Objets d’art 

Objets d’art 

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Pendule

La pendule représente souvent l’objet le plus précieux d’un intérieur en raison de la complexité et de la sophistication de son mécanisme. Sur la cheminée, elle est l’élément central de la garniture. A l’extrême fin du XVIIIe siècle, les sujets des pendules sont empruntés à l’histoire grecque et romaine ; le choix de représenter Junon, fille de Saturne, dieu du Temps (Chronos en grec) est particulièrement judicieux comme sujet central d’une horloge. Selon la légende, la déesse intervenait avec Janus, dieu associé à la notion de commencement, qui a donné son nom au premier mois de l’année, janvier. De nombreux modèles dits au char sont répertoriés : le char de Phaëton, le char de la victoire, le char des saisons…

Pendule Junon sur son char tiré par des paons
Louis-Michel Harel, maître horloger
Paris, vers 1800
Bronze ciselé et doré, cadran en émail, socle en marbre vert antique
Achat, 1919
Inv. 21412
© Photo MAD, Paris / Jean Tholance

Chenets

Les chenets sont toujours disposés par paire dans une cheminée, leurs dimensions sont proportionnées à l’ouverture du foyer. Ils se composent de deux parties : une « grille » c’est-à-dire des barres parallèles pour poser les bûches, installées à l’intérieur de l’âtre, lesquelles rejoignaient, vers l’extérieur, un « devant », ou une « tête » de chenet portant le décor.

Paire de chenets à recouvrement
Attribuée à Jean-Baptiste ou Ange-Philippe Blerzy
Paris, vers 1780
Bronze fondu ciselé, doré et émaillé
Dépôt musée du Louvre, 1901
Inv. LOUVRE OA 5266 A-B
© Photo MAD, Paris / Jean Tholance

Vases

Originaire d’Amérique, ce fruit est connu en Europe depuis le XVIe siècle, cependant en raison de sa fragilité, sa consommation est limitée aux tables royales. Très apprécié de Louis XV, il est cultivé dans les serres chaudes à Versailles, symbole du luxe, l’ananas est également utilisé pour décorer les tables durant les dîners d’apparat.

Paire de vases de garniture
Paris, vers 1780-1790
Bronze doré, tôle peinte
Legs Margaret Blake-Gould, 1933
Inv. 31210 A et B
© Photo MAD, Paris / Jean Tholance

Pierre la plus emblématique de la fin de l’Antiquité, le porphyre rouge majoritairement utilisé provient des carrières des Mons Porphyri, dans le désert égyptien entre le Nil et la mer Rouge. Ces coupes de formes géométriques évoquent les vastes cuves qui avaient été rapportées d’Égypte ou du Proche-Orient dès l’Antiquité pour orner les palais et les places à Rome.
Le regain d’intérêt pour l’antique favorisa la production d’objets inspirés des vases en pierre dure. Les amateurs les plus fortunés les enrichissaient par des montures en bronze doré qui en soulignaient les formes.

Paire de vases Médicis
Paris, vers 1770-1780
Porphyre, bronze doré
Inv. PR 2009.2.7.1-2
© Photo MAD, Paris / Jean Tholance

Statue

Cette statue de la déesse de la chasse est une réplique en bronze, de taille plus petite, de la célèbre Diane chasseresse sculptée dans le marbre en 1780 par Jean-Antoine Houdon pour le duc de Saxe-Gotha. Destinée à orner les jardins du palais de Gotha, en Allemagne, l’originale est légèrement différente, en raison de la fragilité du matériau, la jambe de la déesse est appuyée contre une touffe de roseaux assurant l’équilibre de la figure. La version en bronze a supprimé ce support rendant plus remarquable la position de la déesse en équilibre sur un pied et semblant courir. L’élégance linéaire conjuguée au naturalisme anatomique offre une admirable interprétation de l’art antique et témoigne du goût du sculpteur pour le mouvement et la sensualité qui se retrouvent dans toute son œuvre.

Diane chasseresse
D’après Jean-Antoine Houdon (1741-1828)
Paris, vers 1800
Bronze patiné, socle en marbre jaune de Sienne
Legs Max Beulé, 1918
Inv. 20897
© Photo MAD, Paris / Jean Tholance