{Le pays hanté } {Le pays hanté } {Paysage cornu} {Paysage cornu} {Jardin nacré} {Jardin nacré} {Le chien du hasard} {Le chien du hasard} {Empreinte XII} {Empreinte XII} {Empreinte XIV} {Empreinte XIV} {L’indécis} {L’indécis} {Topographie rougeâtre} {Topographie rougeâtre} {Résille I} {Résille I} {Elément texturologique} {Elément texturologique} {Le gazon de barbe} {Le gazon de barbe} {Prairie de barbe} {Prairie de barbe} {L’âne égaré} {L’âne égaré} {Campagne nervurée} {Campagne nervurée} {Aire chamarrée B 6} {Aire chamarrée B 6} {Obscure communication} {Obscure communication} {Taches rêveuses au sol} {Taches rêveuses au sol} {Flétrissure allègre} {Flétrissure allègre} {L’arbre d’ombre} {L’arbre d’ombre} {Bonne humeur} {Bonne humeur} {Le guerrier et la plaignante} {Le guerrier et la plaignante}

Jean Dubuffet
(1901-1985)

Né au Havre en 1901, Jean Dubuffet hésite longtemps entre le négoce en vins et une activité artistique. Ce n’est qu’en 1942 qu’il se consacre définitivement à la peinture. Grand contestataire de l’ordre établi, Jean Dubuffet s’attache pendant les quarante années de ses travaux à n’obéir à aucune règle préétablie sinon celle de réinventer notre rapport au monde en le dégageant des notions acquises.

  • Jean Dubuffet à Paris, rue Lhomond, 1943
    © Photo Archives Fondation Dubuffet
  • Jean Dubuffet dans son atelier, rue de Vaugirard, Paris, vers 1954
    Photo attribuée à Luc Fournol – © Archives Fondation Dubuffet

Son modèle : l’homme du commun à l’ouvrage, dont les productions le captivent bien plus que les jeux savants auxquels se complaisent les hommes de culture. Son intérêt pour les travaux en marge du circuit culturel l’amène à fonder la Collection de l’Art Brut, aujourd’hui à Lausanne, source de stimulation constante pour son œuvre. Sa production artistique sera jalonnée d’expérimentations multiples regroupées en différents cycles dont le plus long est celui de L’Hourloupe (1962-1974), projection mentale et dématérialisée du monde.

  • Jean Dubuffet à l’entrée de son atelier de l’Ubac, Vence, 1959
    Photo John Craven – © Archives Fondation Dubuffet
  • Jean Dubuffet dans son atelier, Vence, 1967
    Photo Luc Joubert - © Archives Fondation Dubuffet

Artiste prolifique - peintre, écrivain, musicien –Dubuffet ne cesse de se remettre en cause, de faire table rase pour se lancer dans de nouvelles entreprises. N’a-t-il d’ailleurs pas écrit : « Un seul régime salubre à la création d’art : celui de la révolution permanente » ?

  • Jean Dubuffet dans son atelier, rue Labrouste, Paris, 1970
    Photo Kurt Wyss - © Archives Fondation Dubuffet
  • Jean Dubuffet sur la Closerie Falbala, Périgny-sur-Yerres, 1978
    Photo © Archives Fondation Dubuffet

 

1901 Naissance au Havre de parents négociants en vin.
1918-1919 Suit des cours à l’Académie Julian à Paris qu’il quitte au bout de 6 mois.
1924 Doute des valeurs de la culture, s’embarque pour Buenos Aires.
1925-1932 Abandonne la peinture. Fonde son propre commerce de vins à Bercy (Paris).
1933-1936 Se remet à peindre.
1937 Abandonne une nouvelle fois la peinture pour reprendre en mains son commerce en faillite.
1942 Décide de se consacrer définitivement à la peinture.
1944 Première exposition qui suscite de vives polémiques (galerie René Drouin).
1945 Invente le terme d’ « art brut » et premières prospections en France et en Suisse.
1947-1950 Séjours dans le Sahara algérien. Première exposition à New York (galerie Pierre Matisse).
1951-1952 Séjour de 6 mois à New York. Prononce son allocution Anticultural positions à Chicago.
1955-1959 Vit entre Paris et Vence.
1960-1961 Rétrospective au Musée des Arts décoratifs à Paris.
1962 Début du cycle de L’Hourloupe qui va durer 12 ans.

Rétrospective à New York, Museum of Modern Art.

