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S’affirmant comme l’un des représentants de l’Art nouveau, Eugène Grasset applique son style à tous les domaines de la décoration et participe à l’abolition de la hiérarchie entre arts majeurs et arts mineurs. Aux côtés de Jules Chéret, d’Alphonse Mucha et d’Henri de Toulouse-Lautrec, Eugène Grasset est, au tournant des XIXe et XXe siècles, l’un des maîtres de l’affiche. La période connaît un véritable engouement pour cet art, lequel se développe à la faveur de la mise en place d’une économie libérale et des progrès réalisés par les techniques d’impression, notamment la lithographie.
Eugène Grasset explore tous les aspects du panneau publicitaire à l’exception de l’affiche politique. Les 129 affiches conservées par les Arts Décoratifs relèvent de l’affiche commerciale (Cycles et automobiles, Abricotine délicieuse liqueur, Dépôt de chocolat Masson), ou de l’affiche culturelle annonçant la parution d’un ouvrage, une exposition ou encore un spectacle (Nouveau Larousse illustré en six volumes, Salon des Cent, Société des artistes décorateurs, Suzy Deguez dans ses danses d’art).
Le traitement de certaines affiches, telle Le Salon des Cent se rapproche, par ses aplats de couleur et ses motifs cernés de noir, de l’art du vitrail, pour lequel Eugène Grasset fournit également des dessins. La matinée de printemps visible en salle 44, résulte ainsi de la collaboration de Grasset avec le peintre-verrier Félix Gaudin (1851-1930).