Michal Batory (1959-)

1959
Né le 25 août à Lodz en Pologne.

1979-1985
Études à l’École Nationale des Arts Plastiques à Lodz. Diplôme en graphisme, spécialité affiche.

1987
Arrivée en France.

1989-1993
Il travaille comme graphiste dans plusieurs agences étendant son activité à l’identité visuelle, la signalétique, l’édition.

1990
Il participe à l’exposition « Vive les graphistes ».

1991
Il crée l’identité visuelle de la médiathèque Jean-Pierre Melville à Paris, le logo de l’Agence française de lutte contre le sida.

1992
Signalétique pour la Direction des Musées de France.

1993
Logo et identité visuelle pour la Caisse Nationale des monuments historiques.

1994
Il s’installe en indépendant et remporte la communication de l’exposition “Fil d’Argent” à la Cité des Sciences et de l’Industrie. Cette visibilité lui ouvrira les portes des théâtres, avec pour commencer, le Théâtre National de la Colline, son premier commanditaire d’envergure.

1994- 1997
Création de la ligne graphique pour le Théâtre National de la Colline.

1995
Début de la collaboration avec la maison d’édition Drzewo Babel, Varsovie, Pologne.

1996-2002
Création de la ligne graphique (affiches de saisons, publications, CD) pour l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique) et l’ensemble intercontemporain dirigé alors par Laurent Bayle.
Il travaille également avec le festival Agora, qui se déroulait principalement au Centre Georges Pompidou. Ce festival programmait la rencontre de la danse contemporaine avec la musique assistée par ordinateur, s’intéressant aux problématiques de musique en temps réel, les danseurs devenant compositeurs grâce à des capteurs sonores placés sur les corps ou au sol.

1996
Obtient le prix du public au Festival de Chaumont pour son affiche La femme sur le lit, Théâtre de la Colline.

1998
Il reçoit le grand prix national de l’affiche culturelle pour son affiche Le siège de Leningrad (France, 1998).

1999
Obtient le deuxième prix du festival international d’Affiches de Chaumont pour l’affiche « Ircam-EIC".

2001
Obtient le troisième prix du Festival d’affiches de Sofia pour l’affiche du Festival Agora de l’Ircam.

2001-2004
Collabore avec le centre culturel national L’Arsenal, à Metz. Il travaille sur ce projet avec Ronald Curchod. Chacun réalisant en alternance l’affiche du mois. Si le visuel illustre un des spectacles du mois, l’affiche renseigne également sur la programmation exhaustive du mois.

2001-2008
Créations de trois collections de CD : Signatures, Tempéraments, MFA, pour les éditions Radio France.

2001 – 2009
Travaille pour le théâtre national de Chaillot dirigé par Ariel Goldenberg.

2004
Premier prix au concours international du festival international de l’Affiche et des Arts graphiques de Chaumont pour l’affiche, Power book, du Théâtre National de Chaillot.
Exposition rétrospective à la Galerie Anatome.

2005
Débute sa collaboration avec le Centre des Arts d’Enghien-les-Bains. Il travaille également sur la communication du festival annuel Bain numérique, qui se déroule sur le lac de la ville.

2006
Création de la ligne graphique pour le Forum des Halles, Paris 2008.
Reçoit la médaille d’argent à la Biennale Internationale d’affiche de Chicago (USA) et le troisième prix à la Biennale du Mexique pour l’affiche, Piano Folies, pour la ville d’Enghien-les-Bains.

2010
Travaille pour le spectacle Rosa la Rouge de Marcial di Fonzo Bo. Il fabrique la Kalachguitare de Claire Diterzi qu’elle utilise sur scène et réalise le livret du CD.
Crée des couvertures pour la collection Librio des éditions Flammarion.
Couvertures réalisées pour la collection Petits quiz entre amis des éditions Belin.

2011
Première exposition dans un musée français, au MAD, Michal Batory artisan de l’affiche.

Michel Bouvet (1955-)

Études à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts (section Peinture). Maquettiste à l’Express puis VSD

En 1981, il devient le graphiste de la Maison de la Culture de Créteil. Il crée son atelier et travaille essentiellement dans l’affiche culturelle.

Il manie la métaphore et la synthèse graphique : bonheur des couleurs, puissance plastique, goût de la typographie.

Il utilise le collage, la photographie (signée Francis Laharrague ou Fabrice Boissière). Ce mélange de techniques confèrent une poésie baroque et une force brute inhabituelles dans le domaine de l’affiche culturelle.

Sa collaboration avec la Maison de la Culture de Créteil s’arrête en 1993.

Président du Syndicat National des Graphistes, il organise des expositions d’affiches françaises pour la promotion du graphisme d’auteur dans le monde entier.

En 1995, il a déjà réalisé plus de 500 affiches, remporté de nombreux prix dans les grandes compétitions internationales (Varsovie, Brno)

Professeur à l’Ecole de Communication Visuelle.

Cappiello (1875-1942)
(Leonetto Cappiello, dit)

1875
Naissance à Livourne (Italie).

1892
Sans formation, il expose pour la première fois une toile au Musée municipal de Florence.

1896
Premier album de caricatures Lanterna Magica.

1898
Arrive à Paris, premières caricatures dans le Rire.

1899
Nos actrices, album de portraits de caractères édité par la Revue Blanche. Première affiche pour le journal Frou-Frou.

1900
Signe son premier contrat chez l’éditeur-imprimeur d’affiches P. Vercasson. Début de sa carrière d’affichiste.

1901-1914
Il produit plusieurs centaines d’affiches dont, en 1903, Chocolat Klaus qui constitue une révolution dans l’art de l’affiche. Il continue son activité de caricaturiste de la vie artistique et mondaine.

1912
Aux Galeries Lafayette, il décore les salons de thé, de lecture et le fumoir.

1915-1918
Il passe la guerre en Italie en tant qu’interprète.

1919
Contrat avec l’éditeur Devambez.

1923
Exposition de l’ensemble de son œuvre chez Devambez. Il va s’adapter aux évolutions que l’affiche va subir sous l’influence de Cassandre et des mousquetaires. Ses théories, déjà nettement développées dès 1907 dans un article de la Publicité moderne , s’affirment et se recoupent avec celles des jeunes graphistes. Il participe à de nombreuses expositions internationales.

1930
Naturalisation française. Affiches pour O Cap et le Cuir qui marquent une évolution importante qui se concrétise en 1931 avec le Bouillon Kub.

1935
Décoration à fresque du bar du restaurant Dupont, boulevard Barbès.

1937
Vice-Président de la classe Publicité à l’Exposition. Il peint la Force motrice, décor du pavillon de la Publicité.

1941
Malade, il se retire à Grasse.

1942
Il meurt à Cannes.

Carlu (1900-1997)
(Jean Carlu, dit)

1900
Né dans une famille d’architectes, son frère Jacques est l’architecte du Trocadéro construit pour l’Exposition internationale de 1937. Début d’étude d’architecture aux Beaux-Arts à Paris.

1917
Il réalise sa première affiche chez l’éditeur Gaissier qui l’encourage à participer au concours d’affiches du dentifrice Glycodont dont il remporte le premier prix en 1918.
A la suite d’un accident, il perd son bras droit. Il se détourne de l’architecture et signe un contrat chez Sirven, imprimeur d’affiches (1919-1921). Ses premières affiches sont très inspirées de Cappiello.

1920
Rencontre avec le peintre cubiste Roger Souverbie qui lui fait découvrir Albert Gleizes et la Section d’Or. Son affiche pour les phares Marchal est tracée avec la Section d’Or.

1921-1923
Contrat avec Avenir Publicité.

1923
À partir de 1923, sous l’influence de Juan Gris, il élabore sa théorie de « l’expression graphique de l’idée ».

1925
Avec Monsavon, il s’impose comme un maître aux côtés de Loupot et Cassandre.

1930
Il rejoint l’Union des artistes modernes.

1932
Il fonde l’Office de propagande pour la paix. Affiche célèbre pour le Désarmement où il utilise, pour la première fois, le photo-montage. Avec les frères Martel, il réalise des sculptures publicitaires pour le Salon des arts ménagers (1933-1934-1935). Il est chargé de la réalisation du pavillon de la Publicité de 1937, dont René Herbst est l’architecte.

1939-1945
Il passe la guerre aux Etats-Unis et participe par ses affiches à l’effort de guerre (Stop Hitler now, America’s answer).

1953
Il rentre en France. Affiche empreinte de surréalisme pour Perrier, puis Cinzano.
Conseiller artistique chez Larousse jusqu’à la fin des années 1960 où il fait appel à Jean Colin, Picart-le-Doux, Savignac, Nathan, Excoffon.

1997
Décès le 22 Avril à Nogent-sur-Marne.

Cassandre (1901-1968)
(Adolphe Mouron, dit)

1901
Naît à Kharkov et passe son enfance jusqu’à la Première Guerre en Russie. Études à l’académie Julian avec Lucien Siron, où il peint des tableaux dans le style de Cézanne, Académie de la grande chaumière, Ateliers libres de Montparnasse. Pour vivre, il prend un travail à l’imprimerie Hachard.

1919
Il commence à suivre les travaux du Bauhaus.

1922
Il signe ses premiers travaux publicitaires du pseudonyme de Cassandre (Margarine Sacac, Pâtes Garres).

1923
Le Bûcheron, grande composition synthétique qui lui apporte la célébrité, et lui vaut le grand prix de l’Exposition internationale des arts décoratifs de 1925.

