Art déco

Après l’Art nouveau, dans les premières années du XXe siècle, les formes naturelles se synthétisent, annonçant les formes géométriques des années 1920.

Les bijoutiers s’inspirent des styles Empire et Louis XVI pour réaliser des parures où apparaît souvent le platine qui permet de réaliser des montures plus fines et plus souples. Le noir et le blanc, l’onyx et le cristal introduisent des oppositions plus franches et l’utilisation du lapis-lazuli, du jade et du corail donne naissance à une joaillerie haute en couleur. C’est l’époque où les créateurs aiment conjuguer le mat et le brillant, le transparent et l’opaque au service d’une bijouterie aux couleurs, aux matières et aux thèmes très contrastés. Les formes géométriques dessinent des plans nets et tranchés, que favorisent les nouvelles tailles de pierres : en baguette, trapézoïdales...

Pour cette période, la collection comprend des œuvres de : Georges Fouquet, qui crée dans son atelier les bijoux dessinés par son fils Jean, mais aussi ceux du peintre André Léveillé, de l’affichiste Cassandre et de l’architecte Eric Bagge. La maison Boucheron est représentée par une grande broche en onyx et corail donnée à l’occasion de l’exposition internationale de 1925.

A la polychromie des années 1920 succède la monochromie des bijoux des années 1930 représentés par des œuvres de Raymond Templier ou de Jean Després.

 

Extrait de La collection de bijoux du Musée des Arts Décoratifs à Paris, Musée des Arts Décoratifs, Paris 2002.