Mercredi 14 décembre à 18h30, Les rendez-vous graphiques : Lézard Graphique

Pour ce rendez-vous graphique consacré à l’imprimerie Lézard Graphique, son fondateur, Jean-Yves Grandidier sera accompagné des graphistes Fanette Mellier et Helmo.

Inviter Jean-Yves Grandidier, au-delà de parler d’un métier, c’est évoquer des rencontres artistiques fortes entre un artisan de la sérigraphie, comme il aime à se qualifier, et des designers graphiques. Depuis plus de trente-cinq ans, ces rencontres se bâtissent sur l’échange, le partage, la curiosité et l’implication sans faille de Jean-Yves Grandidier à mettre son savoir-faire au service d’un créateur, l’amenant ainsi à réaliser des tirages d’une qualité inégalable.

Ce qui le distingue c’est également le partage, avec les graphistes, d’un désir commun d’expérimentations techniques le conduisant souvent à repousser les limites techniques de ses outils : l’écran et les encres.

Cette position singulière d’envisager son métier au-delà d’une simple relation entre un technicien et un créateur, lui a permis de nouer des liens intimes avec de nombreux designers graphiques, initiant des aventures humaines et graphiques qui font de lui une référence en Europe.

« Les affiches imprimées par Lézard graphique, comme les ailes des papillons, sont merveilleuses. Leurs couleurs et leurs reflets suscitent tous autant de fascination. Le mouvement gracieux des ailes symétriques agit comme un décalque. Il renvoie de façon poétique à l’idée de mouvement entre forme imprimante et forme imprimée… » Fanette Mellier

Mardi 12 décembre à 18h30, Le mobilier d’Emilio Terry

Durant toute sa vie, Emilio Terry ( 1890-1969 ) a dessiné du mobilier, à côté de ses dessins d’architecture, de ses plans de maisons si imaginatifs, de ses constructions et de ses décors. -La conférence, donnée en l’honneur de l’Association et du conseil d’administration des "Amis d’Emilio Terry" nouvellement créée, aura pour sujet les dessins de mobilier de Terry, dont beaucoup sont conservés au Musée des Arts Décoratifs, et les quelques créations qui furent réalisées, tout d’abord pour Jean-Michel Frank, le magicien du "luxe du rien" dans les années 1930, puis pour différents commanditaires, jusqu’à la fin des années 60.

Par Pierre Arizzoli-Clémentel, ancien directeur des musées des Arts Décoratifs puis du domaine national du château de Versailles et auteur d’un livre sur l’architecte-décorateur paru aux éditions Gourcuff-Gradenigo en 2013.

Jeudi 8 décembre à 18h30, Roger Tallon et le métier de designer : l’invention d’une profession

La fin de la Seconde Guerre mondiale est marquée par une volonté de rupture dans de nombreux domaines et en particulier celui de la production industrielle, moteur de la reconstruction. Jacques Viénot, homme de culture et fin connaisseur de l’art décoratif, est le fondateur en France de ce qu’il appelle « l’esthétique industrielle » avec la création de l’agence Technès en 1949, de l’Institut d’Esthétique industrielle en 1951, et de la revue « Esthétique industrielle ». Il est aussi l’instigateur en 1953 à l’UNESCO du Congrès international d’Esthétique industrielle qui jette les bases de la création de l’ICSID (Conseil international des sociétés de design industriel) à Paris en 1957. Le métier de designer est né en France de ces initiatives. Lorsque Roger Tallon rencontre Jacques Viénot en 1953, il découvre qu’il peut enfin mettre un nom sur un métier qu’il pratique déjà. Cette rencontre propose de retracer cette longue marche, depuis les Trente Glorieuses, afin de faire un bilan des acquis et des progrès qui demeurent à réaliser.

Table ronde animée par Françoise Jollant et Dominique Forest, commissaires de l’exposition « Roger Tallon, le design en mouvement ». Avec : Alain Baillon, ingénieur designer et collaborateur de Roger Tallon à Design Programmes, Jocelyne Le Bœuf, directrice, Recherche et valorisation des Design Labs, L’École de design Nantes Atlantique, Claire Leymonerie, historienne du design, Stéphane Simon, directeur du Lieu du design et Maia Wodzislavska Paulin, co-fondatrice d’ADSA, associée de Euro RSCG Design.

Mercredi 8 décembre à 18h30, Dubuffet et Brassaï : les graffitis

À l’occasion de l’exposition au Centre Pompidou des photographies de graffiti par Brassaï, dont Jean Dubuffet a collé des tirages dans ses albums documentaires de l’Art Brut récemment mis en lumière, Karolina Lewandowska, commissaire de l’exposition et Sophie Webel, directrice de la Fondation Dubuffet, dialogueront autour de l’attrait qu’a exercé le graffiti sur ces deux artistes, chacun dans son domaine.