1924
Signe un contrat avec Hachard & Cie qui éditera ses affiches jusqu’en 1927.

1926
Il commence à travailler pour Maurice Moyrand, agent de l’imprimerie lilloise Danel. Durant cette période très féconde il théorise sur l’art de la rue : l’affiche offre au peintre le moyen « de retrouver le contact perdu avec un large public ».

1927
Début de ses recherches sur l’espace et la vitesse dont l’aboutissement sont l’Etoile du Nord, Nord Express, l’Intran.

1929
Alphabet le Bifur à l’usage publicitaire, fondu par Deberny et Peignot, et en 1930 le caractère Acier.

1930
Rejoint l’UAM (Union des artistes modernes). Fondation de l’Alliance graphique : Moyrand réunit Loupot et Cassandre. Travaille pour les établissements Nicolas.

Fin 1933
Premier décor de théâtre pour Amphitryon 38. Professeur de publicité graphique à l’Ecole des arts décoratifs puis à l’Ecole d’art graphique. Ses principaux élèves seront Savignac, Bernard Villemot et André François.

1935
Signe un contrat d’exclusivité avec Draeger.

1936
Après une rétrospective de ses affiches au musée d’Art moderne à New York signe un contrat avec Harper’s Bazaar et part pour les Etats-Unis.

1938-1950
Il se consacre à la peinture et aux décors de théâtre (Opéra, Théâtre des Champs-Elysées, Festival d’Aix, Comédie Française).

1950
Grande exposition bilan de vingt-cinq ans au Musée des Arts Décoratifs. Jusqu’en 1960, créations de logotypes (Yves Saint-Laurent), de caractères pour Olivetti.

1959-68
Travaux et projets qui n’aboutissent pas. Expositions d’affiches. Il met fin à ses jours.

Jules Chéret (1836-1932)

1836
Naissance à Paris d’un père ouvrier typographe.

1849
Placé en apprentissage chez un lithographe. Il fréquente le Louvre découvre Rubens et Watteau et suit les cours de dessin à l’École Nationale (École des Arts Décoratifs) de Lecoq de Boisbaudran.

1854
Premier séjour à Londres où il découvre Turner.

1858
1re commande sans suite d’Offenbach pour Orphée aux enfers.

1859-66
2e séjour à Londres où il rencontre une famille de clowns jouant des farces inspirées de la comédie italienne dont il va s’inspirer durant sa longue carrière. Rencontre avec le parfumeur Eugène Rimmel. Dessine des étiquettes pour les produits de beauté. Avec Rimmel il visite l’Italie et découvre Tiepolo. Il se perfectionne dans l’art d’utiliser le procédé lithographique pour produire à bon marché des grands formats.

1866
Retour à Paris, il fonde sa propre imprimerie avec l’aide financière de Rimmel. Ses premières affiches La Biche au bois, Bal Valentino sont le début d’une intense période créative (plus de mille affiches). L’affiche artistique commerciale est née.

1881
Il cède à l’imprimerie Chaix son imprimerie devenue une très importante affaire, tout en conservant la direction artistique, de son atelier dans lequel travaillent René Péan, Lucien Lefèvre, Lucien Baylac, Georges Meunier. Il met en scène un type de femme gaie, parisienne mutine, cousine de Colombine, légère, entre ciel et terre. Sa palette lumineuse et riche fait des palissades un spectacle sans cesse renouvelé.

1889
Médaille d’or à l’exposition Universelle. Exposition à la Bodinière.

1890
Il est nommé chevalier de la Légion d’Honneur en tant que « créateur d’une industrie d’art depuis 1866 pour l’application de l’art à l’impression commerciale et industrielle ».

1894
Il peint le rideau du petit théâtre du Musée Grévin.

1895-1900
Maindron lui consacre une étude dans son ouvrage les Affiches illustrées. Peu à peu il délaisse l’affiche pour la peinture murale. Le baron Joseph Vitta, lui confie la décoration de sa villa La Sapinière à Evian (1895-96). Par la suite il décore les salons de l’Hôtel de Ville de Paris (1898 à 1902) et de nombreuses propriétés privées.

1910
M. Fenaille à Neuilly qui lui fit faire ses premières tapisseries aux Gobelins vers 1910, puis à Nice.

1928
Inauguration du Musée Chéret à Nice.

1932
Devenu aveugle, il meurt à Nice.

Bibliographie

Exposition des oeuvres de Jules Chéret. Peintures décoratives - tapisseries - sculptures - dessins - lithographies, etc du 6 mai au 2 juin 1912 / Geffroy, Gustave ; Musée des Arts Décoratifs. - Paris. - 32 p..

Les affiche de Jules Chéret / BROIDO, L.. - New York : Dover publications, 1980. - ISBN 0-486-24010-X.

1889-90-Jules Chéret / MARX, Roger. - Paris. Exposition consacrée à Jules Chéret, aux Galeries du Théâtre d’Application à Paris, de Décembre 1889 à Janvier 1890

Jules Chéret / MAUCLAIR, Camille. - Paris.

Jules Chéret divertissements / JOHNSON, Marc. - Lausanne : La Bibliothèque des Arts. - ISBN 2-85047-036-8.

Jules Chéret / FORNERIS, Jean ; FOURNET, Claude. - Nice : Nice-Animation, 1987. - ISBN 2-901-412-10-6. Catalogue raisonné des oeuvres de Jules Chéret conservées au Musée des Beaux Arts de Nice

Rétrospective Jules Chéret / DEBRABANDERE, Béatrice ; FORNERIS, Jean. - Nice : Adagp, 1991. Catalogues des rétrospectives consacrées à Jules Chéret dans plusieurs villes du japon, et organisées conjointement avec le Musée des beaux Arts de Nice ; du 24 avril au 8 octobre 1991

Roger Braun Collectionneur (1862-1941) : Mémoire de maîtrise 1997-1998, sous la direction de madame Le Professeur Ségolène LeMen / Lallement, Delphine. - 4 unités : ill. reproduction affiche, tabl.. Mémoire de maîtrise 1997-1998 à Paris Nanterre-Paris X. 4 Tomes : Tome II Annexes, index, Tome III Annexes (inventaires des menus et affiches, statistiques), Tome IV PlanchesAnnexes : bibliographie. Ce mémoire retrace la vie de Roger Braun, notaire affichomane, collectionneur de menus, qui rédigea un grand nombre d’articles sur les artistes montmartrois, sur l’histoire et sur les collections en elle-même. Les annexes (3 tomes) présentent l’inventaire de ses collections.

Jules Chéret, La naissance de l’Affiche moderne (1866-1886) / DUPUIT, Jean-Sébastien ; CHOPIN, Elizabeth ; WEILL, Alain. - , 1994. - ISBN 2-907420-22-4. Exposition consacrée à Jules Chéret à la Maison du Livre et de l’Affiche de Chaumont, du 15 octobre au 30 novembre 1994.

Exposition Jules Chéret 1912 : Musée des Arts Décoratifs / Geffroy, Gustave. - Paris : Union Centrale des Arts Décoratifs, 1912/05. - 32 p. Biographie et catalogue. Catalogue d’exposition des oeuvres de Jules chéret : Peinture décoratives, tapisseries, sculptures, dessins, lithographies,etc. Exposition du 6 Mai au 2 Juin 1912.

Jules Chéret : Le cirque & l’art forain / Ségolène Le Men. - Paris : Somogy Editions d’Art, 2002/05. - 63 p. : photo NB, ill. coul. - ISBN 2-85056-557-1. Cet ouvrage est publié à l’occasion de l’exposition « Jules Cheret, le cirque et l’art forain » organisé au Musée provincial Félicien Rops, Namur, du 1er Juin au 15 septembre 2002. Monographie regroupant les oeuvres, sous forme d’affiches, de Jules Cheret sur le thème du cirque et de l’art forain. Le nom de Jules Cheret est lié à l’avénement de l’affiche moderne, art industriel de « la réclame ».

Jules Cheret Belle Epoque de l’affiche / Moisse, Anne. - Liège, 1987. - tome 1 : 123 p et tome 2 : 77 p : ill. tome 2. bibliographie. Mémoire universitaire consacré à l’affichiste Jules Chéret.

Paul Colin (1892-1985)

Études de peinture à l’école des beaux-arts de Nancy. Il fait la guerre de 1914-1918. Après la guerre, il prend un atelier et fait sa première exposition de peinture à Nancy.

1923
Il rencontre André Daven associé à Ralph de Maré, nouveau directeur du Théâtre des Champs-Elysées, alors en difficulté. A la recherche de talents et de spectacles nouveaux, Ralph de Maré engage Jean Borlin, danseur étoile du Ballet royal suédois.

1925
Colin fait sa première affiche pour un film le Voyage imaginaire en dont Borlin était la vedette. La même année il travaille à ce qui sera la Revue nègre mettant en scène Josephine Baker. Avec ce spectacle Paris découvre le jazz et le charleston. Colin fixera cette débauche de danse et de musique révolutionnaires dans un album en 1927 le Tumulte noir. Cette affiche le lance et très vite il produit des affiches de spectacles et d’artistes dont il fait des portraits ressemblants dans un style proche de la caricature. Il fait des décors de théâtre et de cinéma. Il devient une figure du Tout-Paris. Il est de toutes les fêtes, de tous les galas.

