Hector Guimard (1867-1942) et Émile Gallé (1846-1904)

Hector Guimard (1867-1942)

© MAD, Paris / photo : Christophe Dellière

Inspiré par l’architecte belge Victor Horta, Hector Guimard systématise dès 1895 l’emploi de la ligne issue de la tige végétale au Castel Béranger qu’il est en train de construire. Cet immeuble édifié dans le 16e arrondissement de Paris lui apporte de nombreuses commandes, notamment les emblématiques entrées du métro parisien. Il édifie entre 1902 et 1906 l’hôtel particulier du riche industriel Léon Nozal, au 52 rue du Ranelagh, à Paris. À l’occasion du mariage de la fille de Nozal, Caroline-Madeleine (1880-1959), avec Albert Pézieux (1878-1922) en 1903, Guimard livre un mobilier de chambre à coucher en poirier délicatement sculpté d’enroulements végétaux. Le mobilier suit le couple à ses différentes adresses avant d’intégrer l’hôtel Nozal à la fin des années 1910.

Émile Gallé (1846-1904)

© MAD, Paris / photo : Christophe Dellière

Figure de proue de l’Art nouveau français et membre éminent de l’École de Nancy, l’artiste protéiforme Émile Gallé, botaniste et passionné d’art japonais, regarde la nature avec fascination. L’ensemble de meubles, commandés par l’ingénieur Édouard Hannon pour son hôtel particulier bruxellois en est une parfaite illustration. Comme souvent dans les meubles de l’artiste, la table et les buffets associent sculpture sur bois et marqueterie. La moisson et des épis de blé illustrent le thème du pain sur le buffet-desserte, tandis que le buffet-vitrine destiné aux verres est orné d’une scène de vendanges. Outre son remarquable travail d’ébéniste, dont un aperçu vous est présenté ici, Gallé fut un verrier de génie, comme en témoigne le lustre au thème cher à l’artiste des fleurs ombellifères.

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