Dubuffet ou l’idée festive
Ce programme s’articule, en relation avec la donation de Jean Dubuffet au Musée des Arts Décoratifs, autour de l’actualité des expositions, de la recherche et des publications concernant l’artiste, et en partenariat avec la Société des Amis de la Fondation Dubuffet.

Jeudi 1er décembre à 18h30, Les rendez-vous du papier peint : Le papier peint à l’époque romantique

Le papier peint devient sous la Restauration et pendant la monarchie de Juillet un élément prépondérant des décors intérieurs ; omniprésent dans les demeures historiques, il reflète le goût d’une époque mais pose des questions de restauration, voire de restitution. À partir d’exemples pris dans des chantiers récents, ce rendez-vous sera l’occasion de replacer l’importance de cet élément de décor dans les intérieurs du XIXe siècle et de proposer des pistes de réflexion pour sa réintégration dans un contexte muséographique.

Avec Jérôme Farigoule, directeur du musée de la Vie romantique et Véronique de La Hougue, conservatrice en chef au département des Papiers peints, Musée des Arts Décoratifs.

Mercredi 23 novembre à 18h30, Entre art et science, les services aux « oiseaux Buffon » du comte Moïse de Camondo : acquisition, composition et décors ornithologiques

Le Musée Nissim de Camondo abrite une exceptionnelle collection de services de Sèvres à décor ornithologique, inspirés par les planches aquarellées de François-Nicolas Martinet pour l’édition de luxe de l’ »Histoire naturelle des oiseaux » du comte de Buffon, parue en 10 volumes entre 1771 et 1786. Ces « services Buffon » comprennent environ 350 pièces acquises par le comte Moïse de Camondo en plusieurs lots à partir de 1898.

Cette conférence permettra de découvrir comment il les a achetés, de présenter la méthode suivie pour recomposer, pièce à pièce, les quatre parties de services aujourd’hui conservées au musée, et, enfin, de comparer les oiseaux reproduits par les peintres sévriens avec les planches enluminées de Martinet qui les ont inspirés.

Une mise en perspective des services du Musée Nissim de Camondo avec les quinze services Buffon produits par la Manufacture entre 1782 et 1796 conclura cette présentation.

Par Sylvie Legrand-Rossi, conservatrice en chef, Musée Nissim de Camondo.

Jeudi 17 novembre à 18h30, Roger Tallon, transport et mobilité

« J’ai travaillé dans tous les domaines mais mon registre préférentiel c’est celui des transports » Roger Tallon.

La mobilité est le grand défi de l’après-guerre : les infrastructures – réseaux routier, ferroviaire, fluviaux, ainsi que les aéroports – ont été gravement touchées. Il faut donc reconstruire d’urgence et adapter les nouvelles infrastructures aux nouveaux besoins : l’aviation commerciale se développe, la voiture particulière se démocratise, le train par contraste évolue peu jusqu’au début des années 1970.

La question de la mobilité et des transports est le fil rouge de la carrière de Roger Tallon, dont l’apport dans ce domaine est décisif. Il aborde très tôt, dès le début des années cinquante, la question des transports (moto, projet de voitures, cartographie du RER), et va surtout consacrer plus de trente ans au transport ferroviaire tout en s’intéressant à de très nombreux aspects de la mobilité.

Table ronde animée par Matthieu Flonneau, historien des mobilités, maître de conférences, Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Avec : Yo Kaminagai, délégué à la conception, Département Maîtrise d’ouvrage des projets RATP, François Lacôte, directeur honoraire de la SNCF, ancien directeur technique d’Alstom et Isabelle Patard, responsable du Pôle Identité de marque et Design SNCF

Mercredi 16 novembre à 18h30, Le goût pour le XVIIIe siècle dans les arts décoratifs français du XIXe siècle : Remplois et réinterprétations du XVIIIe siècle dans le domaine du bois [2/6]

• "Vendre le XVIIIe siècle, les marchands de boiseries au XIXe siècle à travers l’exemple de Jean Montvallat", par Thomas Deshayes, administrateur de la base des biens culturels, Ministère de la Défense, SGA/DMPA/DPC
• "Le remontage de boiseries du XVIIIe au XIXe siècle", par Fabrice Ouziel, architecte d’intérieur et historien du décor
• "La fortune critique de Jean-Henri Riesener et des icônes du mobilier royal au XIXe siècle : de l’emprunt à l’imitation", par Mathieu Caron, doctorant, université de Paris-Sorbonne et Sophie Motsch, assistante de conservation, département XVIIe-XVIIIe, Musée des Arts Décoratifs

Mercredi 9 novembre à 18h30, Flore. Galerie des bijoux

Le Musée des Arts Décoratifs est riche d’une collection de plus de 4000 bijoux. Les artistes de la bijouterie et de la joaillerie ont tenu une place importante dans l’histoire de l’institution, et la galerie des bijoux leur est dédiée depuis 2004. Lieu de conservation du patrimoine joaillier et de transmission des savoir-faire, elle fait l’objet d’une série de publications en partenariat avec l’École Van Cleef & Arpels, dont le premier volume, Flore, vient de paraître sous la plume d’Évelyne Possémé, conservatrice en chef au Musée des Arts Décoratifs, et Patrick Mauriès, écrivain. Au fil du temps, des techniques et des inspirations stylistiques, la flore a donné lieu à des interprétations d’une extrême variété.