1930
Il ouvre la première école d’affichistes, où passèrent plus de 2.000 élèves de toutes nationalités (Villemot, Leupin, Henrion, Carrier furent ses élèves). L’école ferme en 1972. Pendant la guerre il revient à la peinture. L’affiche Libération (1945) l’entraîne à faire de nombreuses affiches pour des causes humanitaires.

1960-1970
Il travaille surtout pour le tourisme.

Bibliographie

Paul Colin. - Paris. Exposition consacrée à paul Colin, du 17 mai au 16 juin 1990 à la Galerie des Ambassades à Paris.

Paul Colin, affichiste / WEILL, Alain ; RENNERT, Jack. - Paris : Denoël, 1989. - ISBN 2-207-23565-3.

Paul Colin et les spectacles / ROSSINOT, André ; PETRY, Claude ; WEILL, Alain ; et.al. - Nancy : Musée des Beaux -Arts de Nancy, 1994. - ISBN 2-901408-13-3. Exposition consacrée à Paul Colin au Musée des Beaux Arts de nancy, du 2 mai au 31 juillet 1994

Paul Colin, maître affichiste et peintre (1892-1985) / LENORMAND, Jacques ; DAYEN, Patrick ; CAMARD, Florence. - Paris, 1989. Exposition et vente à l’hotel Drouot les 9 et 11 décembre 1989.

Eugène Grasset (1845-1917)

1845
Naissance à Lausanne. Son père est ébéniste et sculpteur. Très jeune il découvre Gustave Doré à travers le livre illustré.

1861
Il entre au Polytechnicum de Zurich pour suivre des cours d’architecture.

1866
Voyage en Egypte.

1869
Travaille à la décoration du Théâtre de Lausanne.

1871
Il se fixe à Paris. Travaux alimentaires. Il découvre l’art japonais chez le pionnier de la photogravure Charles Gillot.

1880
Il dessine le mobilier de Gillot, aujourd’hui conservé au Musée des Arts Décoratifs.

1881-1883
Il illustre la légende Les Quatre Fils Aymon où le texte et l’image s’interpénètrent. Ce livre va renouveler l’esthétique du livre illustré. Participe à la décoration du cabaret du Chat Noir. Ses travaux révèlent l’influence des Symbolistes, des pré-raphaëlites, de l’art de Viollet-le-Duc.

1885
Première affiche Les Fêtes de Paris.

1890
Il dessine la Semeuse emblématique des éditions Larousse et l’affiche pour Sarah Bernhardt dans Jeanne d’Arc.

1892 Encre Marquet. Le type féminin de Grasset « muse pré-raphaëlite » se fixe.

A partir des années 1895
Il dessine des vitraux profanes et religieux, et la parenté stylistique avec l’affiche est évidente. Parallèlement il dessine des motifs de papier peint et de textile, de mosaïque, des timbres, des bijoux. Il applique son style à tous les domaines de la décoration y compris à l’affiche. C’est ce que l’historien de l’affiche Ernest Maindron qualifie « d’archaïsme moderne »

1890-1903
Cours de composition décorative à l’École Guérin. Ses élèves les plus célèbres sont Augusto Giacometti et Paul Berthon.

1896
Son cours le conduit à publier La Plante et ses applications ornementales. Il s’affirme comme l’un des représentants de l’Art nouveau, et contribue à l’abolition de la hiérarchie Arts majeurs et Arts mineurs.

1897
Collabore à deux nouvelles revues « Art et Décoration » et « l’Estampe et l’Affiche ».

1898
Il dessine pour la fonderie Peignot un alphabet typographique : le Grasset.

1905
Affiche pour Suzy Deguez. Publication de Méthode de composition ornementale. Jusqu’à sa mort il enseigne à l’Ecole Estienne « l’histoire et le dessin de la lettre ».

1917
Meurt à Sceaux.

Bibliographie

Eugène Grasset / PLANTIN, Yves ; WEILL Alain. - Paris, 1980.

Grasset pionnier de l’Art nouveau / MURRAY-ROBERTSON, A. - Lausanne : Bibliothèque des Arts- Lausanne, 1981. - ISBN 2-8265-0044-9.

Eugène Grasset : une certaine image de la femme / MURRAY-ROBERTSON-BOVARD, Anne, préf. de Helen T. BIERI.- Gingins : Fondation Neumann, 1998. - ISBN 2-940126-07-0. Catalogue de l’exposition « Eugène Grasset : Une certaine image de la femme », présenté à la fondation Neumann à Gingins (Suisse) du 17 septembre 1998 au 31 Janvier 1999

Gruau (1910-2004)
(Renato de Zavagli, dit René)

1910
Naissance à Rimini (Italie), sa mère Marie Gruau est française.

1924
Abandonne son rêve de devenir architecte. Excellent dessinateur, il envisage une carrière d’illustrateur. Rencontre la rédactrice du magazine de mode milanais Lidel. Elle lui conseille de s’orienter vers le dessin de mode. Publie son premier dessin à 15 ans.

1928
Réalise plusieurs dessins de mode pour Lidel.

1930-31
Vient s’installer à Paris avec sa mère et commence à dessiner pour quelques journaux et magazines (Le Figaro, Marianne) et fait la connaissance de Christian Dior.

1935-39
Collabore à de nombreuses revues de mode : Fémina, Silhouettes, Le Magazine du Figaro, Marie-Claire, l’Officiel. Il travaille également pour des magazines anglais et américains.

1940-45
Réfugié à Lyon il collabore au journal Marie-Claire (la rédaction s’est repliée dans cette ville en zone libre).

1946
Début de sa collaboration à la revue International Textiles. C’est à partir de cette date que le style Gruau éclate sur les pages de nombreux magazines.

1947
Premier dessin pour le lancement du parfum "Miss Dior" (un cygne blanc avec un nœud noir et perles blanches) il symbolise l’élégance, le raffinement et la sophistication de la femme, que Gruau va magnifier dans ses dessins pour les grands couturiers de l’époque, Rochas, Fath, Balenciaga, Balmain, Givenchy, etc. Nous retrouverons cette évocation du luxe et du raffinement avec Diorella, Eau Sauvage, Jules, etc.

1948
Part travailler aux Etats-Unis pour Harper’s Bazaar, Vogue américain et la luxueuse revue de mode, d’art et de mondanité Flair. 1949-1950
Affiches pour le Rouge Baiser, le Bas Scandale.

1956-1963
Création de costumes et de décors pour le théâtre ainsi que d’affiches pour les fameux cabarets parisiens Le Lido et le Moulin Rouge.

1954
Affiche pour le film de Jean Renoir "French Cancan"

1955
La photographie supplante le dessin, et l’illustration dans de nombreux journaux et magazines de mode. Aussi Gruau va travailler essentiellement pour la publicité de mode (accessoires de mode, parfums, cosmétiques, lingerie, tissus, etc).

1956
Première affiche pour le Lido "C’est magnifique".

1961-70
Affiches de spectacle pour le Lido, le Moulin Rouge, les Ballets de Roland petit, etc. pour les tissus Boussac, pour l’imperméable Blizzand, les chaussures Pellet, Bemberg etc.

1973
Affiche pour les Amants terribles, Théâtre Montparnasse, dessine les costumes pour l’interprète féminine principale Danielle Darrieux.

1977
Exposition « Élégances et Créations, 1945-1975 »au Musée de la Mode et du Costume au Palais Galliera à Paris

1979-90
Affiche pour le Fantôme de l’Opéra, ballet de Roland Petit, affiche pour le film la Dolce Vita, publicité pour les biscuits Lu, etc. Parallèlement à la publicité, René Gruau revient au dessin de mode avec Vogue France, Madame Figaro, Elle, l’Officiel de la Couture

1986
Exposition « Mode et Publicité, 1985-1986 ; Le « Look » Marie Claire » au Musée de l ‘Affiche et de la Publicité de Paris.

1989
Exposition : René Gruau au Musée du costume, Palais Galliéra (Paris). Il continue à travailler pour la publicité et, dessine à nouveau pour les journaux de mode : Elle, Madame Figaro, Vogue, l’Officiel de la Couture.

1990-95
Expositions à Cologne, Monaco, au Japon, à Cannes. Ces expositions rendent hommage à l’interprète des plus grands noms de la mode, les parfums, des spectacles prestigieux auxquels il a imprimé sa marque, son style et surtout sa griffe d’une élégance raffinée et d’une grande modernité.

1995
Debmod fait appel à Gruau pour relancer Rouge Baiser. Il réalise les visuels d’une campagne qui ne verra malheureusement pas le jour. La femme coup de vent de 1995 répond à la femme à la mèche de 1949, et le sceau des lèvres rouges de la femme au bandeau revient en écho sous forme de point d’exclamation.

1999
Pour lancer sa nouvelle montre, Oméga commande à Gruau une nouvelle image, reprenant le portrait de Cindy Crawford.
Du 18 novembre au 30 avril 2000, exposition « Passionnément René Gruau » inaugurant le Musée de la Publicité à l’Union Centrale des Arts Décoratifs de Paris.