1964 Publication du premier fascicule du catalogue raisonné (38 vol.).
1966 Début d’une série de sculptures en polystyrène expansé.
1967 Donation au Musée des Arts décoratifs et publication des premiers tomes de Prospectus et tous écrits suivants (recueil de tous ses écrits).
1968 Publication d’Asphyxiante culture.
1969-1970 Première commande d’une sculpture monumentale (Chase Manhattan Bank, New York). Construction d’ateliers de sculpture à Périgny-sur-Yerres.
1973 Rétrospectives à New York et Paris et représentations de son spectacle Coucou Bazar. Fin de la construction de la Closerie Falbala. Constitution de la Fondation Dubuffet.
1974 Fin du cycle de L’Hourloupe. Début de la construction du Salon d’été pour la Régie Renault qui fera l’objet d’un procès qu’il gagnera au bout de 8 ans.
1976 Transfert de la Collection de l’Art Brut à Lausanne.
1984 Représente la France à la Biennale de Venise. Cesse de peindre.
1985 Rédige dans l’urgence sa Biographie au pas de course.

Jean Dubuffet décède le 12 mai à Paris.

Jean Dubuffet et le Musée des Arts décoratifs

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Vue de l’exposition rétrospective «  Le Salon d’été et autres  »
Musée des Arts décoratifs, 30 mars – 30 avril 1978
© Photo Laurent Sully Jaulmes - Les Arts Décoratifs, Paris

Les relations houleuses que Jean Dubuffet a pu entretenir avec les pouvoirs publics français et ses fortes positions anti-culturelles l’amènent à privilégier le musée des Arts décoratifs, institution au statut indépendant, qui, sous l’impulsion de François Mathey, fut, dans les années 1960 et 1970, l’un des lieux majeurs de la création artistique parisienne, en marge des institutions existantes. Après la première exposition rétrospective française de l’artiste, organisée par le musée en 1960, Dubuffet lui est resté fidèle et a décidé de lui donner la priorité quand il s’agissait de présenter ses œuvres les plus récentes. Trois expositions majeures ont été produites par le musée après la donation de 1967 : « Edifices, projets et maquettes d’architecture » (1968), « Parachiffres, Mondanités et autres peintures de 1975 » (1976), mais également « Le Salon d’été et autres » (1978), importante exposition « manifeste » à propos du projet de sculpture monumentale que la Régie Renault avait abandonnée, donnant lieu à un procès très médiatisé que l’artiste a gagné à l’issue de huit ans de procédure.

  • Vue de l’exposition rétrospective «  Jean Dubuffet  »

    Musée des Arts décoratifs, 16 décembre 1960 – 25 février 1961

  • Affiche de l’exposition «  Edifices – projets et maquettes d’architecture  »

    Musée des Arts décoratifs, 11 décembre 1968 – 10 février 1969

    © photo Fondation Dubuffet

 

  • Affiche de l’exposition «  Parachiffres, Mondanités et autres peintures de 1975  »

    Musée des Arts décoratifs, 23 janvier – 23 février 1976

    © Photo Les Arts Décoratifs, Paris
  • Affiche de l’exposition “Jean Dubuffet - Le Salon d’été”

    Musée des arts décoratifs, 30 mars - 30 avril 1978

    © Photo Fondation Dubuffet

La Donation Jean Dubuffet au Musée des Arts Décoratifs

  • Couverture du catalogue paru à l’occasion de la Donation

    Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1967

    © Jean Dubuffet

En 1960, François Mathey, alors à la tête du Musée des Arts Décoratifs consacre à Jean Dubuffet sa première rétrospective française. Fruit d’une amitié née entre le créateur et le directeur, un don massif est effectué en 1967 par l’artiste qui prélève une partie de sa collection personnelle pour la donner au Musée des Arts décoratifs. L’enregistrement de ce don est réalisé en 1968.

Cette donation se compose de vingt et un tableaux et cinq sculptures et d’un ensemble de cent trente-deux dessins aux techniques variées, mêlant crayon, encre de Chine, stylo à bille, peinture vinylique, voire ailes de papillons et autres matériaux organiques.