Évelyne Possémé en retrace l’évolution et présente les chefs-d’œuvre, du Moyen Âge à nos jours, des montres aux parures, et convoque autant les premiers artistes anonymes que les grands noms, Falize, Lalique, Gaillard, Jonemann, JAR...

Jeudi 27 octobre à 18h30, "C’était ma mère" : Claude Pompidou

Alain Pompidou raconte la première « Première dame » glamour de la Cinquième République, et son enfance peu commune au sein d’un couple qui allait entrer dans l’Histoire. En scientifique, il décortique chez sa mère un tempérament : maîtresse de maison accomplie et « modeuse » avant l’heure, défricheuse de talents artistiques, « femme de » avant tout solidaire de la carrière de « Georges », mais avec la part d’indépendance qui ne la quittera jamais. Il raconte Cajarc, Saint-Tropez et Orvilliers, un univers à la Sagan, dévoile Matignon et l’Élysée intimes. L’auteur a puisé dans ses souvenirs, des notes et correspondances, ainsi qu’un petit carnet retrouvé où sa mère consignait ses impressions, des moments magiques ou pittoresques. Cet éloge d’une grande dame disparue il y a dix ans, mélange de conformisme et d’irrévérence, dit aussi beaucoup sur l’enfance des « fils de », la filiation en générale, et le rapport à l’Histoire et la politique des grands de ce monde.

Alain Pompidou est docteur en médecine, biologie et science, homme politique – député européen de 1989 à 1999 – et auteur notamment de : "Souviens-toi de l’homme : l’éthique, la vie, la mort", éd. Payot, 1990 ; "Georges Pompidou, lettres notes et portraits", 1928-1974, avec Eric Roussel, Robert Laffont, 2012.

Mercredi 12 octobre à 18h30, Les rendez-vous graphiques : Réunion de travail, Syndicat

Sacha Léopold et François Havegeer travaillent à Paris sous le nom de Syndicat depuis leur participation à la première résidence La Grande Ourse au CAC Parc Saint-Léger en 2012.

Pour des commandes autant que pour des projets auto-initiés de graphisme, leur pratique transdisciplinaire aborde les questions d’originalité, de reproduction et de reproductibilité dans le contexte actuel de l’art. Elle combine leurs connaissances approfondies des techniques d’impression et de fabrication à une approche post-McLuhan rénovée et leur permet de concevoir des livres, des identités visuelles ou des commissariats d’expositions. En 2015 ils fondent « Empire », leur propre maison d’édition.

Syndicat a collaboré à la conception éditoriale et graphique de différents ouvrages monographiques et livres d’artistes avec Éva Barto, Fouad Bouchoucha, Rémi Groussin, Arnaud Labelle Rojoux, Aurélien Mole ou Sarah Tritz. Ils dessinent les identités graphiques de différents centres d’art contemporain dont le Cirva (Marseille, 2011) et la Villa du Parc (Annemasse, 2014). Ils sont également à l’origine des expositions « Monozukuri », consacrées aux techniques d’impression et de fabrication dans le paysage contemporain international. Leurs travaux ont été présentés dans différentes expositions collectives au Centre Pompidou et au Palais de Tokyo, Paris.

La conférence « Réunion de travail » s’intéressera, au delà d’une présentation commentée des projets réalisés depuis 2012, à répertorier un ensemble de projets initiés mais nécessitant aujourd’hui des partenaires culturels et financiers en vue d’une réalisation solide. On y parlera de contenus scientifiques, de recherches et d’argent.