2000
Inauguration le 15 décembre du Musée permanent René Gruau « Museo Della Citta Rimini ».

2002
Exposition au Palais Pitti de Florence.

2004
Décès de l’artiste.

Charles Lemmel (1899-1976)

La longévité de la carrière de Lemme,l qui couvre deux grands pans de l’histoire de la publicité, est étonnante : il est à la fois contemporain des créations Cappiello et de Cassandre à ses débuts avant la Seconde guerre mondiale et des campagnes décoiffantes de Jacques Séguela.

Ses dons pour la caricature seront précieux dans sa carrière de publicitaire. Dans ces deux disciplines, il faut savoir capter et restituer l’essentiel à un public qui n’accorde qu’un regard à ces images.

Cette pratique de l’art du raccourci, il la met au service d’une publicité humoristique, voire burlesque.

A ses débuts, sa carrière semble suivre le schéma classique : il travaille avec un agent qui démarche les annonceurs et lui apporte les contrats. Les études qu’il réalise en vue d’une collaboration avec les horlogers (Alpina) le prouvent. Elles permettaient à l’agent de démarcher de nouveaux clients.

Le réalisme et plus tard l’hyperréalisme de ses travaux d’après-guerre lui confèrent une place un peu à part parmi les affichistes.

Pendant la guerre, puis dans le cadre de l’aide américaine liée au plan Marshall arrivent en France de nouveaux produits, de nouvelles techniques et ce qu’on oublie souvent, des images, en particulier à travers la publicité. Au début des années cinquante la France va subir très fortement l’influence de la publicité américaine, tant dans le style que dans les méthodes. C’est la période où les « artistes » sont opposés aux « techniciens » de la publicité. La question de l’efficacité des images produites est au centre des polémiques. On peut suivre dans la revue Vendre les différents argumentaires des tenants de chaque camp.

Le graphisme « à la française » se défend bien avec des maîtres comme Savignac, Villemot, Nathan, Georget, Morvan, Gruau et quelques autres.

Charles Lemmel à l’opposé va adopter ce qu’il appelle très justement « le style américain ». Il parait très influencé à la fois par l’iconographie et par le style des publicités américaines, vraisemblablement des cigarettes, je pense à la marque Camel en particulier. Il met en scène un type de femme, la pin-up : star anonyme inspirée du cinéma américain dans des scènes dans diverses situations de la vie sociale, mondaine ou familiale.

Ses jeunes femmes sont gaies, saines, toniques, jamais sophistiquées. Elles sont accessibles mais réservées, attrayantes mais ni coquines ni séductrices comme celles de Brenot ou d’Okley, elles sont à la mode mais sans excès, bref elles jouent parfaitement leur rôle de vecteur du désir mais sans rien promettre de plus.

Ce style, très lié à une mode, ne pouvait que passer comme toutes les modes. Charles Lemmel choisit alors d’une certaine façon de perfectionner la technique, la maîtrise acquise dans le travail des modelés, des ombres, des brillances utilisé pour représenter ses pin-up en se spécialisant dans la reproduction hyperréaliste, quasiment « photographique » des objets. Parallèlement, dans la publicité, la photographie remplace peu à peu le dessin.

La carrière de Lemmel suit l’évolution de la publicité : de l’affichiste, artiste seul maître de sa création de l’idée et de sa réalisation, il devient « un maillon » de la chaîne créative. Son travail s’inscrit et participe à une période charnière particulièrement riche de l’histoire de la publicité.

Alain Le Quernec (1944-)

1944
Naissance le 15 Novembre à Le Faouët (Morbihan). Etudes secondaires à Lorient

1961-1964
Bachelier. Entre au Lycée Claude Bernard y prépare son professorat de dessins, obtient sa licence.

1962
Première affiche imprimée

1962-66
Crée des affiches pour les bals d’étudiants, des maisons de jeunes.

1965-1967
Stage de professorat à Strasbourg. Passe son CAPES de dessin. Enseigne à Metz.

1967-1969
Professeur à Constantine. Cours sur l’affiche. Réalise des affiches pour le Centre Culturel Français, la ville et le théâtre de Constantine

1969-1971
Enseigne à Metz. Crée une cinquantaine d’affiches pour des organismes d’étudiants et quelques affiches politiques.

1971-1972
Son séjour à l’académie des Beaux-Arts de Varsovie dans l’atelier de Henryk Tomaswesky, peintre et affichiste, influencera d’une manière décisive son parcours artistique.

1972-1978
Professeur à Quimper.

1973-1975
Professeur de graphisme aux Beaux-Arts de Quimper.

1978
Premier voyage au Québec

1981
Exposition au Musée de Nantes. Dans son introduction du catalogue, François Barré constate " la force de l’identité bretonne qui marque toute l’œuvre de Le Quernec (...). L’affichiste était jusqu’en 1981 le "porte-parole" efficace, immédiat, de combats nombreux ".

1986
Il crée en 1986 la maquette de la nouvelle revue Armen : la célèbre typographie barrée accompagne depuis bientôt 20 ans cette revue bimensuelle qui fait office de référence sur la Bretagne

1987
Exposition au musée de l’Affiche à Paris.

1990
En octobre 1990 la Seita commande à 45 graphistes une affiche originale inspirée de la fameuse image créée par Max Ponty pour Gitane. Le Quernec y ajoute un slogan brutal : la pub tue.

1991
Il créé l’affiche officielle du Mois du graphisme d’Echirolles.

1995
Affiche pour la fête de la musique.

1996
Exposition Alq/Ubo à l’Université de Bretagne Occidentale de Brest.

1997
Du 22 novembre au 22 février 1998, une exposition lui est entièrement consacrée à Chaumont dans le Val-de-Marne. L’événement s’accompagne de la publication d’un catalogue somptueux.

1998
Le Quernec réalise le visuel du festival de Dieppe qui se déroule du 5 au 13 septembre.
Il réalise une affiche intitulée « l’Amoco Cadiz, 20 ans déjà » qui paraîtra notamment dans le journal Le Monde.
Exposition sur le don du sang.

1999
Projets d’affiches réalisés, sous la direction d’Alain Le Quernec, leur professeur, par les élèves de 3e du Collège Brizeux à Quimper, sur le thème de l’enfance maltraitée, sous ses différents aspects : violences physiques, violences sexuelles, violence par l’exploitation au travail
Exposition « les violences faites aux enfants ». Elle se tient à Quimper du 3 au 24 juin ; et à Concarneau du 28 juin au 22 juillet.
Projets d’affiches réalisés, sous la direction d’Alain Le Quernec, leur professeur, par les élèves de 3e du Collège Brizeux à Quimper, sur le thème de l’enfance maltraitée, sous ses différents aspects : violences physiques, violences sexuelles, violence par l’exploitation au travail.

2000
Tous les jours d’avril, le musée Faouët consacre une exposition aux œuvres d’Alain Le Quernec. Désormais basé à Quimper, l’artiste - graphiste revient ainsi aux sources, sur son lieu de naissance.

2001
Crée l’une des 100 affiches du Nouveau Salon des Cent.
L’exposition " Passion(s) ", qui se tient à la galerie parisienne Anatome de décembre 2001 à février 2002 présente des affiches très récentes (son hommage à Toulouse-Lautrec) comme des créations plus anciennes : affiches culturelles (Théâtre de Cornouaille, Le Parvis-Scène nationale de Tarbes-Pyrénées, Opéra de Rennes) ou affiches politiques et sociales (campagne Remember Amoco, Parti socialiste, Hôpital de Quimper). Une partie de cette exposition est consacrée aux dessins qu’Alain Le Quernec réalise régulièrement pour le quotidien Le Monde, témoins de son impertinence et de son engagement permanent.

2002
Alain Le Quernec présente ses travaux et les commente dans un livre à son nom, édité par Pyramyd, collection Design & designer.
Février : Alain Le Quernec est à l’honneur le temps d’une exposition parisienne qui met en évidence la diversité des travaux de l’affichiste quimperois.
Avril : L’exposition « Les métamorphoses du mobilier » se déroule du ( avril au 31 octobre au Château de Kerjean : Le visuel est réalisé par Le Quernec.
Juin : Alain Le Quernec intervient lors du colloque « La publicité, une histoire » qui se tient les 5, 6, et 7 juin à la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
En décembre, le conservatoire de l’affiche choisit Alain Le Quernec pour inaugurer les thèmes consacrés aux affichistes : Une dizaine de pièces de Le Quernec appartenant à la collection du musée est présentée.

2003
En janvier, le thème du conservatoire de l’affiche en Bretagne, basé à Locronan, dédié à Le Quernec est complété d’un vingtaine de pièces couvrant la période 1975 aux années 1990.
En mai, Alain Le Quernec est l’organisateur de l’exposition « Un cri persan » qui se tient à Echirolles, en Isère, et met à l’honneur une quinzaine d’artistes iraniens afin de révéler les grandes lignes de ce que Le Quernec n’hésite pas à appeler « L’Ecole iranienne ».

De Le Quernec on connaît essentiellement deux types de productions . L’une, engagée bien plus que militante, lui fait mettre son talent au service de toutes les luttes : contre le chômage, contre la marée noire, contre la fermeture des conserveries et les licenciements, contre tous les silences ; pour Amnesty International, pour le Chili, pour Solidarnosc, pour les forces politiques et sociales de gauche, pour la vérité et la clarté…

La seconde, tout aussi engagée, l’entraîne sur des chemins plus culturels : de festivals en cafés - théâtres, de musées en théâtres, tout lui est bon pour susciter la curiosité et l’envie, pour organiser le partage de biens autrement plus précieux à ses yeux que ceux que vantent la publicité.

