Profondément marquée par l’art de Shoji Hamada, trésor national vivant au Japon, Yoshimi Futamura étudie la céramique à l’école d’art de céramique de Seto au Japon de 1979 à 1981. Installée à Paris en 1986, elle complète sa formation par un diplôme à l’école Duperré en 1994, et ouvre un atelier dans la capitale. Elle se fait remarquer par une œuvre forte et dans laquelle la terre semble sculptée. Elle participe à plusieurs expositions internationales à Faenza, Helsinki…
« La terre est le matériau de mes œuvres. Je cherche à exprimer son énergie et sa force naturelle : eau, terre, feu. Ce sont les trois éléments qui peuvent donner naissance à une nouvelle vie », revendique la céramiste. Depuis ses premières séries intitulées Racines, jusqu’aux plus récentes, Rhizomes, Vasques et Rivers, Yoshimi Futamura construit une œuvre métaphorique guidée par la mémoire qui lie l’homme à la terre, et par les traces que ce rapport laisse dans la conscience. Son travail évoque la puissance du geste. La matière brute est enfoncée, pliée avant que la montée en température ne provoque des failles, des soulèvements soulignés par une légère couverte de blanc. Une fine couche de porcelaine réduite en poudre ou concassée, et un soupçon d’émail bleu ou d’oxyde rouge, mettent en valeur l’aspect tellurique de la pièce.