris, France)
« Jean Nouvel » Novena Bienal de La Habana (Cuba)

2005
« Jean Nouvel » Louisiana Museum (Copenhague, Danemark)

2003
« Kilometro Rosso » Teatro Sociale (Bergame, Italie)
« Jean Nouvel » Centro de Arquitectura e Urbanismo (Rio de Janeiro, Brésil)
« Jean Nouvel » Tokyo Opera City Art Gallery (Tokyo, Japon)

2002
« Jean Nouvel » Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia (Madrid, Espagne)

2001
« Jean Nouvel, projection rétrospective » Église Sainte-Marie de Sarlat (Sarlat-la-Canéda, France)
« L’Inattendu muséal selon Jean Nouvel » Espace culturel François-Mitterrand (Périgueux, France)
« Jean Nouvel » Centre national Georges-Pompidou (Paris, France)
« Jean Nouvel » Neues Kunstmuseum (Lucerne, Suisse)

1999
« Jean Nouvel, l’exacte représentation d’une volonté » Architekturgalerie (Lucerne, Suisse)

1998
« Jean Nouvel, Architecture Store » Galerie Store Front (New York, États-Unis)

1997
« Jean Nouvel Architectures » Fondation Armando Alvares Penteado (Sao Paulo, Brésil)

1995
« Jean Nouvel, Lumières » Galerie MA (Tokyo, Japon)
« Jean Nouvel » Architektur Zentrum (Vienne, Autriche)
« Jean Nouvel, Paris » Neues Museum Weserburg (Brême, Allemagne)

1993
« Jean Nouvel » Arc en rêve Centre d’architecture (Bordeaux, France)

1992
« La Métropole selon Jean Nouvel » Tostem Spacelab Tokyo, Japon
« Nouvel » Institute of Contemporary Arts (Londres, Royaume-Uni)

1991
« Jean Nouvel & Emmanuel Cattani et associés » ETH (Zürich, Suisse)

1990
« Jean Nouvel, Opere Recenti »

1987-1990
« Palazzo Lanfranchhi » (Pise, Italie)
« Jean Nouvel, Architecte » CCC (Tours, France)
« Jean Nouvel, Das Werk Eines Pariser Architekten » Studio Dumont (Cologne, Allemagne)

1987
« Jean Nouvel, Architectures d’art et d’essai » Institut français d’architecture (Paris et Nîmes, France)

Le catalogue

« Je ne suis pas un designer, mais un architecte qui fait du design. » dit Jean Nouvel. Le Musée des Arts Décoratifs rend hommage au travail de designer d’objets et de mobilier de l’architecte Jean Nouvel. Peu d’architectes contemporains ont eu en parallèle une œuvre de designer aussi conséquente. C’est l’occasion pour lui d’aller au bout de son engagement d’architecte : un meuble, une table, une chaise, un bureau, c’est une architecture en soi. Pour la première fois, un livre réunit 30 ans de création d’objets et de meubles conçus par Jean Nouvel. Depuis la carte blanche du VIA pour la biennale de Paris en 1978, pour laquelle il créa à l’âge de 26 ans, un matelas de 200 m2 jusqu’à la création d’un Pavillon mobile réalisé à l’occasion de l’exposition en passant par ses célèbres tables.

Publié à l’occasion de l’exposition « Jean Nouvel, mes meubles d’architecte. Sens et essence » présentée au Musée des Arts Décoratifs, du 27 octobre 2016 au 12 février 2017, cet ouvrage dévoile plus de 30 ans de création de meubles et d’objets. Les créations de Jean Nouvel sont le plus souvent conçues en étroite liaison avec son œuvre architecturale, et répondent à un désir personnel d’expérimentation davantage qu’à des commandes. Ce corpus radical livre un aspect plus intime de la pensée et de l’œuvre de l’architecte, Pritzker Prize 2008.

Cet ouvrage conçu entièrement par Jean Nouvel sous la direction d’Odile Fillion propose des textes inédits. Dans son texte introductif « Sens et essence, l’architecte écrit : « j’ai toujours considéré les meubles et les objets comme des petites architectures (…) des architectures de poche. Cependant, pour la petite et la grande architecture, l’obsession conceptuelle reste la même : faire du sens et du sensible. Et pourtant c’est vrai, la dimension change tout. Je veux clarifier cette différence pour vous, mais aussi pour moi. »

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