Les relations houleuses que Jean Dubuffet a pu entretenir avec les pouvoirs publics français et ses fortes positions anti-culturelles l’amènent à privilégier le musée des Arts décoratifs, institution au statut indépendant, qui, sous l’impulsion de François Mathey, fut, dans les années 1960 et 1970, l’un des lieux majeurs de la création artistique parisienne, en marge des institutions existantes. Après la première exposition rétrospective française de l’artiste, organisée par le musée en 1960, Dubuffet lui est resté fidèle et a décidé de lui donner la priorité quand il s’agissait de présenter ses œuvres les plus récentes. Trois expositions majeures ont été produites par le musée après la donation de 1967 : « Edifices, projets et maquettes d’architecture » (1968), « Parachiffres, Mondanités et autres peintures de 1975 » (1976), mais également « Le Salon d’été et autres » (1978), importante exposition « manifeste » à propos du projet de sculpture monumentale que la Régie Renault avait abandonnée, donnant lieu à un procès très médiatisé que l’artiste a gagné à l’issue de huit ans de procédure.
Musée des Arts décoratifs, 16 décembre 1960 – 25 février 1961
Musée des Arts décoratifs, 11 décembre 1968 – 10 février 1969
Musée des Arts décoratifs, 23 janvier – 23 février 1976
Musée des arts décoratifs, 30 mars - 30 avril 1978