Les réseaux des artisans créateurs verriers, démantelés après la crise de 1929, ne se reconstituent pas après-guerre avant tout à cause de l’absence de formations et de diffusions organisées.

Il faut attendre les années 1980 et des initiatives privées, venues par exemple du Sud autour de la verrerie de Biot, ou du Nord, avec le musée-atelier de Sars-Poterie, et l’arrivée de créateurs formés à l’étranger, pour voir l’émergence de nouveaux réseaux. Ceux-ci se manifestent lors de l’exposition New Glass verriers français contemporains au Musée des Arts Décoratifs en 1981, et bénéficient alors des échanges avec la dynamique du studio glass américain. C’est aussi à cette occasion que l’Etat reprend une politique d’achat de verres contemporains, en sommeil depuis 1937, et que le musée bénéficie de nombreux dépôts du Fonds national d’art contemporain.

Techniques traditionnelles réinvesties, comme le soufflage et la pâte de verre, et nouvelles recherches, avec le sablage du verre ou le thermoformage du verre à vitre, sont caractéristiques de cette époque. La création du centre du Verre au Musée des Arts Décoratifs en 1982 ainsi que des rencontres internationales au musée du verre de Sars Poterie, soutiennent ce nouveau souffle. La création du CIRVA en 1983 à Marseille puis de la plate-forme verrière de Vanne-le-Châtel, et enfin du CIAV de Meisenthal prennent le relais de la formation et de la recherche cassant les frontières d’une pratique, solitaire ou protégée, souvent secrète, à laquelle le verre était lié depuis des millénaires.

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