Bibliographie

Affiches Alain Le Quernec / Barré, François (préf) ; Samson, Daniel. - France : Musée des Arts Décoratifs de Nantes, 1981. - 72 p : ill. NB. Catalogue de l’exposition qui s’est tenue au Musée des Arts Décoratifs de Nantes, château des ducs de Bretagne du 2 mai au 21 juin 1981

Alain le Quernec Affiches / Zagrodski, Christophe ; Weill, Alain. - Rennes : Musée Départemental Breton, 1987. - 128 p. : ill. coul. - ISBN 2-906633-01-1. Catalogue de l’exposition consacrée à Alain Le Quernec au Musée Départemental Breton de Quimper, en collaboration avec le Musée de la Publicité, inaugurée le 7 avril1987

Alain Le Quernec. Franci plakattervezo. Pécsi Kisgaleria. - Hongrie, 1986. - non paginé : ill. NB. Catalogue de l’exposition qui s’est tenue à la Pecsi Kisgaleria de Pecs en Hongrie en 1986.

Alain Le Quernec : posters from the collection of the musée Départemental Breton / Le Quernec, Alain ; Le Stum, Philippe ; Fischer, Yona. - Tel-Aviv : Tel Aviv Museum of Art, 1991. - non paginé : ill. coul.

ALQ. Images d’après. Plakate / Le Quernec, Alain. - France : Les Silos. Maison du livre et de l’affiche à, 1997. - 128 p. : ill. coul. Catalogue d’exposition. Remscheid, Dusseldorf, La Louvière, Chaumont, Echirolles. 1997. Texte bilingue allemand-français. - ISBN 2-909924-95-5. Ce livre est publié conjointement par la galerie de la ville de Remscheid en Allemagne, le centre de la gravure et de l’image imprimée de La Louvière en Belgique, Les Silos, Maison du livre et de l’affiche de Chaumont et "le mois du graphisme" d’Echirolles à l’occasion de la présentation d’expositions d’Alain Le quernec dans 3 pays européens

Le nouveau salon des cent : exposition internationale d’affiches / Comité du centenaire d ela mort de Toulouse-Lautrec ; Beeke, Anthon. - Graulhet : Editions Odyssée, 2001. - 228 p. : ill. coul. - ISBN 2-909478-13-0. Catalogue de l’exposition du nouveau Salon des Cent à l’occasion du centenaire de la mort de Toulouse-Lautrec (9 septembre 2001). 100 graphistes du monde entier ont réalisé une affiche-hommage.

Alain Le Quernec / Lewandowski, TA. - Paris : Pyramyd NTCV, 2002/11. - 95 p. : photo coul. - ( Design&designer ; 002).- ISBN 2-910565-23-8.

Lahti Poster Biennal 2003 : the 14th International Poster Biennal / Lahti Poster Museum. - Beauvais : Lahti Poster Museum, 2003. - 151 p. : ill. coul., photo coul. - ISBN 951-96799-6-0. Catalogue de la biennale de l’affiche de Lahti

Loupot (1892-1962)
(Charles Loupot, dit)

1911-1913
Études à l’école des Beaux-Arts de Lyon.

1914-1922
Blessé à la guerre il rejoint ses parents à Lausanne.
Il entre chez l’imprimeur Wolfensberger à Zurich où il apprend la lithographie et dessine ses premières affiches dès 1916 dans un style maniériste.
Il réalise une centaine d’affiches pour la Suisse influencées à la fois par Cappiello et le graphisme allemand : Cigarettes Sato, Soieries Grieder, Fourrures Canton PKZ.

1923
L’imprimeur Devambez rappelle Loupot en France. Il donne des illustrations de mode à la Gazette du bon ton et à Fémina. Il réalise les deux affiches pour les Automobiles Voisin (verte et blanche) qui marquent le départ de sa carrière française d’affichiste

1924-1930
Les frères Damour, publicitaires, créent pour lui une « agence » les Belles Affiches dont ils confient la direction commerciale à Aubrespin qui va obliger Loupot à produire un grand nombre de maquettes. Loupot étant très exigeant et jamais satisfait de son travail, Aubrespin doit lui arracher les maquettes. Toutes les plus belles créations de Loupot datent de cette période : Foire de Francfort, Peugeot, Twining, Valentine.

1930
Il quitte Aubrespin et Damour.

1930-1934
Marcel Moyrand (vendeur des œuvres de Cassandre) crée l’Alliance graphique réunissant deux grands noms de l’affiche, Cassandre et Loupot, soutenue financièrement par l’imprimerie L.Danel. Moyrand fait travailler les deux artistes sur le même sujet.
Cassandre travaillant beaucoup plus vite que Loupot, dont la plupart des travaux de ces années restent à l’état de maquettes, l’expérience devient intenable pour Loupot. L’AG est dissoute en 1934 à la suite de la mort accidentelle de Moyrand.

Parallèlement Loupot avait sa clientèle personnelle, dont Eugène Schueller patron de l’Oréal (Dop, Ambre Solaire) et Valentine.

1936
Date capitale : sa rencontre avec Max Augier, chargé de l’affichage à la société Saint-Raphaël.

1937
Il réalise les palissades stylisant les deux garçons de café symboles de la marque.

1938-1939
Travaille sur des variations d’affichage pour Saint-Raphaël, et sur la lettre.

1940-1944
Pendant la guerre, il vit essentiellement à Chevroches et se consacre surtout à la peinture.

Bibliographie

Cinquantenaire de l’exposition de 1925 / Musée des Arts Décoratifs ; Bizot, Chantal ; Brunhammer, Yvonne. - Paris : Musée des Arts Décoratifs de Paris, 1976. - 165 p. : ill. coul. Catalogue de l’exposition présentée au Musée des Arts Décoratifs du 15 octobre 1976 au 2 février 1977. - ISBN 2-85889-013-7.

Max Augier, Olivier Descamps, [Gérard] Guillot-Chêne, France Pier, Charles Loupot affichiste du tableau au décor de la ville, Paris, Atelier d’art public, 1979, n. p. Ill. NB. ISSN 01-82-8312. Catalogue de l’exposition consacrée à Charles Loupot à l’atelier de recherche d’art public en novembre 1979

Charles Loupot. Affiches. Peintures / Guillot-Chêne, Gérard. - Clamecy : Musée de Clamecy, 1977. - non paginé : ill. NB.

Claude Roger, Gérard Guillot-Chêne, Inventaire du fonds Loupot musée de Clamecy, s. l., [1980], 28 p. Ill. NB. Inventaire du fonds Charles Loupot du musée de Clamecy.

Charles Loupot / Gaëtan-Picon, Geneviève ; Weill, Alain. - Paris : Musée de l’affiche, 1978. - non paginé : ill. coul. Catalogue de l’exposition consacrée à Charles Loupot au Musée de l’Affiche de Paris.

Ch. Loupot : 1892-1962 / Zagrodski, Christophe. - Paris : Le Cherche Midi, 1998. - 28 cm : ill., ill. coul. -( L’art de l’affiche), bibliographie. - ISBN 2-86274-606-1.

El espectaculo esta en la calle = El cartel moderno frances = Colin, Carlu, Loupot, Cassandre / Museo nacional centro de arte Reina Sofia. - Madrid : Ediciones Aldeasa, 2001. - 238 p. : ill. coul. - ISBN 84-8003-281-2. Catalogue de l’exposition présentée du 15 novembre 2001 au 21 janvier 2002 au museonacional de arte Reina Sofia

Mucha (1860-1939)
(Alfons Mucha, dit)

1860
Naissance le 14 juillet à Ivancice en Moravie.

1870-1881
Commence à dessiner. Voyage à Prague et à Vienne où il travaille, comme apprenti-peintre, dans une entreprise de décoration théâtrale. Premiers contacts avec l’univers du théâtre d’où il tirera son inspiration aussi bien dans la composition de ses affiches que dans ses nombreuses créations artistiques.

1883-1893
Rencontre son futur mécène, le comte Khuen-Bellassi. Décore de fresques ses châteaux d’Emmahof et de Gandegg. Part pour Munich et fréquente l’Académie des Beaux-Arts.

Fin 1894
Rencontre décisive pour sa carrière avec Sarah Bernhardt. Devient célèbre en lui créant sa première affiche de théâtre : Gismonda. Point de départ d’une série où l’on retrouvera toutes les caractéristiques de l’Art nouveau et du style « Mucha ». Début d’une fructueuse collaboration de six ans avec la grande tragédienne pour laquelle il créera costumes et bijoux.

1895-1899
Participe à la XXe exposition du Salon des Cent compose l’affiche. Participe à l’Exposition du Cirque de Reims (1896).
Premières réalisations publicitaires pour la firme Lefèvre-Utile. Nouvelles affiches pour Sarah Bernhardt La Dame aux Camélias, La Samaritaine, Médée, la Tosca et Hamlet. Voyages à l’étranger.
A son retour en France quelques grandes réalisations pour le papier à cigarettes Job (1896 et 1898), Perfecta (1897) où éclatent sa maîtrise de la décoration.