Le choix opéré par Jean Dubuffet, avec François Mathey se compose de « sujets particulièrement démonstratifs », offrant un panorama de ses divers travaux produits de 1942 à 1967. Il comporte des portraits ou figures, des dessins évoquant les thèmes de la campagne, du désert, de la ville avec un rare ensemble d’oeuvres sur papier de la série Paris-Circus ou bien encore du cycle de L’Hourloupe. En février 1969, Dubuffet réitère son geste généreux avec un don de cinq cent soixante lithographies et maquettes de lithographies par report d’assemblage. La collection ainsi complétée traduit la fascination de l’artiste-plasticien pour l’art du fugace et de la trace : les lithographies sont exécutées d’après des empreintes de formations naturelles (feuilles d’arbres, de plantes, sols caillouteux ou peau…). Certaines, publiées en albums, sont connues sous le titre au nom évocateur : Les Phénomènes.

Cette exceptionnelle donation de l’artiste à un musée, qui n’était pas destiné à accueillir ce type d’œuvres, souligne la nature protéiforme d’un créateur qui fut à la fois peintre, sculpteur, écrivain et musicien.

Coucou Bazar Un tableau animé

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Représentation du spectacle Coucou Bazar à Turin, 1978
© photo Kurt Wyss

Coucou Bazar, sous-titré Bal de L’Hourloupe ou Bal des Leurres, est l’une des créations les plus originales de Jean Dubuffet et le point culminant de son cycle de L’Hourloupe. Dans ce spectacle, défini comme un « tableau animé », composé de praticables – découpes peintes mobiles – et de costumes portés par des danseurs, Dubuffet a, en quelque sorte, condensé peinture, sculpture, son et mouvement.

Les éléments du spectacle - praticables et costumes - se meuvent extrêmement lentement, de préférence frontalement, créant une suite de combinaisons animées dont les différents plans se mettent en mouvement, disparaissent ou apparaissent. Il en résulte une sorte de confusion entre les éléments fixes et les éléments animés.

  • Jean Dubuffet coiffant Nini la Minaude durant les répétitions du spectacle au Guggenheim, New York, 1973
    © photo Robert E.Mates & Susan Lazarus
  • Costume Nini la Minaude, 1973

    costume pour le spectacle Coucou Bazar
    technique mixte
    H. 275 x L. 100 x P. 70 cm
    Coll. Fondation Dubuffet, Paris

    © photo Fondation Dubuffet

Coucou Bazar fut présentée pour la première fois au Solomon R.Guggenheim Museum de New York au printemps 1973, puis au Grand Palais, à Paris, à l’automne de la même année. Une troisième version a été produite quelques années plus tard, en 1978, à Turin, grâce à FIAT.

Les éléments du spectacle, praticables et costumes, habituellement visibles à la Fondation Dubuffet à Périgny-sur-Yerres, ont été exceptionnellement exposés dans la grande nef du musée des Arts décoratifs, Paris, du 24 octobre au 1er décembre 2013.

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Exposition «  Jean Dubuffet – Coucou Bazar  »
Musée des Arts décoratifs, 23 octobre - 1er décembre 2013
© photo Luc Boegly

Sculptures monumentales

L’exposition « Édifices » de 1968 au musée des Arts décoratifs met en scène des « architectures imaginaires qui ne sont pas de vraies architectures mais plutôt des images constituées en un habitat ». En plein cycle de L’Hourloupe, Dubuffet découvre un nouveau matériau, le polystyrène expansé qu’il sculpte au fil chaud, abandonnant l’espace du tableau pour la sculpture puis l’architecture. Les ouvrages sont conçus sans destination précise, Dubuffet n’envisageant pas véritablement leur construction. Mais pour activer l’imagination des visiteurs de l’exposition, la démonstration se fait par le truchement de photomontages, intégrant ces simulacres d’architectures dans un tissu urbain bien réel. L’artiste a eu cependant l’occasion de confronter ses pures projections mentales au processus plus réel de la construction grâce à l’utilisation du pantographe, « la machine à agrandir ». C’est ainsi que plusieurs sculptures ont été exécutées de son vivant d’après ses maquettes et projets, à l’étranger et en France, et le sont toujours aujourd’hui, selon la volonté de l’artiste.