Mercredi 21 septembre à 18h30, Le goût pour le XVIIIe siècle dans les arts décoratifs français du XIXe siècle : Le XVIIIe siècle retrouvé [1/6]

• "Redécouvrir le XVIIIe siècle : collection, étude et création" - Audrey Gay-Mazuel, conservateur du patrimoine, département XIXe, Musée des Arts Décoratifs et Anne Dion-Tenenbaum, conservateur en chef du patrimoine, département des Objets d’art du Louvre
• "La chambre de la duchesse d’Aumale et ses références au XVIIIe siècle" - Mathieu Deldicque, conservateur du patrimoine, musée Condé et Anne Forray-Carlier, conservateur en chef, département XVIIe-XVIIIe, Musée des Arts Décoratifs
• "Eugénie et Marie-Antoinette : autour de l’exposition des souvenirs de la Reine à Trianon en 1867" - Christophe Pincemaille, chargé d’études documentaires au Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau

Jeudi 23 juin à 18h30, Le Contemporain dessiné : autour du travail d’Evi Keller

À l’occasion de l’exposition « Le Contemporain dessiné », trois rencontres, sont proposées autour de trois artistes pour lesquels le geste graphique s’inscrit aux fondements du travail créateur.

En présence de l’artiste, avec Agnès Callu et Christine Phal, présidente de Drawing Now Paris.

Jeudi 16 juin à 18h30, Le Contemporain dessiné : autour du travail d’Evi Keller

Dans le cadre du « Contemporain dessiné » au Musée des Arts Décoratifs, Agnès Callu, commissaire de l’exposition, s’entretient avec Evi Keller sur son processus de création et Véronique Jaeger, directrice de la galerie Jeanne Bucher Jaeger qui représente le travail de l’artiste. Le trilogue portera singulièrement sur les regards croisés que l’on peut avoir sur les « Matière-Lumière », forme d’art inventée par Evi Keller et les « Texturologies » de Jean Dubuffet. Plutôt qu’une interprétation fermée visant à chercher dans un opus contemporain, les traces et/ou les signes d’une filiation consciente - inconsciente, cette conversation à trois voix mettra en lumière des résonances dans les démarches des deux artistes se situant volontairement à l’écart du formalisme intellectuel, des mouvements artistiques et de l’art culturel. Elle proposera des éléments de réflexion sur un travail personnel et identitaire d’Evi Keller : « Matière-Lumière ».

Née de la Nature, « Matière-Lumière » cristallise des approches artistiques comme la photographie, la peinture, la sculpture et la création audiovisuelle, explicitant, entre autres, leur fusion et leurs rapports avec la lumière. Elles sont des œuvres multiples et changeantes, partitions interprétées par la lumière, telles des voiles flottant hors cadres, elles se libèrent de l’espace et de leur environnement de création.

« Matière-Lumière » est le mystère d’une matière magique, vivante, qui se diversifie et s’affine en formes changeantes minérales, végétales, animales et humaines faisant naître les paysages explosifs, volcaniques d’un monde lointain et mystérieux. Œuvres contemporaines et universelles, elles n’ont ni référence, ni appartenance. C’est une rencontre de la forme et de la nature des « choses », du visible et de l’invisible, du manifesté et du mystère. Dans les paysages de l’œuvre, la matière devient forme, la forme devient matière.

Evi Keller est née en 1968 en Allemagne. Elle vit et travaille à Paris. Après des études d’histoire de l’art, de photographie et de graphisme à Munich dans les années 90, elle a créé son atelier en 2000 et depuis lors, s’est consacrée à son art. En 2001 elle a débuté le cycle d’installations « The Worlds In Between » qui présente un voyage initiatique dans le monde des éléments en devenir. Les empreintes de l’instant [sculptures, photographies, vidéos, sons et peintures] témoignent d’un processus de transformation qui s’incarne et se transfigure progressivement dans des installations que l’artiste a nommées « espaces de transition ». « The Worlds In Between » révèle un devenir en perpétuelle évolution où les aspects visibles semblent respirer et ne sont jamais immobiles. L’œuvre évolue à travers ses expériences vécues. Ses créations actuelles, « Matière-Lumière » , sont l’accomplissement de ce premier cycle et annoncent le début d’une nouvelle forme d’art.

Mercredi 15 juin à 18h30, De la caricature à l’affiche : Sem

Se positionnant dans la lignée de Cham, Sem est un caricaturiste qui collabore avec de nombreuses revues illustrées dès les années 1880. Il devient ensuite une figure importante du monde de la publicité, réalisant autant des affiches de théâtre que des encarts pour des produits et des catalogues commerciaux. La polyvalence et la diffusion de son travail en font une personnalité incontournable de la Belle Époque aux années Folles.

Par Françoise Gouyou-Beauchamps, journaliste. La conférence sera suivie de la projection du film « Sem, le portraitiste incisif » de Marc Faye.