1900-1915
Médaille d’argent à l’exposition Universelle pour la décoration du Pavillon de la Bosnie-Herzégovine. Projet de décoration pour le magasin Fouquet. Crée panneaux, médaillons, bijoux, vitraux, etc. Poursuit travaux d’illustrations pour divers journaux, Le Petit français illustré, etc. Exposition à Saint-Germain en Laye avec Chéret, Steinlen, Toulouse-Lautrec...

1903-1916
Voyage aux Etats-Unis. Affiche pour l’actrice américaine Leslie Carter (1908).
Retourne en Moravie et travaille à l’œuvre de sa vie : peintures monumentales retraçant l’épopée Slave.

1923
Expositions à Brooklyn et Chicago.

1924-1936
S’installe à Prague. Dessine billets de banque, vitraux.
Exposition à Paris au Jeu de Paume consacrée à Mucha et Kupka.

1939
Meurt à Prague le 14 juillet, jour de son anniversaire.

Bibliographie

Alphons Mucha.Posters / SMEJKALOVA,J. - Brno : Moravska galerie v Brne, 1979. Catalogue de l’exposition consacrée à Alphonse Muchat à la Moravska Galerie de Brno en 1979.

La Plume. Album trimestriel illustré des affiches et Estampes / La Plume. - Paris : La Plume, 1900. - 16 p. : ill. NB.

Alfons Mucha 1860-1939 / BRABCOVA, Jana ; BASCOU, Marc ; LACAMBRE Geneviève. - Darmstadt, 1980. - ISBN 3-7913-0525-5. Catalogue de l’exposition consacrée à Alphonse Mucha au Mathildenhöh Darmastadt, du 8 juin au 3 aout 1980

Mucha / Kotalik, Jiri. - Prague, 1980. - 147 p. : ill. coul. Cahier séparé pour la traduction en français. présentation des oeuvres sélectionnées dans la collection de Jiri Mucha et qui viennent enrichir les collections du musée d’Orsay

Art Nouveau and A.Mucha / READ, B. - Londres : Her Majesty Stationery Office, 1963. - ISBN 0-11-290071-2. Catalogue de l’exposition consacrée à Alphonse Mucha, qui s’est déroulé au Victorian and Albert Museum de Londres, de Mai à Aout 1963.

Alphonse Mucha / OMORI, Tatsuji. - Tokyo : The Tokyo Shimbun, 1983. Catalogue de l’exposition consacrée à Alphonse Mucha qui s’est déroulée à l’Isetan Museum of Art de Tokyo, du 24 mars au 19 avril 1983

Alphons Mucha. Toutes les affiches et panneaux / Rennert, Jack ; Weill, Alain. - Paris : Ed. Henri Veryier, 1984. - 405 p. : ill. coul. index. - ISBN 2-85199-325-9.

Alfons Mucha Uitgave Amerfoortse Culturele Raad / KOTALIK, Jiri ; BRABCOVA, Anna ; MUCHA, Jiri. Catalogue de l’exposition consacrée à Alphonse Mucha, qui s’est déroulée du 13 mars 1984 au 27 janvier 1985, dans plusieurs villes de Belgique.

Mucha e la profezia dell’erotismo / ROMANO, Carlo. - Milan : Edizioni di Vanni Schweiwiller, 1973.

Mucha.Collection Ivan Lendl / RENNERT, Jack. - Paris : Syros-Alternatives, 1989. Catalogue de l’exposition consacrée à Alphonse Mucha au Musée de la Publicité à Paris en 1988.

Mucha. - non paginé : ill. NB, ill. coul. catalogue d’exposition qui s’est tenue en Tchécoslovaquie

Mucha’s figures decoratives / DVORAK, Anna. - New York : Dover publications, 1981. - ISBN 0-486-24234-X.

Drawings of Mucha.70 works by A.M.Mucha / Dover Publication, Inc. - New York : Dover publications, 1978.

Alphonse Marie Mucha, his life and art / Mucha, Jiri. - Londres : Academy editions, 1989. - 300 p. : ill. coul. index. - ISBN 0 85670 873 9.

The complete Graphic Works / MUCHA, Alphonse. - Londres : Academy editionsSt. Martin’s Press, 1980.

Toutes les cartes postales d’Alphonse Mucha / WEILL, Alain. - Suède : Hjert & Hjert, 1983. - ISBN 91-970091-2-1.

MUCHA-Le triomphe du Modern Style / ELLRIDGE, Arthur. - Paris : Editions Pierre Terrail, 1992. - ISBN 2-87939-047-8.

Roger Braun Collectionneur (1862-1941) : Mémoire de maîtrise 1997-1998, sous la direction de madame Le Professeur Ségolène LeMen / Lallement, Delphine. - 4 unités : ill. reproduction affiche, tabl. Mémoire de maîtrise 1997-1998 à Paris Nanterre-Paris X, 4 Tomes : Tome II Annexes, index, Tome III Annexes (inventaires des menus et affiches, statistiques), Tome IV Planches. Annexes : bibliographie. Ce mémoire retrace la vie de Roger Braun, notaire affichomane, collectionneur de menus, qui rédigea un grand nombre d’articles sur les artistes montmartrois, sur l’histoire et sur les collections en elle-même. Les annexes (3 tomes) présentent l’inventaire de ses collections.

Alphonse Mucha / Mucha, Sarah ; Lipp, Ronald F. - France : Gründ, 2000 ; France : Fondation Mucha, 2000. - 159 p. : ill. coul. Biographie, index. - ISBN 2-7000-3060-5.

Alphonse Mucha - Paris 1900 : The pavilion of Bosnia and Herzegovinia at the World Exhibition = Alfons Mucha - Pariz 1900 : Pavilon Bosny a / Milan Hlavacka, Jana Orlikova, Petr Stembera. - Prague : Obecni dum, 2002 ; s.l. : Mucha Trust, 2002. - 98 p. : photo NB, ill. coul., couv. ill, couv.en coul.

Biogr. Bibliogr.Texte en Tchèque et en Anglais. - ISBN 80-86339-14-9. Catalogue rétrospectif des oeuvres d’ Alphonse Mucha exposées lors de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris.

Mucha. - Paris : Flammarion, 1976. - n.p. : couv.en coul., ill. coul. Ouvrages présentant des affiches publicitaires de Alphonse Marie Mucha datées de la fin du XIXe siècle.

Alfons Mucha / Mucha, Sarah ; Lipp, Ronald (préf.). - Stuttgart : Belser Verlag, 2000. - 159 p. : ill. coul. - ISBN 3-7630-2382-8. Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition « Alfons Mucha » au musée Villa Stuck de Munich du 17 juillet au 5 octobre 2003

Le Style Mucha : Vystava dekorativnich navrhu a plakatu. Galerie U Krizovniku 12.5.-4.9.2005 = Exhibition of Art Nouveau Decorative Motifs and / [pref. Jan Trestik] org. Jan Trestik, Marketa Vinglerova. - Prague : Mucha Trust, 2005 ; Prague : Petr Wittlich, 2005. - 125 p. : ill. coul., couv. ill, couv.en coul. Bibliogr. p. 116-119. Biogr. Publié à l’occasion de l’exposition organisée Le Style Mucha. Exposition d’Art Nouveau. Affiches et motifs décoratifs. - ISBN 80-239-4956-X. Catalogue d’exposition présentant des affiches de la période Art Nouveau de Alphonse Mucha.

Savignac (1907-2002)
(Raymond Savignac, dit)

1907
Naissance à Paris. Études à l’école Lavoisier.

1922
À 15 ans décide d’arrêter ses études. Veut être dessinateur. Débute à la compagnie des Transports Parisiens comme dessinateur-calqueur. Suit des cours du soir de dessin industriel. Travaille chez Robert Lortac, réalisateur de dessins animés publicitaires.
Admirateur de Chaplin, il est influencé par son art : « C’est le goût du gag qui m’a amené à décomposer l’art de de Chaplin. Après, il ne m’a plus quitté. Mon but à été de mettre du cinéma dans mes affiches. »

1928
Divers petits travaux alimentaires. Travaille chez Miramar, chez Hachard, éditeur d’affiches, puis entre à Métropole Publicité.

1935
Rencontre son futur maître Cassandre qui lui commande une affiche et l’engage. Il retiendra de son enseignement que "l’affiche n’est qu’un moyen, un moyen de communication entre le commerçant et le public ; quelque chose comme le télégraphe. L’affichiste joue le rôle de télégraphiste : il n’émet pas de message, il le transmet.
On ne lui demande pas son avis. On lui demande seulement d’établir une communication claire, puissante, précise.« _ »C’est en 1935, qu’enfin j’ai pu voir une affiche de moi sur les murs. Deux fabricants de Rocquefort avaient demandé en même temps une affiche à Cassandre. Il m’en a cédé une. Celle du Rocquefort « Maria Grimal » éditée par Alliance Graphique.

1938
Cassandre part pour les États-Unis et leur collaboration s’arrête.

1939
Mobilisé, il quitte l’imprimerie Draeger pour une caserne à Dijon, « c’est la drôle de guerre »..

1940
Démobilisé, il rentre à Paris.

1941
Sa rencontre avec le publicitaire Robert Guérin lui permet d’entrer au Consortium fondé et dirigé par Eugène Schueller.

