La pendule représente souvent l’objet le plus précieux d’un intérieur en raison de la complexité et de la sophistication de son mécanisme. Sur la cheminée, elle est l’élément central de la garniture. A l’extrême fin du XVIIIe siècle, les sujets des pendules sont empruntés à l’histoire grecque et romaine ; le choix de représenter Junon, fille de Saturne, dieu du Temps (Chronos en grec) est particulièrement judicieux comme sujet central d’une horloge. Selon la légende, la déesse intervenait avec Janus, dieu associé à la notion de commencement, qui a donné son nom au premier mois de l’année, janvier. De nombreux modèles dits au char sont répertoriés : le char de Phaëton, le char de la victoire, le char des saisons…
Les chenets sont toujours disposés par paire dans une cheminée, leurs dimensions sont proportionnées à l’ouverture du foyer. Ils se composent de deux parties : une « grille » c’est-à-dire des barres parallèles pour poser les bûches, installées à l’intérieur de l’âtre, lesquelles rejoignaient, vers l’extérieur, un « devant », ou une « tête » de chenet portant le décor.
Originaire d’Amérique, ce fruit est connu en Europe depuis le XVIe siècle, cependant en raison de sa fragilité, sa consommation est limitée aux tables royales. Très apprécié de Louis XV, il est cultivé dans les serres chaudes à Versailles, symbole du luxe, l’ananas est également utilisé pour décorer les tables durant les dîners d’apparat.
Pierre la plus emblématique de la fin de l’Antiquité, le porphyre rouge majoritairement utilisé provient des carrières des Mons Porphyri, dans le désert égyptien entre le Nil et la mer Rouge. Ces coupes de formes géométriques évoquent les vastes cuves qui avaient été rapportées d’Égypte ou du Proche-Orient dès l’Antiquité pour orner les palais et les places à Rome.
Le regain d’intérêt pour l’antique favorisa la production d’objets inspirés des vases en pierre dure. Les amateurs les plus fortunés les enrichissaient par des montures en bronze doré qui en soulignaient les formes.
Cette statue de la déesse de la chasse est une réplique en bronze, de taille plus petite, de la célèbre Diane chasseresse sculptée dans le marbre en 1780 par Jean-Antoine Houdon pour le duc de Saxe-Gotha. Destinée à orner les jardins du palais de Gotha, en Allemagne, l’originale est légèrement différente, en raison de la fragilité du matériau, la jambe de la déesse est appuyée contre une touffe de roseaux assurant l’équilibre de la figure. La version en bronze a supprimé ce support rendant plus remarquable la position de la déesse en équilibre sur un pied et semblant courir. L’élégance linéaire conjuguée au naturalisme anatomique offre une admirable interprétation de l’art antique et témoigne du goût du sculpteur pour le mouvement et la sensualité qui se retrouvent dans toute son œuvre.