Mercredi 8 juin à 18h30, Les rendez-vous du papier peint : Les « meubles à personnages » ou toiles de Jouy, l’invention de nouveaux décors dans le coton imprimé et le papier peint au XVIIIe siècle

Jamais un lieu et une manufacture n’auront autant marqué l’industrie textile dans l’imaginaire d’un décor. Mais derrière cette appellation se cache une histoire industrielle et artistique complexe qui démarre en Angleterre au milieu du XVIIIe siècle et se poursuit encore aujourd’hui. Pour comprendre la fortune iconographique de ces motifs dans le textile et le papier peint, il faut remonter aux sources d’inspiration, dessinateurs et industriels qui ont façonné et diffusé ces décors. Les toiles de Jouy nous invitent à reconsidérer une conception décorative dont l’image ne cesse de se renouveler à travers le temps. Par Aziza Gril-Mariotte, maître de conférences à l’université de Haute-Alsace.

Rendez-vous organisés par Véronique de La Hougue, conservatrice en chef, département des Papiers peints, Musée des Arts Décoratifs.

Mercredi 1er juin à 18h30, De la caricature à l’affiche : Gustave Jossot

Du symbolisme au mouvement nabi, le style de Jossot évolue et émerge dès la fin du XIXe siècle. Son passage de la caricature à l’affiche se fait pourtant sans rupture, puisqu’il fait de la déformation le critère principal de son travail, que ce soit pour l’affiche ou la caricature. Ses écrits en font l’un des premiers théoriciens de l’affiche caricaturale qu’il envisage comme un art appliqué. Luttant contre les frontières artistiques, il crée également des objets d’art et des projets de décoration.

Par Henri Viltard, docteur en histoire de l’art. La conférence sera suivie de la projection du film « Jossot, de Gustave à Abdul Karim » de Marc Faye.

Mercredi 25 mai à 18h30, De la caricature à l’affiche : Leonetto Cappiello et les revues illustrées

Cappiello est un caricaturiste qui œuvre dans le milieu musical et théâtral et publie dans la presse humoristique. Contrairement à ses confrères, il ne déforme pas, il stylise. Il symbolise les liens entre caricature, affiche et presse illustrée. Cette dernière connaît au tournant du siècle un développement considérable grâce au contexte politique et aux avancées techniques.

Par Réjane Bargiel, conservatrice en chef, département Publicité, Musée des Arts Décoratifs, Marie-Laure Soulié-Cappiello, historienne de l’art, et Laurent Bihl, docteur en histoire de l’art.

Mercredi 18 mai à 18h30, De la caricature à l’affiche : Adrien Barrère et O’Galop

La démarche de Barrère est avant tout sérielle : accédant à la célébrité grâce à sa série sur les professeurs des facultés de médecine et de droit, il récidive ensuite avec les célébrités de l’époque. Le spectacle est aussi un domaine dans lequel il excelle, des affiches de café-concert à celles du cinéma Pathé. O’Galop est lui rendu célèbre par sa collaboration avec Michelin. Travaillant pour la consommation, il œuvre également dans le portrait-charge, les albums pour enfants et les films d’animation.

Par Marie Durand, historienne de l’art, et Hans Landler, président de l’association des Amis de la cité de la toile à Armentières. La conférence sera suivie de la projection du film « O’Galop, l’artistronome dessinémateur » de Marc Faye.

Jeudi 12 mai à 18h30, Le Contemporain dessiné : Autour du travail de Jean Bedez

Dans le cadre de l’exposition « Le Contemporain dessiné » au Musée des Arts Décoratifs, dont le commissaire est Agnès Callu, cette dernière s’entretient avec Jean Bedez sur les conditions de fabrication de son geste graphique. Les thèmes qui traversent l’œuvre du créateur sont liés à l’histoire des représentations du pouvoir politique et religieux. Il s’efforce de démonter et révéler ainsi à travers ses dessins et sculptures les codes et conventions de construction des images, et de proposer des figures du monde contemporain qui fonctionnent comme des allégories modernes. C’est d’abord au travers d’un ensemble de sculptures inspiré des cultures dominantes du jeu, du spectacle et du pouvoir mettant en exergue le rôle du citoyen, qu’il explore les rapports de domination dans nos sociétés. Parallèlement et en écho à ce travail de sculpture, il développe un travail de dessin dans lequel il prolonge ses thèmes. Jean Bedez, tout en développant une œuvre en prise avec son temps, se confronte alors, aux techniques et savoir-faire plus anciens de l’art du dessin.

Après la série « Collection : leaders » revisitant les portraits officiels du G8 (2007-2008), il convoque la Renaissance avec ses thèmes humanistes et sa peinture savante. Il éprouve ses conventions et ses techniques et les confronte aux codes des images contemporaines d’actualité, documentaires. C’est dans ce cadre qu’il entame en 2011 la série des quatre cavaliers de l’Apocalypse de Saint-Jean présentée en 2014 à la Galerie Suzanne Tarasiève retraduisant la représentation des fléaux décrits dans la Bible et dans laquelle se mêlent des paysages naturels à des architectures désaffectées.

