Musées de sculpture en plein air. Les photographies d’Eugène Atget dans les jardins des Tuileries et de Versailles

A la fin du XIXe siècle, les travaux d’embellissements urbains menés par le baron Haussmann entraînent la démolition de quartiers entiers du Paris historique, ce dont s’émeuvent nombre d’amateurs d’art, soucieux de conserver la mémoire des richesses artistiques de la capitale.

C’est dans ce climat qu’Eugène Atget (1857-1927) commence à parcourir méthodiquement les rues de Paris photographiant les hôtels particuliers, leurs portes et marteaux de portes, leurs balcons, les boutiques, les fontaines, les églises et les jardins.

Ces photographies ne pouvaient que susciter l’engouement des responsables de la bibliothèque de l’Union Centrale des Arts décoratifs, comme elle s’intitule alors. Les achats commencent le 24 mars 1900. Ils se succèderont chaque année, en janvier ou février, « Vues du Vieux Paris », « Environs de Paris », « Vues de Versailles et de Saint-Cloud », etc., jusqu’en 1926, un an avant la mort d’Atget.

Le résultat se mesure à l’importance de la collection qui ne compte pas moins de 1679 tirages sur papier albuminé qui tous ont été collés dans les albums de la collection Maciet dans les séries Architecture, Décoration, Ferronnerie, Jardins, Sculpture…

A partir des années 70, un inventaire est entrepris, les tirages sont retirés des albums, décollés des pages révélant le numéro du négatif et la légende annotés au verso par Atget, puis montés sur vélin par l’Atelier de Restauration de la Bibliothèque nationale de France et enfin conservés dans des boîtes de conservation adaptées, selon la classification initiale adoptée pour la Collection

En ce printemps 2008, la Bibliothèque a choisi de montrer au public quelques-uns des tirages qui étaient conservés dans la série « Sculpture ». Il s’agit de 43 épreuves photographiques de statues des jardins des Tuileries et de Versailles qui ont particulièrement retenues l’attention d’Eugène Atget au cours de plusieurs campagnes. Elles sont les témoins d’un passé où les œuvres originales étaient encore toutes en place dans leur environnement de jardin.

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