  • photomontage original de la Tour aux figures, 1967

    Augustin Dumage photographe pour le fond
    29 x 39 cm
    Coll. Fondation Dubuffet, Paris

    © photo Fondation Dubuffet
  • Tour aux figures, 1985-1988

    résine époxy peinte au polyuréthane
    agrandissement réalisé à 24 mètres de hauteur d’après la maquette de 1967
    Ile Saint-Germain, Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine)

    © photo CNAP

 

  • Tour aux figures, juillet 1967

    maquette – transfert sur résine polyester
    100 x 50 x 50 cm
    Coll. Fondation Dubuffet, Paris

    © photo Fondation Dubuffet
  • Chaufferie avec cheminée, 1996

    résine époxy peinte au polyuréthane
    agrandissement réalisé à 14 mètres de hauteur d’après la maquette de 1970
    Musée départemental du Val-de-Marne (MAC/VAL)

    © photo Luc Boegly

 

  • L’Accueillant, 1988

    résine époxy peinte au polyuréthane
    agrandissement réalisé à 6 mètres de hauteur d’après la maquette de 1973
    Hôpital Robert Debré, Paris

    © photo Stanislas de Grailly
  • Bel costumé, 1998

    résine époxy peinte au polyuréthane
    agrandissement réalisé à 4 mètres de hauteur d’après la maquette de 1973
    Jardin des Tuileries, Paris

    © photo André Morin

 

  • Closerie et Villa Falbala, 1970-1973

    résine époxy et béton projeté peints au polyuréthane
    1610m2
    Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres

    © photo Fondation Dubuffet

 

  • Le Boqueteau, 1988

    Résine époxy peinte au polyuréthane
    Agrandissement réalisé à 9 mètres de hauteur d’après la maquette de 1969
    MNAM, Centre Pompidou, Paris en dépôt à Flaine, Haute-Savoie

  • Groupe de quatre arbres, 1972

    Résine époxy peinte au polyuréthane
    Agrandissement réalisé à 11,50 mètres de hauteur d’après la maquette de 1971
    Chase Manhattan Plaza, New York

La Fondation Jean Dubuffet

La Fondation Jean Dubuffet, créée par l’artiste en 1974, est gérée et animée par son Secrétariat, installé dans un bâtiment rue de Sèvres à Paris, acquis auparavant par Jean Dubuffet pour y présenter la Collection de l’Art Brut aujourd’hui à Lausanne. Lieu d’exposition permanente mais principalement centre d’études et de recherches, la Fondation conserve et exploite les archives à partir desquelles se développent toutes ses activités.

  • Vue de la Fondation Dubuffet, rue de Sèvres, Paris
    © photo Fondation Dubuffet
  • Les anciens ateliers de sculpture aménagés en salles d’exposition des maquettes d’architecture

    Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres

    © photo Fondation Dubuffet

La Fondation possède des installations dans le Val-de-Marne, à Périgny-sur-Yerres où se trouvent exposées au public les sculptures et peintures données par l’artiste, ainsi que les deux joyaux de sa collection : la Closerie Falbala et l’ensemble des costumes et praticables du spectacle Coucou Bazar.
Nommée titulaire de son droit moral par l’artiste, la Fondation Dubuffet suit les commandes de sculptures monumentales, participe activement à l’organisation des expositions, traite les projets d’édition, s’occupe de la mise à jour du Catalogue des travaux qui compte, à ce jour, près de 10.000 œuvres répertoriées, et délivre les certificats d’authentification.

  • Closerie et Villa Falbala

    Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres

    © Photo Fondation Dubuffet

Jean Dubuffet
(1901-1985)

Born in Le Havre in 1901, Jean Dubuffet hesitated for a long time between being a wine merchant and an artist. It was only in 1942 that he concentrated definitively on painting. A great protester against the established order, for the forty years of his artistic career, Jean Dubuffet focused on obeying no pre-established rules except that of reinventing our relationship with the world by freeing it from acquired concepts.

  • Jean Dubuffet in Paris, Lhomond Street, 1943
    © Photo Archives Fondation Dubuffet
  • Jean Dubuffet dans son atelier, rue de Vaugirard, Paris, vers 1954
    Photo attribuée à Luc Fournol – © Archives Fondation Dubuffet

His model: the ordinary man at work, whose productions captivate him much more than the skilful games in which men of culture take pleasure. His interest in works in the margins of the cultural circuit led him to found the collection of Art Brut (Raw Art) now in Lausanne, a constant source of stimulation for his work. His artistic production was marked by multiple experiments grouped in different cycles the longest of which is the Hourloupe (1962-1974), a mental and dematerialized projection of the world.

