L’existence de Béatrice de Camondo, depuis son enfance, est dominée par une passion : l’équitation. Elle monte à cheval à la perfection, participe à des concours hippiques de haut niveau. À partir du mois de septembre jusqu’à la fin du printemps, elle chasse à courre en forêt d’Halatte, près de Senlis, au sein de l’équipage « Par Monts et Vallons » où elle compte ses meilleurs amis.

En 1920, elle épouse Léon Reinach. Léon est musicien, il est un des fils de Théodore, célèbre helléniste et numismate, membre de l’Institut et propriétaire de la Villa Kérylos. Leur fille Fanny naît en 1920, ils vivent alors dans l’hôtel du 63, rue de Monceau. À la naissance de leur fils Bertrand en 1923, ils s’installent à Neuilly, Bd Maurice Barrès.

Béatrice de Camondo, 1933
© MAD, Paris

Lorsque la guerre éclate, Béatrice ne songe pas à s’éloigner et au mépris de toute prudence, continue de monter quotidiennement à cheval au bois de Boulogne et de participer à des concours hippiques. Elle est arrêtée en 1942 avec sa fille. Son mari et son fils, passés en zone libre, le sont simultanément. Tous sont incarcérés à Drancy. Pendant son long séjour à Drancy dont l’administration interne est confiée aux prisonniers, à partir de juillet 1943, Béatrice sera chargée pendant un moment du « service des nourrissons », tandis que Léon sera « chef d’escalier »...

Léon, Fanny et Bertrand sont déportés à Auschwitz le 20 novembre 1943 (convoi n° 62). Béatrice fera partie du convoi 69 qui part le 4 mars 1944.

Aucun d’entre eux ne reviendra.

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