Organisation du décor

Organisation du décor

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Remontage du décor

Aquarelle représentant le salon en 1843
François-Étienne Villeret (1800-1866)
Collection Don Agostino Chigi, Rome
Reproduite dans «  Grands décors français 1650-1800  », Bruno Pons, Les éditions Faton, Dijon 1995

Cette aquarelle présente le salon repeint en blanc du temps où l’hôtel était la propriété de la famille Roche des Escures.

Caractéristique de l’art de la fin du XVIIIe siècle ce salon est un rare exemple de décor conservé pour les périodes du Directoire (1795-1799) et du Consulat (1799-1804). Son remontage, en 1939, a permis de respecter les proportions et les dispositions originales de la pièce. Exceptée l’absence de jour direct à l’endroit des deux fenêtres, remplacée ici par un éclairage artificiel, le salon est tel qu’il se présentait au premier étage de l’hôtel n°16 de la place Vendôme.

Organisation du décor

L’ensemble du décor s’organise selon une rigoureuse symétrie à partir d’un axe central matérialisé par un large trumeau de glace cintré par le haut. A l’exception de celui qui surmonte la cheminée, les trois autres se prolongent jusqu’au sol par des miroirs sur lesquels sont appliqués des balustres ajourés en bois. Encadrés soit par les doubles portes soit par les deux fenêtres, le décor est complété par des panneaux d’inspiration pompéienne alternant avec des colonnettes engagées aux proportions élancées, le tout complété par des bas-reliefs à l’antique formant dessus de porte.

Projet de papier peint
Vers 1800
Lavis d’encre de Chine et d’aquarelle sur papier
Inv. 16076
Cheminée
Marbre bleu turquin,bronze fondu, ciselé, patiné et doré
Legs Eugène Barriol, 1938

La cheminée de marbre bleu turquin est enrichie de deux cariatides de sphinges en bronze doré et patiné. Dans les prisées des inventaires, la cheminée fait partie du bâtiment, elle est considérée comme un bien immeuble, qu’on ne peut ôter. Son rôle est centrale dans l’organisation du décor d’une pièce, c’est autour d’elle qu’il s’articule et se déploie : boiseries, trumeau de glace, console sur le mur opposé… Celle-ci est particulièrement luxueuse avec ses ornements de bronze doré et pâtiné, les piédroits composés de deux cariatides de sphinge monopode à buste en bronze patiné ceinturé d’une large feuille d’acanthe retombante en bronze doré, elles se terminent par une griffe de lion patinée qui repose sur une base moulurée en bronze doré. Les sphinges à un seul pied sont à rapprocher de celles qui servent de support à une console par Thomire et surtout des sphinges dessinées par de Wailly pour la cheminée du foyer du théâtre de l’Odéon à Paris, toujours en place.

Boiseries du grand salon de l’hôtel de Serres
Chêne sculpté et peint, stuc moulé, glaces
Legs Eugène Barriol, 1938
Inv. 33897