Mercredi 11 mai à 18h30, La Renaissance dans les arts décoratifs français au XIXe siècle : vivre comme à la Renaissance [5/5]

Les arts décoratifs français du XIXe siècle se caractérisent par un réinvestissement sans précèdent dans l’histoire de l’art des styles du passé. Organisé sur plusieurs années par Les Arts Décoratifs et le musée du Louvre, le séminaire abordera en 2015-2016 les historicismes liés à la Renaissance. Structuré en cinq séances, ce cycle de communications confrontera des spécialistes du XIXe siècle et de la Renaissance afin de décomposer les mécanismes de formation de cet historicisme.

• Chérusques, manches gigots et cols Médicis : les modes néo-Renaissance dans la garde-robe féminine du XIXe siècle, par Alexandra Bosc, conservatrice, Département Costumes XIXe siècle, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris / Débat avec Isabelle Paresys, maître de conférences en histoire moderne, Université de Lille 3
• Jeunes-France et mignons Henri III, par Philippe Thiébaut, conservateur général, conseiller scientifique à l’Institut national d’histoire de l’art
• L’ameublement et les décors néo-Renaissance de l’hôtel particulier de Hortense Schneider, par Laure Chabanne, conservateur et Gilles Grandjean, conservateur en chef, responsables des musées du Second Empire, Palais de Compiègne.

Mercredi 13 avril à 18h30, Les rendez-vous graphiques : deValence

Depuis la création du studio de design graphique deValence en 2001, ses membres s’attachent à mettre en place un processus de travail garantissant un dialogue permanent entre les différents acteurs des projets auxquels il sont associés. Leurs réalisations se caractérisent par une approche dynamique des relations texte-image et se déploient dans les domaines de la culture, de l’architecture, du design que ce soit à travers des identités visuelles, des publications, etc. Le studio collabore notamment avec le Centre Pompidou (catalogues Paul Klee, Pierre Huyghe, Dada), La Commune (centre dramatique national d’Aubervilliers), Maison & Objet ou l’université de Harvard.

Impliqué par ailleurs dans une réflexion sur le design, deValence est à l’origine de plusieurs supports de recherche dont la revue Back Cover, la maison d’édition B42 et l’association F7.

Mercredi 6 avril à 18h30, Projection : « Ensemble depuis 40 ans » Galerie Capazza

Le film « Ensemble depuis 40 ans » raconte l’histoire de la galerie Capazza, une galerie de référence en France pour sa pluridisciplinarité, ouverte au meilleur de la céramique et du verre. Il retrace l’aventure et l’évolution de la galerie dans le grenier de Villatre, ce superbe lieu à Nançay en Sologne et comporte de nombreux portraits et interview d’artistes, parmi lesquels : Antoine Leperlier, Loretta Yang et Chang Yi, Andoche Praudel, Fanny Ferré, Goudji, Claude Champy, Jani, Felipe Gayo, Lydie Arickx, Franta et de personnalités comme Claude Mollard et Olivier Dassault ainsi que de collectionneurs.

Réalisation : Bérengère Casanova
Coproduction : Équipage – Galerie Capazza

Mercredi 30 mars à 18h30, L’empreinte du geste : créer pour transmettre

Dans le cadre des Journées européennes des métiers d’art et de l’événement « L’empreinte du geste », l’INMA et Les Arts Décoratifs organisent deux conférences, les 29 et 30 mars 2016, avec le concours de la Fondation d’entreprise Banque Populaire.

Traditionnellement associée aux métiers d’art pour l’acquisition d’un savoir-faire, la transmission ne suppose pas seulement de recueillir les connaissances nécessaires à l’exécution d’un acte de production. Elle est également au cœur de l’acte de création. Vecteurs culturels, les métiers d’art imaginent un bien commun pour demain et se réunissent autour de projets innovants pour la transmission d’un patrimoine immatériel et matériel. Créateurs et responsables patrimoniaux partagent leurs expériences :

Mardi 29 mars à 18h30, L’empreinte du geste : la transmission du sensible par le savoir-faire et l’objet

Dans le cadre des Journées européennes des métiers d’art et de l’événement « L’empreinte du geste », l’INMA et Les Arts Décoratifs organisent deux conférences, les 29 et 30 mars 2016, avec le concours de la Fondation d’entreprise Banque Populaire.