  • Jean Dubuffet à l’entrée de son atelier de l’Ubac, Vence, 1959
    Photo John Craven – © Archives Fondation Dubuffet
  • Jean Dubuffet dans son atelier, Vence, 1967
    Photo Luc Joubert - © Archives Fondation Dubuffet

A prolific artist, painter, writer, and musician, Dubuffet continually questioned himself, making a clean sweep to start new projects. In addition, did he not write: “a single healthy diet for the creation of art: that of permanent revolution”?

  • Jean Dubuffet dans son atelier, rue Labrouste, Paris, 1970
    Photo Kurt Wyss - © Archives Fondation Dubuffet
  • Jean Dubuffet sur la Closerie Falbala, Périgny-sur-Yerres, 1978
    Photo © Archives Fondation Dubuffet

 

1901 Born in Le Havre to wine merchant parents.
1918-1919 Attends the Académie Julian in Paris which he leaves after 6 months.
1924 Doubts the values of culture, leaves for Buenos Aires.
1925-1932 Abandons painting. Establishes his own wine trading business at Bercy (Paris).
1933-1936 Starts painting again.
1937 Again abandons painting to regain control over his business which is bankrupt.
1942 Decides to concentrate on painting definitively.
1944 PFirst exhibition, which provokes lively controversy (Galerie René Drouin).
1945 Invents the term “art brut” (Raw art) and initial prospecting in France and Switzerland.
1947-1950 Visits the Algerian Sahara. First exhibition in New York (Pierre Matisse Gallery).
1951-1952 Spends 6 months in New York. Gives his speech Anticultural positions in Chicago.
1955-1959 Lives between Paris and Vence.
1960-1961 Retrospective at the Musée des Arts Décoratifs in Paris.
1962 Start of the Hourloupe cycle that lasts 12 years.

Retrospective in New York, Museum of Modern Art.

1964 Publication of the first volume of the catalogue raisonné (38 vol.).
1966 Start of a series of sculptures in expanded polystyrene.
1967 DDonation to the Musée des Arts Décoratifs and publication of the first volumes of Prospectus and tous écrits suivants (collection of all his writings).
1968 Publication of Asphyxiante culture.
1969-1970 First commission for a monumental sculpture (Chase Manhattan Bank, New York). Construction of sculpture studios at Périgny-sur-Yerres.
1973 RRetrospectives in New York and Paris and performances of his show Coucou Bazar. Construction of the Closerie Falbala finishes. Creation of the Fondation Dubuffet.
1974 End of the Hourloupe series. Building of the Summer Salon begins for the Régie Renault which was the subject of a court case that he won after 8 years.
1976 Transfer of the Collection of Art Brut to Lausanne.
1984 Represents France at the Venice Biennale. Stops painting.
1985 Writes his Biography “au pas de course”.

Jean Dubuffet dies on 12 May in Paris.

Jean Dubuffet and the Musée des Arts décoratifs

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Vue de l’exposition rétrospective « Le Salon d’été et autres»
Musée des Arts décoratifs, 30 mars – 30 avril 1978
© Photo Laurent Sully Jaulmes - Les Arts Décoratifs, Paris

The stormy relationship Jean Dubuffet maintained with French public authorities and its strong anti-cultural positions led him to prefer the Musée des Arts Décoratifs, an institution with an independent status, under the leadership of François Mathey, was during the 1960s and 1970s one of the major locations of artistic creation in Paris, alongside existing institutions. After the artist’s first retrospective exhibition in Paris, organized by the museum in 1960, Dubuffet remained faithful and decided to prioritize it when showing his most recent works. Three major exhibitions were held by the museum after the donation of 1967: “Edifices, projets et maquettes d’architecture” (1968), “Parachiffres, Mondanités et autres peintures de 1975” (1976), mais également “Le Salon d’été et autres” (1978), a major “manifesto” exhibition about the project for a monumental sculpture that the Régie Renault had abandoned, leading to highly publicized court case that the artist won after 8 years of proceedings.

