Après le mobilier conçu pour Charles Gillot, Eugène Grasset s’essaie à un autre domaine des arts décoratifs en collaborant avec la maison Vever, spécialisée dans la bijouterie, la joaillerie et l’orfèvrerie. Cette association donne lieu à la présentation d’une collection composée d’une vingtaine de bijoux lors de l’Exposition Universelle de 1900.
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Créée à Metz en 1821, la maison Vever est alors dirigée par les frères Paul et Henri Vever. C’est probablement Charles Gillot qui introduit Eugène Grasset auprès d’Henri Vever avec lequel il partage une même passion pour les estampes japonaises.
La maison Vever n’est pas seule à faire appel à un artiste pour créer des bijoux nouveaux, bientôt qualifiés de « bijoux de peintres » en raison des jeux sur les couleurs obtenus par l’emploi des émaux et la coloration des ors.
Le vocabulaire ornemental développé par Eugène Grasset pour ces bijoux est peuplé de personnages féminins légendaires, d’animaux et de fleurs. Ses contemporains lui reconnaissent des sources d’inspiration byzantine, irlandaise ou encore japonaise.
Le musée des Arts décoratifs conserve aujourd’hui sept bijoux issus de la collaboration entre Eugène Grasset et la maison Vever, parmi lesquels six furent donnés au musée par Henri Vever en 1924.