Sucrier ovale d’un service Buffon

Manufacture de Sèvres
Vers 1784
Porcelaine tendre et dure à décor polychrome d’oiseaux et fond œils-de-perdrix bleu et or sur fond vert
Inv. CAM 258, 292 à 294
© MAD

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Le millier de planches gravées qui accompagne L’Histoire naturelle des Oiseaux publiée entre 1770 et 1783 par Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, allait devenir une source quasi inépuisable de modèles pour les peintres de la manufacture de Sèvres, notamment pour le décor de services ornithologiques dit « Buffon ».

Le nom des différentes espèces, fidèlement reproduites, est inscrit au revers de chaque pièce. Plusieurs « services Buffon » furent produits sous le règne de Louis XVI. Le premier en date fut livré en 1782 au comte d’Artois. En 1784, la Manufacture exécuta un service « à fond pointillé vert, oiseaux Buffon et têtes antiques » acheté par le marchand Le Fevre à Amsterdam. Il se caractérise par un fond vert à œils-de-perdrix bleu et or. L’aile des assiettes et les faces des diverses pièces sont enrichies d’oiseaux dans des réserves rectangulaires et de médaillons en camaïeu gris à profils antiques. Cet ensemble en pâte tendre pour 48 convives, portant principalement les marques de l’année 1784, sera complété postérieurement jusqu’à l’époque impériale. Il regroupe des assiettes creuses et plates, des compotiers ovales, carrés ou en coquille, des seaux à glace, des pots à sucre ovales, pots à confiture, coquetiers et diverses autres pièces. On y relève les marques de plusieurs peintres, Dutanda, Philippine aîné, Tallandier, Vieillard et des doreurs Chauvaux et Vincent. Moïse de Camondo l’acquit à la vente du Baron Double en 1881.

Service Buffon
© MAD

En mars 1787, la Manufacture livra au comte de Montmorin, ministres des affaires étrangères, un service Buffon destiné à être offert à William Eden, ministre plénipotentiaire du roi George III d’Angleterre qui avait négocié l’année précédente le traité de navigation et de commerce entre la France et la Grande Bretagne. Ce service à bordure d’œil de perdrix bleu et or sur fond vert ressemble beaucoup au précédent. Il est cependant moins riche dans la mesure où les marlis ne présentent ni médaillons ni oiseaux dans des réserves. Moïse de Camondo a acquis une fraction de ce service ainsi que d’autres pièces de provenances variées au décor semblable avant 1911 chez divers antiquaires dont Seligmann et Stettiner.

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