  • Vue de l’exposition rétrospective « Jean Dubuffet »

    Musée des Arts décoratifs, 16 décembre 1960 – 25 février 1961

  • Affiche de l’exposition « Edifices – projets et maquettes d’architecture »

    Musée des Arts décoratifs, 11 décembre 1968 – 10 février 1969

    © photo Fondation Dubuffet

 

  • Affiche de l’exposition « Parachiffres, Mondanités et autres peintures de 1975»

    Musée des Arts décoratifs, 23 janvier – 23 février 1976

    © Photo Les Arts Décoratifs, Paris
  • Affiche de l’exposition “Jean Dubuffet - Le Salon d’été”

    Musée des arts décoratifs, 30 mars - 30 avril 1978

    © Photo Fondation Dubuffet

The Jean Dubuffet Donation at the Musée des Arts Décoratifs

  • Couverture du catalogue paru à l’occasion de la Donation

    Musée des Arts Décoratifs, Paris, 1967

    © Jean Dubuffet

In 1960, François Mathey who was at the head of the Musée des Arts Décoratifs organized the first French retrospective of Jean Dubuffet. The result of a friendship between the artist and the director, a massive donation was made in 1967 by the artist who gave up some of his personal collection to donate it to the Musée des Arts Décoratifs. The gift was formally recorded in 1968.

This donation is comprised of 21 paintings and 5 sculptures and a group of 132 drawings in a variety of techniques, combining graphite, india ink, ballpoint pen, vinyl painting, even butterfly wings and other organic materials.

The selection made by Jean Dubuffet, with François Mathey is composed of “especially demonstrative subjects”, offering a panorama of his various works produced from 1942 to 1967. It includes portraits and figures, drawings evoking themes from the countryside, the desert, the city with a rare group of sheets from the “Paris-Circus” period and from the “Hourloupe” series. In February 1969 Dubuffet repeated his generous gesture with a donation of 560 lithographs and lithograph models by assemble. This collection completed in this way communicates the visual artist’s fascination for the art of the fleeting and the trace; the lithographs are created after imprints of natural formations (leaves from trees, plants, stony soil, skin…). Some of these, published in albums, are known by the evocative title: “The Phenomena”.

This exceptional donation by the artist to a museum, which was not destined to receive this type of works, emphasizes the protean nature of a creator who was simultaneously painter, sculptor, writer and director.

Coucou Bazar An animated picture

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Représentation du spectacle Coucou Bazar à Turin, 1978
© photo Kurt Wyss

Coucou Bazar, subtitled Bal de L’Hourloupe or Bal des Leurres, is one of the most original creations of Jean Dubuffet and the climax of his cycle L’Hourloupe. In this performance, defined as an “animated picture”, composed of practicables – painted mobile cutouts – and of costumes worn by dancers, Dubuffet managed in a way to combine painting, sculpture, sound and movement.

The elements of the performance – practicable and costumes-move around extremely slowly, preferably frontally, creating a series of animated combinations whose different parts begin to move, disappear and appear. The result is a sort of confusion between static elements and animated elements.

  • Jean Dubuffet coiffant Nini la Minaude durant les répétitions du spectacle au Guggenheim, New York, 1973
    © photo Robert E.Mates & Susan Lazarus
  • Costume Nini la Minaude, 1973

    costume pour le spectacle Coucou Bazar
    technique mixte
    H. 275 x L. 100 x P. 70 cm
    Coll. Fondation Dubuffet, Paris

    © photo Fondation Dubuffet

Coucou Bazar was presented for the first time at the Solomon R. Guggenheim Museum in New York in the spring of 1973, then in the Grand Palais in Paris in the autumn of the same year. A third version was produced several years later in 1978 in Turin, thanks to FIAT.

The elements of the performance, practicable and costumes, which can usually be seen at the Fondation Dubuffet in Périgny-sur-Yerres, were on display exceptionally in the great nave of the Museum of decorative Arts, Paris, from the 24th October to the 1st December 2013.

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Exposition « Jean Dubuffet – Coucou Bazar »
Musée des Arts décoratifs, 23 octobre - 1er décembre 2013
© photo Luc Boegly

Monumental Sculpture

The exhibition “Édifices” of 1968 at the Musée des Arts Décoratifs displaced the “imaginary architectures that are not real architecture but rather images constituted as housing”. In the midst of the Hourloupe series, Dubuffet discovered a new material, expanded polystyrene, that he sculpted with a hot wire, abandoning the space of the painting for sculpture and then architecture. The works are created without a specific destination, as Dubuffet did not really envisage their construction. But to activate the imagination of visitors to the exhibition, the demonstration was made through the intermediary of photomontage, integrating simulacra of architectures in a very real urban fabric. The artist nevertheless had the opportunity to confront his pure mental projects with the more real process of construction by using the pantograph, “the machine for enlarging”. This is how several sculptures were executed during his lifetime after his models and projects, both in France and abroad, and are still today following the artist’s desire.