1948
Rencontre Villemot. Il est déjà, lui, un affichiste réputé. Il l’invite à venir travailler dans son atelier. Leur exposition commune et surtout l’affiche Monsavon marque le début de sa carrière. Il le dit lui même : « Je suis né à l’age de quarante et un ans, des pis de la vache Monsavon. »

1950-1955
Affiches pour Astral peinture émail, les pâtes Floréa, Les Laines d’Aoust, Cinzano, Air Wick, Matelas Tréca, Astra, Cigarettes Gitanes etc. illustrent sa définition : « l’affiche est un scandale visuel ».
Expositions à Paris, Hambourg.

1954
Installe son propre atelier rue Volney à Paris. Voyage en Amérique.

1960-1968
Affiches pour la SNCF « Voyagez à moitié prix », Maggi, Aspro qui a obtenu le grand prix Martini en 1964. Exposition à New-York, Paris, Amiens, Montréal. Réalise l’affiche du Festival du cirque de Monaco. Elle est réutilisée chaque année depuis.

1969
Réalise costumes et décor pour « L’avare » à la Comédie française.

1971
Abandonne la rue Volney et s’installe Villa Brune.
Exposition « Défense d’afficher », galerie Delpire à Paris.
Affiche pour le comité de sauvegarde des berges de la Seine : Non à l’autoroute rive gauche.

1975
Publication chez Laffont de son autobiographie.

1978
Crée l’affiche générique du Musée de l’affiche.

1979-1981
Quitte Paris et va s’installer et travailler à Trouville.
Voltaire, Bibliothèque Nationale, Bic « des rasages frais du jour », Secours Populaire Français « Montrez leur la mer » « en avant Citroën ! »... illustrent la diversité des ses créations.

1982-1987
Expositions « Savignac au Musée de l’affiche », à Fréjus, Munich, Honfleur, Trouville, etc. Nombreuses affiches pour Trouville, « Protégez le littoral », Festival du rire, etc.

1993
Une salle permanente au musée de Trouville dédiée à Savignac

1995
Campagne de prévention pour la Gendarmerie Nationale, « Le Gendarme protège », « Le Gendarme sévit », etc ; où l’on retrouve toujours ses gags visuel colorés d’humour. Il s’est ainsi défini lui-même dans une récente interview : « Je suis un pessimiste joyeux » !

1996
L’affiche du Mondial de football à Saint-Denis, qui résume toujours avec humour, sa définition de l’affiche : « populaire et aristocratique » ! Rétrospective Savignac au Mois du Graphisme à Echirolles.

1998
Exposition « 50 ans d’affiches » Savignac au Carré Saint-Anne à Montpellier et une exposition à Tel-Aviv. Réalise l’affiche de l’exposition « Toute la France, histoire de l’immigration en France au XXe siècle » au musée d’Histoire contemporaine-BDIC

1999
Réalise l’affiche de l’exposition « La Corse à Corte »

2000
Exposition « Savignac s’affiche à Thionville Lumière ». Présentation du « Prix Savignac 2000, grand prix national de l’affiche culturelle » dans le cadre de l’exposition « le Tour du monde de l’affiche 2000 » à Boulogne-Billancourt

2002
Meurt à Trouville le 30 octobre.

Bibliographie

Savignac affichiste / SAVIGNAC. - Paris : Robert Laffont, 1975.

Savignac : l’affiche de A à Z / BAZIN, Pierre. - Dieppe : Delpire, 1972. Résumé : Catalogue de l’exposition consacrée à Savignac au Musée de Dieppe, du 17 juin au 30 septembre 1972

Savignac : l’affiche de A à Z / WEILL, Alain ; ZAGRODZKI, Christophe. - Paris : Musée de l’affiche, 1982. - ISBN 2-901422-17-9.

SAVIGNAC JULIAN KEY / DUCHESNE, Jean-Patrick ; ZAGRODZKI, Christophe. Résumé : Catalogue de l’exposition consacrée à savignac et Julian Key au Centre d’Art Nicolas de Staêl à Braine-l’Alleud en Belgique, du 4 octobre au 4 novembre 1984

Savignac : l’affiche de A à Z / GASTOU, François-Régis ; BAUDIS Dominique. - Toulouse : Centre municipal de l’affiche, de la carte postale, 1987. Résumé : Catalogue de l’exposition consacrée à Savignac au Centre Municipal de l’Affiche, de la Carte Postale et de l’Art Graphique de Toulouse en 1987

Savignac. L’affiche de A à Z / Textes de Savignac, biogr. par Alain Weill - Italie : Hoëbeke, 1987/10/01. - 131 p. : fig., ill. coul. - ISBN 2-905292-12-1.

Savignac affichiste / Lelieur, Anne-Claude ; Bachollet, Raymond. - Paris : Paris Bibliothèques Editions, 2001. - 555 p. : ill. coul. -( Affichistes (Biliothèque Forney) ; 11). - ISBN 2-84331-079-2. Catalogue de l’exposition « Savignac affichiste » qui a eu lieu à la Bibliothèque Forney du 11 septembre 2001 au 12 janvier 2002

Le nouveau salon des cent : exposition internationale d’affiches / Comité du centenaire de la mort de Toulouse-Lautrec ; Beeke, Anthon. - Graulhet : Editions Odyssée, 2001. - 228 p. : ill. coul. - ISBN 2-909478-13-0. Résumé : catalogue de l’exposition du nouveau Salon des Cent à l’occasion du centenaire de la mort de Toulouse-Lautrec (9 septembre 2001). 100 graphistes du monde entier ont réalisé une affiche-hommage

14e festival d’affiches de Chaumont : M/M, Super, Savignac, Anonymes / Festival international de l’affiche et des arts graphiques. - Paris : Pyramyd NTCV, 2003. - 176 p. : photo coul. - ISBN 2-910-565-46-7. Résumé : Catalogue du 14e festival international de l’affiche et des arts graphiques de Chaumont. Reprend les expositions M/M [PAris], le collectif Super, Concours international, Savignac et le fonds Dutailly

Raymond Savignac : graphiste/affichiste / pref. par Marc H. Choko. - Paris : Pyramyd, 2005. - 96 p. : ill. coul., couv.en coul., couv. ill. -( Design&designer ; 30). Bibliogr. p. 96. - ISBN 2-910565-96-3. Résumé : Raymond Savignac est l’un des plus célèbre affichiste français depuis la création de la vache de Monsavon. Ce catalogue retrace l’exposition Savignac organisée à Montréal.

Steinlen (1859-1923)
(Théophile-Alexandre Steinlen, dit)

1859
Naissance à Lausanne. Faculté de lettres de l’Académie de Lausanne - études fantaisistes. Entre en apprentissage chez un imprimeur de tissus à Mulhouse.

1881
Arrive à Paris.

1882
Rencontre avec le Dr. Willette, frère du peintre Adolphe Willette, qui l’introduit dans le cercle du Chat Noir de Rodolphe Salis, où il fréquente Toulouse-Lautrec, Aristide Bruant, Vallotton, Alphonse Allais, etc. Il collabore aux journaux Le Chat Noir et le Mirliton, illustre les chansons de Paul Delmet, Richepin et le recueil Dans la rue d’Aristide Bruant.

1885
Il réalise sa première affiche : Trouville-sur-Mer.

1888
Naissance de sa fille Colette qui lui sert de modèle pour La Compagnie française, Le lait de la Vingeanne, Comiot.

1891-1899
Période très créative pour l’affiche Le Rêve, Yvette Guilbert, Mothu et Doria, Chat Noir, Comiot... Influencé par Toulouse-Lautrec, en habile illustrateur de journal, il développe un style très personnel. Il découvre la lithographie et le crayon gras chez l’imprimeur Eugène Verneau pour qui il réalise La Rue (1896), fresque monumentale.

1894
Première exposition à la Bodinière. Proche des communistes, des anarchistes, des socialistes il témoigne, dénonçant la misère, l’exploitation, la violence, à travers illustrations et affiches : Le Petit Sou.

1900
L’Assommoir consacre le rapprochement de Steinlen de Zola et des naturalistes depuis Paris (1897).

1903
Exposition Place Saint-Georges.

1905-1913
Quelques grandes créations : Clinique Chéron (1905), Racahout des Arabes (1905).

1913-1919
Il produit dix-sept affiches de guerre dénonçant l’insoutenable misère des soldats et des civils.

1923
Meurt à Paris.

Bibliographie

T. A. Steinlen / Cat, Phillip Dennis ; Gill, Susan. - Layton : Gibbs M. Smith Inc, 1982. - 163 p. : ill. NB, ill. coul. - ISBN 0-87905-129-9.

Steinlen affichiste. Catalogue raisonné / Bargiel, Réjane ; Zagrodski, Christophe. - Lausanne : Editions du Grand-Pont, 1986. - 119 p. : ill. NB, ill. coul. - ISBN 2-88148-004-7.

Steinlen 1859-1923 / Rollin, Jean ; Steinlen, Marguerite. - Saint-Denis : Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis, 1973. - 49 p. : ill. NB. exposition qui s’est tenue au musée d’art et d’histoire de Saint Denis du 5 octobre au 18 novembre 1973 à l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Steinlen

Steinlen : Le bel héritage 1885-1922 / Barre, Jean-Luc. - Montreuil : Musée de l’histoire vivante, 1987. - 191 p. : ill. NB, ill. coul. Catalogue de l’exposition consacrée à Steinlen, qui s’est déroulée au Musée de l’Histoire Vivante de la ville de Montreuil, du 18 mars au 31 mai 1987.

