Johan Creten (Saint-Trond, Belgique, né en 1963), France, 2006-2007
En coproduction avec la Manufacture nationale de Sèvres
Tampons : 2007 ; Johan Creten et Manufacture de Sèvres / NR 2/2 Porcelaine - pâte nouvelle de Sèvres (PN) - chamottée et émaillée, décor sur engobe cru et émaillé, multi-cuissons
H. 0,92 ; L. 0,55 ; l. 0,43
Achat grâce au mécénat de BNP Paribas
Inv. 2008.2.1
© ADAGP, Paris, 2011

Johan Creten a étudié l’art à Gand, Paris et Amsterdam. Il a ensuite bénéficié de plusieurs résidences d’artistes dans différents musées et manufactures, notamment aux Etats-Unis entre 2000 et 2003. De 2004 à 2008, il a vécu au sein de la Manufacture nationale de Sèvres, pour la réalisation de plusieurs séries d’œuvres. Leitmotiv depuis sa résidence à la Villa Médicis en 1996-1997, le thème et le titre Odore di Femmina empruntent à la fois à l’opéra Don Giovanni de Mozart et au film Parfum de femme de Dino Risi. D’abord conçues comme des tableaux de roses, ces pièces sont devenues des bustes de femmes à l’antique, de type « anadyomène » avec un mouvement interrompu des bras. Johan Creten procède par une métonymie visuelle consistant à évoquer le parfum de l’être féminin en représentant la fleur, elle-même symbole de la vulve, du réceptacle. L’œuvre attire particulièrement par sa beauté classique, la performance technique que suppose le pastillage manuel de toutes les roses. Elle impressionne aussi par l’expression de la fragilité de l’existence et d’un certain effroi devant la mort. L’artiste a réalisé dans un premier temps deux torses en biscuit de porcelaine, dont l’un (maintenant en collection privée) a été montré en 2006 au musée du Louvre pendant l’exposition Contrepoint 2, au musée des Beaux-arts de Rouen dans l’exposition Fiction Céramique, puis à la Wallace Collection à Londres. L’autre exemplaire en biscuit a été acquis par la collection Winnick à Los Angeles (Etats-Unis). Les torses émaillés sont édités également à deux exemplaires : le premier est dans une collection privée, le second est le modèle acquis par le Musée des Arts Décoratifs.

Frédéric Bodet

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