  • Original photomontage of the Tower with Figures, 1967

    Augustin Dumage photographe pour le fond
    29 x 39 cm
    Coll. Fondation Dubuffet, Paris

    © photo Fondation Dubuffet
  • Tour aux figures, 1985-1988

    Epoxy resin painted with polyurethane
    Enlargement made to 24 metres height from the model of 1967#
    Ile Saint-Germain, Issy-les-Moulineaux

    © photo CNAP

 

  • Tour aux figures, juillet 1967

    maquette – transfert sur résine polyester
    100 x 50 x 50 cm
    Coll. Fondation Dubuffet, Paris

    © photo Fondation Dubuffet
  • Chaufferie avec cheminée, 1996

    résine époxy peinte au polyuréthane
    agrandissement réalisé à 14 mètres de hauteur d’après la maquette de 1970
    Musée départemental du Val-de-Marne (MAC/VAL)

    © photo Luc Boegly

 

  • L’Accueillant, 1988

    résine époxy peinte au polyuréthane
    agrandissement réalisé à 6 mètres de hauteur d’après la maquette de 1973
    Hôpital Robert Debré, Paris

    © photo Stanislas de Grailly
  • Bel costumé, 1998

    résine époxy peinte au polyuréthane
    agrandissement réalisé à 4 mètres de hauteur d’après la maquette de 1973
    Jardin des Tuileries, Paris

    © photo André Morin

 

  • Closerie et Villa Falbala, 1970-1973

    résine époxy et béton projeté peints au polyuréthane
    1610m2
    Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres

    © photo Fondation Dubuffet

 

  • Le Boqueteau, 1988

    Résine époxy peinte au polyuréthane
    Agrandissement réalisé à 9 mètres de hauteur d’après la maquette de 1969
    MNAM, Centre Pompidou, Paris en dépôt à Flaine, Haute-Savoie

  • Groupe de quatre arbres, 1972

    Résine époxy peinte au polyuréthane
    Agrandissement réalisé à 11,50 mètres de hauteur d’après la maquette de 1971
    Chase Manhattan Plaza, New York

The Fondation Jean Dubuffet

The Fondation Jean Dubuffet, established by the artist in 1974, is managed and run by its secretariat, based in a building on the Rue de Sèvres in Paris, acquired previously by Jean Dubuffet to exhibit his Collection of Art Brut that is now in Lausanne. A location for a permanent exhibition but mainly a centre for study and research, the Fondation conserves and uses the archives from which all its activities are developed.

  • Vue de la Fondation Dubuffet, rue de Sèvres, Paris
    © photo Fondation Dubuffet
  • Les anciens ateliers de sculpture aménagés en salles d’exposition des maquettes d’architecture

    Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres

    © photo Fondation Dubuffet

The Fondation owns premises in the Val-de-Marne, at Périgny-sur-Yerres, where the sculptures and paintings given by the artist are exhibited to the public, as well as two jewels of the collection: the Closerie Falbala, and the costumes and sets for the show Coucou Bazar. Dubuffet passed on his moral rights to the Fondation Dubuffet which follows commissions of monumental sculptures, participates actively in the organization of exhibitions, manages publication projects, and updates the catalogue of works that today includes nearly 10,000 recorded works and issues certifications of authenticity.

  • Closerie et Villa Falbala

    Fondation Dubuffet, Périgny-sur-Yerres

    © Photo Fondation Dubuffet

Crédits

Conservatrice en chef du département Moderne et contemporain :
Dominique Forest
Conservatrice du département Arts graphiques : Bénédicte Gady
Assistante de conservation : Hélène Andrieux

Avec le concours de la Fondation Jean Dubuffet

Conception, production, développement : Mosquito Emmanuel Rouiller, Arnaud Martin

Design mobilier : Normal Studio

Photographies panoramiques : Michel Urtado

Photographies des œuvres : Jean Tholance, Laurent-Sully Jaulmes, Cyrille Bernard

  • A dining room by Grasset
  • Jeanne Lanvin’s bathroom
  • A Louis-Philippe bedroom
  • A XVth Century bedroom
  • The Hôtel de Serres salon
  • The Rochegude cabinet
  • A 1920s dining room
  • Chareau’s office/library
  • Jeanne Lanvin’s boudoir
  • Jeanne Lanvin’s bedroom
  • The Talairac salon
  • Dining room by Perriand/Le Corbusier
  • Jean Prouvé at the Cité universitaire
  • Jean Dubuffet