Paire de petits vases rouleaux côtelés

Manufacture lilloise
1re moitié du XVIIIe siècle
Faïence de grand feu.
H. 0,20
Achat réalisé grâce au legs de Marie-Thérèse Dubois.
Inv. 2008.55.1.1 et 2

Cette forme empruntée à la production chinoise révèle la fascination qu’exerça la porcelaine orientale sur les diverses manufactures occidentales. Lille fut au XVIIe siècle et au début du siècle suivant, un centre faïencier actif, qui comme Delft ou Rouen, faute de pouvoir produire de la porcelaine tenta par la forme et les décors d’imiter la production chinoise. Le vase rouleau, forme traditionnelle du répertoire asiatique fait ainsi son entrée dans le vocabulaire formel. Son décor formé de lambrequins découpés, ornés en réserve, présents à la base et à l’épaulement du vase, se compose également de bouquets fleuris occupant la partie médiane. Traité en bleu et blanc, il renvoie à son tour au modèle des bleus et blancs de Chine. Cette paire vient compléter un ensemble de pièces de faïence et de porcelaine qui illustrent la quête de cette technique fascinante qu’est la porcelaine. Sa forme et son décor font écho à une paire de vases cornets et une paire de vases rouleaux autrefois attribués à Rouen et aujourd’hui rendus à la manufacture de Saint-Cloud (respectivement inv. 27643.A-B et 22281.A-B) pièces exceptionnelles des collections du Musée des Arts Décoratifs.

Anne Forray-Carlier

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