L’empreinte du geste : la transmission du sensible par le savoir-faire et l’objet, le 29 mars à 18 h 30 : De la transmission du savoir-faire à la conception et à la découverte de l’objet, l’échange, le partage et la rencontre animent le geste des métiers d’art. Il s’y révèle comme un acte sensible dont le passage de main en main témoigne de leur précieuse humanité. Observateurs ou acteurs des métiers d’art dévoilent l’empreinte laissée par le geste lors de ces instants éphémères, saisis par la photographie, l’écrit ou la pratique artistique :

Mercredi 23 mars à 18h30, Dubuffet ou l’idée festive : Jean Dubuffet ou les métamorphoses du paysage

Présentation par le commissaire de l’exposition « Jean Dubuffet. Métamorphoses du paysage » qui a lieu à la Fondation Beyeler à Bâle du 31 janvier au 8 mai 2016. Cette exposition prend pour point de départ la représentation du paysage dans l’oeuvre de Dubuffet et l’étonnante capacité de l’artiste à brouiller les pistes des genres en peinture : « J’éprouve que portraits et paysages doivent se rejoindre et c’est à peu près la même chose ».

La notion de paysage chez Dubuffet déborde constamment les limites du genre, puisqu’elle s’applique aussi bien à des lieux indéfinis qu’à des portraits, des nus féminins ou des tables… Comme le souligne le philosophe Hubert Damisch, l’oeuvre de Dubuffet a pour ressort un va-et-vient permanent et c’est dans le paysage que ce jeu est le plus manifeste.

Mercredi 16 mars à 18h30, Un portrait impérial Qing et le « Grand Homme » de la Chine

Le Musée des Arts Décoratifs possède une statuette exceptionnelle en biscuit représentant Qianlong (1735-1796), l’empereur de Chine, commandée vers 1775 par Henri-Léonard Bertin, secrétaire d’état sous Louis XVI et commissaire du roi de la royale manufacture de Sèvres.

Ce portrait a été réalisé grâce à une aquarelle représentant l’empereur, peinte à la cour impériale de Pékin en 1773 par l’artiste jésuite italien Giuseppe Panzi, et expédiée ensuite par le Père Joseph Amiot. Cette aquarelle met en lumière la pratique artistique et les traditions commémoratives de la cour des Qing, dont le portrait révèle pourquoi et comment il a été reçu et adapté par Bertin à Sèvres. Le portrait de Panzi de l’empereur Qianlong nous aide à documenter l’échange culturel unique entre les Bourbons en France et les empereurs de la dynastie Qing en Chine.

Kee II Choi Jr. est un historien de l’art spécialisé dans les échanges artistiques entre l’Orient et l’Occident. Il est chercheur associé au département d’histoire à la Warwick University (Royaume-Uni).

Mercredi 9 mars à 18h30, La Renaissance dans les arts décoratifs français au XIXe siècle : la redécouverte des techniques [4/5]

Les arts décoratifs français du XIXe siècle se caractérisent par un réinvestissement sans précèdent dans l’histoire de l’art des styles du passé. Organisé sur plusieurs années par Les Arts Décoratifs et le musée du Louvre, le séminaire abordera en 2015-2016 les historicismes liés à la Renaissance. Structuré en cinq séances, ce cycle de communications confrontera des spécialistes du XIXe siècle et de la Renaissance afin de décomposer les mécanismes de formation de cet historicisme.

• Le renouveau du repoussé et les montures des gemmes, par Anne Dion-Tenenbaum, conservateur en chef, Département des Objets d’art, musée du Louvre / Débat avec Michèle Bimbenet-Privat, conservateur en chef, Département des Objets d’art, musée du Louvre
• Émaux peints et céramiques : la manufacture de Sèvres émule de Limosin et de Palissy, par Virginie Desrante, conservatrice chargée des collections de porcelaine européenne XVIIIe-XIXe siècles, Cité de la céramique, Sèvres & Limoges / Débat avec Françoise Barbe, conservateur en chef, Département des Objets d’art, musée du Louvre
• Bois sculpté et polychromie, par Audrey Gay-Mazuel, conservateur, Département XIXe siècle, Musée des Arts Décoratifs / Débat avec Agnès Bos, conservateur en chef, Département des Objets d’art, musée du Louvre

Mercredi 17 février à 18h30, Les rendez-vous du papier peint : Francis Deransart

Francis Deransart a travaillé pour la manufacture de papiers peints Zuber et Cie pendant deux décennies. Œuvrant à la création et au développement d’ateliers d’impressions en sérigraphie permettant la réimpression de nombreux décors et documents des archives, il a également créé une collection de décors panoramiques contemporains en faisant appel à des dessinateurs comme Jean-Michel Folon ou Alain Le Foll. En présence d’Odile Nouvel, conservateur honoraire des collections XIXe siècle du Musée des Arts Décoratifs.

Mercredi 27 janvier à 18h30, Les métiers de la Mode : Élie Top

Roi du mélange des genres, Élie Top se définit comme un créateur de « joaillerie haute-fantaisie », n’hésitant pas à télescoper les influences et les inspirations. Inclassable donc, Élie Top est irréductible à un courant. Cela ne le place pas en marge pour autant. Au contraire, il s’inscrit dans une longue tradition de créateurs, scientifiques, artistes, qui ont travaillé sur la rencontre des faux contraires, la simplicité et la complexité, la sobriété et la richesse, la ligne et la profondeur. Après avoir travaillé pour Yves Saint-Laurent, Lanvin ou encore Baccarat, il crée en 2015 sa propre maison de joaillerie.

