Paris, vers 1911-1920
Inscription imprimée au verso, au milieu : PHOTOGRAPHIE TALBOT/25 RUE ROYALE/PARIS/ TELEPHONE : 288.61 ou PHOTOGRAPHIE TALBOT/25 RUE ROYALE/ PARIS/TELEPHONE/CENTRAL 88.61.
Papier photographique ; épreuve noir et blanc sur papier argentique montée sur carton sous feuille plastique.
Dimensions variables :
H. 0,27 ; l. 0,135
H. 0,21 ; l. 0,13
H. 0,12 ; l. 0,10
Donation Jas Hennessy & C°, 2007
Inv. 2007.38.1-3307

L’activité du studio Talbot est attestée par des parutions de clichés dans la presse dès 1911. Vers 1930, il devient le studio Keystone-Talbot, mais conserve son adresse au 25 rue Royale, à Paris. Ce studio compte parmi les plus connus d’avant-guerre et se partage avec Reutlinger Félix et Manuel l’essentiel des crédits des photographies de mode de l’époque.

Les 3 307 clichés provenant de cet atelier photographique présentés ici relèvent pour l’essentiel des années 1911-1914. Etant donné que les années 1914-1919 voient se tarir la parution de la production Talbot dans la presse, on peut estimer que ce fonds, tel qu’il nous est parvenu, est représentatif de la production de l’atelier entre 1911 et 1919.

Ce fonds, qui comprend 1 750 clichés de créations couture et 1 100 clichés de mode et coiffure, constitue une source documentaire de première importance sur la mode de cette période, qu’aucune compilation des parutions ne pourrait égaler. Les créations des maisons de couture Drecoll, Bourniche, Paquin et Buzenet et celles du modiste Lewis figurent notamment sur plusieurs centaines de tirages photographiques.

Ces photographies, centrées sur l’actualité de la création de mode, reflètent par ailleurs une activité mondaine et artistique plus large. Deux cents personnalités du théâtre, de la danse, de la vie mondaine, figurent isolément sur les clichés, faisant du 25 rue Royale une adresse visiblement très courue.

Certains tirages sont parus dans la presse, quelquefois sous forme d’exclusivité, soit en noir et blanc, soit sous forme de reproductions colorées ou de dessins d’après cliché. Ils offrent le plus souvent une visibilité aux modèles des couturiers, mais donnent aussi une représentation des tenues de ville anonymes. Deux cents clichés constituent enfin un témoignage visuel sur les costumes de scènes et les tenues de travestissement.

Cette donation, réalisée à l’occasion du centenaire de Kilian Hennessy, est à mettre en relation avec le don, par Jas Hennessy & C°, d’un coffret par Jean-Michel Othoniel (Inv. 2008.89.1.1-12).

Pamela Golbin

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