Steinlen : Théophile Alexandre Steinlen : ein poetischer Realist in der Epoche des Jugendstils / Dittmar, Peter. - Zurich : ACB Verlag, 1984. - 176 p. : ill. NB, ill. coul. - ISBN 3-85504-087-7.

Steinlen / Ruckhaberle, Dieter. - Berlin : Staatliche Kunsthalle Berlin, 1978. - 400 p. : ill. NB. Catalogue de l’exposition consacrée à Steinlen, qui s’est déroulée au Staatliche Kunsthall de Berlin, du 15 janvier au 15 fevrier 1978

Steinlen’s Cats / Fossier, François. - New York : Harry N. Abrams, 1990. - 55 p. : ill. NB, ill. coul. - ISBN 0-8109-2429-3.

Steinlen et l’époque 1900 / Stoullig, Claire. - Genève : Musées d’art et d’histoire de Genève, 1999. - 191 p. : ill. NB, ill. coul. - ISBN 2-8306-0176-9. Catalogue de l’exposition « Steinlen et l’époque 1900 » qui s’est déroulée au Musée Rath à Genève, du 23 septembre 1999 au 30 janvier 2000.

Théophile Alexandre Steinlen et ses amis / Fourny-Dargère, Sophie. - Vernon : Musée de Vernon, 1996. - 136 p. : ill. NB, ill. coul. - ISBN 2-907517-20-1. Catalogue de la collection permanente du Musée A.G Poulain de Vernon.

Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923) / Krummenacker, Carolyne ; Kaenel, Philippe ; Gérard, Raphaël. - Paris : Fragments Editions, 2004. - 187 p. : photo coul. - ISBN 2-912964-81-4. Cette exposition itinérante présente les oeuvres de la collection du Musée du Petit Palais de Genève. Elle a été présentée au musée de Payerne du 15 mai au 20 septembre 2004 et du 11 novembre au 13 février 2005 au musée de Montmartre

Thérèse Troïka

Studio de graphisme crée en 1988 par Claude Benzrihem (1959-), Florence Moulin (1958-), Valérie Rontex (1958-) et Marie Paule Galiana.

1978-1982
Etudes à l’Ecole nationale des Arts Décoratifs (ensad). Après des collaborations ponctuelles en particulier pour La Villette, elles s’associent sous le nom de Thérèse Troïka, travaillant collectivement tous les domaines du graphisme sur de sujets culturels, institutionnels et sociaux (FNAC, le CNC.)

1989-2000
Collaboration pour Le Cargo, maison de la culture de Grenoble pour lequel elles réalisent -logo, identité visuelle, affiches, programmes .

1992
Logo pour l’association Droit au logement.

1997-1999
Signalétique pour la nécropole royale de Saint Denis (93).

1998 Ligne graphique pour le centre national des arts du cirque de Chalon-en -Champagne.

2001-2005 Ligne graphique et affiches pour le théâtre d’Arles, signalétique du centre socioculturel de Villeneuve la Garenne, affiches et publications de l’espace Malraux, scène nationale de Chambéry.

2001
Signalétique et identité visuelle du musée Guimet.

2002
Chartre graphique pour le théâtre des Mathurins.

2003
Signalétique et identité visuelle pour la médiathèque et les archives de Melun, affiches et programmes pour la manifestation « Eclats de lire » de Saint Denis.

2004
Couvertures de romans policiers aux éditions du Masque et aux éditions Labyrinthes.

2005
Signalétique de la mairie du 3e arrondissement de Paris pour l’accueil des publics handicapés.

2006
Visuels des saisons pour la scène nationale d’Annecy.

Toulouse-Lautrec (1864-1901)
(Henri de)

1864
Naissance à Albi. Enfance passée au sein de cette ancienne famille aristocratique.

1873
La famille s’intalle à Paris. Lautrec entre au lycée Fontanes (aujourd’hui Condorcet).

1878-79
Deux fractures successives à la jambe le rendent infirme et arrêtent sa croissance. Ses seules distractions sont le dessin et la peinture pour lesquels il montre des dons très précoces.

1880-81
Voyage entre Nice, Albi, Céleyran. Retour à Paris. Devenu bachelier, il se consacre à nouveau au dessin et à la peinture. Nombreuses études de chevaux, cavaliers etc. Peint son autoportrait devant un miroir.

1882-84
Reçoit ses premières leçons de dessin et de peinture dans l’atelier du peintre animalier René Princeteau. Elève chez Bonnat puis chez Cormon où il rencontre Van Gogh. Rencontre le peintre Anquetin et s’affranchit des traditions artistiques de ses professeurs.

1885-87
Quitte son atelier de la rue Fontaine, proche de celui de Degas et s’installe rue Caulaincourt. Fréquente les cafés-concerts, les bals du Moulin Rouge, de la Galette et s’imprègne de cette vie montmartoise. Expose chez son ami Bruand dans son cabaret le Mirliton. (fera plusieurs affiches de lui).

1888
Participe à Bruxelles au Salon des XX.

1889-1894
Période d’intense activité artistique au coeur de Montmartre. Nombreux portraits inspirés par les danseuses, les femmes de petite vertu, leurs souteneurs, etc. d’où se dégage son style très personnel.

1891
Année décisive dans sa carrière : Zidler lui commande une nouvelle affiche pour le Moulin Rouge - pour remplacer celle de Chéret (1889). Cette première grande affiche va immortaliser son auteur et son interprète, la Goulue. Cette même année il découvre l’affiche de Bonnard France Champagne. Rencontre Bonnard qui l’introduit chez l’imprimeur Ancourt. S’initie à la lithographie avec le père Cotelle. Maîtrise très vite cette technique, qu’il va renouveler et lui donne de nouvelles lettres de noblesse.

1892-1893
Outre le monde des spectacles, des théâtres et du cirque, il fréquente les maisons closes.et ses pensionnaires Au Salon de la rue des Moulin est un témoignage majeur sur le monde des bordels. Nombreuses études, lithographies sur ce sujet.
Fasciné également par le monde de la chanson, illustre des partitions et couvertures des interprètes célèbres, Yvette Guilbert, Aristide Bruant etc. Compose des affiches à la gloire de Jane Avril, La Loïe Fuller, Caudieux. Bruant... 1re exposition personnelle chez Joyant.

1894-1896
Expositions à La Libre Esthétique à Bruxelles, chez Durant-Ruel à Paris, au Royal Aquarium à Londres. Participe au Salon des Cent. Mêlé au mouvement de la Revue Blanche, fréquente les Nathanson réalise l’affiche annuelle représentant Misia (la femme de Thadée Nathanson et amie de Lautrec), Vallotton,Vuillard... Expose son album de lithographies intitulé Elles à la galerie de La Plume.

1897-1898
Expose au Salon des Cent, à La Libre Esthétique à Bruxelles.

1899-1900
Illustre les Histoires Naturelles de Jules Renard.
Après une violente crise de delirium tremens, est interné quelque temps à la maison de repos du Dr. Sémelaigne, il dessine deux albums sur le Cirque et sur les Jockeys.
Réalise sa dernière (31e) affiche La Gitane représentant la comédienne Marthe Mellot (dans le drame de Jean Richepin).
Expose dans son atelier rue Frochot.
Membre du jury de la section affiches de l’Exposition Universelle de 1900.

1901
Voyages entre Bordeaux et Paris. Peint sa dernière grande toile, L’Amiral Viaud.
Le 9 septembre, il meurt à Malromé a 37 ans.

Villemot (1911-1989)
(Bernard)

Fils du dessinateur humoristique Jean Villemot.

1932-1934
Études à l’Académie Julian, puis à l’École Paul Colin.

1933
Première affiche pour le film Dans les rues de Victor Trivas.

1941-1943
Affiches pour le Commissariat général à l’Education et aux Sports dirigé par Jean Borotra.

1945-1946
Affiches pour La Croix Rouge, les Journées des Forces Françaises libres, l’Entraide française.

1947-1948
Tout en continuant à travailler pour les pouvoirs publics, il réalise ses premières affiches commerciales pour Air France grâce aux frères Baille qui viennent de créer leur agence.

1949
Exposition commune avec Savignac à la Galerie des Beaux-Arts, c’est là qu’Eugène Shueller découvre l’affiche de Savignac pour Monsavon.

1952
Collaboration avec Jean Laurance chef de publicité pour Gaumont, Pathé, UGC : affiches de cinéma Nous sommes tous des assassins de Cayatte puis La Tête contre les murs de Franju en 1959

1953
Début d’une collaboration longue et complice avec Jean Davray pour Orangina qui durera trente ans. Pour Orangina , il crée une image-symbole qui deviendra le logo de la marque.

1954
Conférences à l’Art Directors Club de Chicago.

1963
Exposition personnelle au Musée des Arts Décoratifs.

1965
Début de collaboration pour les chaussures Bally. Et pour Perrier rachetée par J. Davray et les Leven. Peintre de l’affiche, il se dit influencé par Matisse, Nicolas de Stael et par ses maîtres Paul Colin, Cappiello et Cassandre. Professeur à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs. Président de l’Alliance Graphique. Peu à peu, tout comme Savignac il sera rejeté par le milieu.

1970-1980
Publicitaire « Nous autres affichistes, nous avons été obligés de prendre le maquis. Le pays était occupé par les armées du marketing. »

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