Dans les coulisses de la mode, derrière la figure emblématique du créateur, un ensemble de talents participe à la vie et à l’évolution du secteur. Coiffeurs, maquilleurs, scénographes, musiciens, graphistes œuvrent en permanence au renouvellement de ce qui n’est pas que l’accessoire. Ils témoignent de leur savoir-faire et de leur expérience au cours de ce cycle de conférences, organisé par Pamela Golbin, conservatrice générale, Mode et Textile, Musée des Arts Décoratifs.

Mercredi 10 février à 18h30, Sculpter à la fin du XVIIIe siècle : redécouverte d’un chef-d’œuvre de Rousseau de la Rottière

Le Musée des Arts Décoratifs possède au cœur de ses collections une œuvre nimbée de mystères. Cette sculpture en poirier d’une incroyable finesse comprend un cartel élucidant l’identité de son créateur : Jean Siméon Rousseau de la Rottière. Elle incarne le raffinement de l’art de la boiserie à la fin de l’Ancien Régime. Une véritable prouesse technique qui pose de nombreuses questions quant à l’existence même de cette sculpture… Quels sont son histoire, son programme et son rôle ? Toutes ces interrogations, pour lesquelles il n’existait jusqu’à présent pas le moindre élément de réponse, se trouvent éclairées par de récentes découvertes, fruits de la collaboration entre un historien des arts décoratifs et un technicien, lui-même sculpteur ornemaniste.

Jean-Baptiste Corne est historien de l’art spécialiste de la sculpture ornemaniste, doctorant et enseignant à l’École pratique des hautes études et à l’École du Louvre.
François Gilles est sculpteur ornemaniste, diplômé de l’École Boulle et meilleur apprenti de France. Il a réalisé dans le cadre de son diplôme de fin d’étude une restitution de ce chef-d’œuvre.

Mercredi 20 janvier à 18h30, Le chevalier de Saint-Georges – "Breakthrough" par Quinton Morris

Dans le cadre d’une tournée mondiale, Quinton Morris, violoniste et professeur à l’université de Seattle, présente au Musée des Arts Décoratifs son court-métrage « Breakthrough », consacré à l’histoire de Joseph Bologne de Saint-Georges (1745-1799).

Né il y a 270 ans, Saint-Georges fut un violoniste d’origine guadeloupéenne qui, grâce à son talent, surmonta les préjugés raciaux et intégra les cours princières et royales européennes. Proche de Marie-Antoinette, également défenseur de l’abolition de l’esclavage et escrimeur émérite, Saint-Georges fut avant tout le créateur de sonates, de symphoniques concertantes, de pièces lyriques et d’un opéra.

Cet hommage que lui rend Quinton Morris est une étape essentielle dans la redécouverte du compositeur et de sa musique, très appréciée par ses contemporains mais ensuite oubliée.

La projection du court-métrage est accompagnée d’une performance musicale et d’une conférence données par Quinton Morris.

Découvrez un extrait du court métrage : https://www.youtube.com/watch?v=ZWIgFh5MMuw

https://business.facebook.com/QuintonMorrisMusic?business_id=368866253300900&ref=bookmarks

Mercredi 13 janvier à 18:30, La Renaissance dans les arts décoratifs français au XIXe siècle : quelle Renaissance pour le mobilier ? (3/5)

Les arts décoratifs français du XIXe siècle se caractérisent par un réinvestissement sans précèdent dans l’histoire de l’art des styles du passé. Organisé sur plusieurs années par Les Arts Décoratifs et le musée du Louvre, le séminaire abordera en 2015-2016 les historicismes liés à la Renaissance. Structuré en cinq séances, ce cycle de communications confrontera des spécialistes du XIXe siècle et de la Renaissance afin de décomposer les mécanismes de formation de cet historicisme.

• « La Renaissance dans les palais de la Liste civile : du meuble authentique au style décoratif (1820-1870) » par Mathieu Caron, doctorant à l’université Paris-Sorbonne
• « Contours et contextes de l’ornement néo-Renaissance dans le mobilier français, de l’Exposition des produits de l’Industrie de 1834 à l’Exposition universelle de 1889 » par Sylvain Cordier, conservateur des arts décoratifs anciens, Musée des beaux-arts de Montréal / Débat avec Muriel Barbier, conservateur, musée national de la Renaissance, château d’Écouen
• « La salle à manger Henri II, emblème de la bourgeoisie ou icône du kitsch ? » par Olivier Gabet, directeur des musées des Arts Décoratifs

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