Retours d’Italie

du 19 novembre au 28 décembre 1997

Le Musée des Arts Décoratifs présente du 19 novembre au 28 décembre trois expositions regroupées sous le titre générique de « Retours d’Italie ». Connue pour son esprit nomade, Marie-Claude Beaud ramène d’Italie sept talents aux disciplines multiples qu’elle entend confronter.

Deux expositions monographiques visibles à l’occasion de la Biennale de Venise l’été dernier ont été rejointes par les dernières créations de cinq artistes actuellement pensionnaires de la Villa Médicis à Rome.

Sous le titre « Verres d’Hiver » Erik Dietman, sculpteur d’origine suédoise né en 1937, expose plus de deux cents pièces de verre soufflé réalisées au CIRVA (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques) entre 1993 et 1997. La circulation de cette exposition à Venise, Paris et Stockholm est organisée avec le soutien de la Délégation aux arts plastiques, du département des Affaires internationales (ministère de la Culture) et de l’Association française d’action artistique. Erik Dietman s’amuse à contredire ou à flatter l’élégance et la séduction du verre en l’associant avec précision aux matériaux et aux objets les plus hétéroclites, selon des assemblages truculents qui révèlent soudain une idée ou une sensation inattendue.

Le verre est souvent un matériau dont le mystère et la séduction participent du miracle et du surnaturel. Erik Dietman nous le révèle ici, à l’image de l’ensemble de son travail, tendrement et drolatiquement humain. La parure comme proposition érotique et sacrée est le thème central de l’exposition intitulée « Œuvres récentes » de Jean-Michel Othoniel composée d’œuvres en verre réalisées à Murano et, pour certaines, présentées cet été dans les jardins de la Fondation Guggenheim à Venise.

Son accrochage à Paris, comportant de nouvelles pièces, est conçu dans un environnement très différent puisqu’il s’agit d’une grande salle de l’aile de Marsan, chantier de rénovation en cours.

Né en 1964, Jean-Michel Othoniel vit à Paris et New York. Depuis dix ans, par un travail utilisant divers médias (peinture, sculpture, performance, vidéo, film) et différentes matières (soufre, cire, verre, poésie) il a su construire un langage mettant en scène sa propre anatomie du désir. Pour la première fois et grâce à la DAP (Délégation aux arts plastiques) la Villa Médicis présente à Paris le fruit des recherches de cinq de ses pensionnaires : Stanislas Amand, Johan Creten, Caroline Feyt, Julie Ganzin, Didier Trenet. Le résultat de cette année de réflexion, étape de la vie de ces jeunes artistes déjà connus sur la scène internationale, est présenté dans cinq espaces différenciés et utilise des supports aussi variés que la photographie, les installations, l’écriture, la sculpture, la céramique.

Cette manifestation multidisciplinaire est le moyen pour le Musée des Arts Décoratifs de confirmer sa mission de lieu d’échange et de confrontations plastiques. L’interaction de différents médias devient prétexte au décloisonnement, à la rencontre de différentes disciplines artistiques.

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