L’intimité est-elle aujourd’hui menacée ou au contraire devenue tyrannique
au détriment de la sphère publique ? Que nous disent les objets de notre quotidien sur notre rapport à l’intime et la manière dont il a évolué depuis le XIXe siècle ?
Présenté dans la nef du musée « L’intime, de la chambre aux réseaux
sociaux » s’inscrit dans une nouvelle programmation réitérative d’expositions d’arts décoratifs et design mettant l’accent sur une approche sociologique. Il s’agit d’une réflexion originale
sur la manière dont les objets reflètent les modes de vies et les évolutions
de la société.
Le thème choisi est celui du rapport à l’intime et de ses transformations
au cours des siècles. Chambre, lits, fauteuils et canapés, paravents,
coiffeuses, bourdaloues, chaises percées, baignoires, sex-toys, objets
connectés et applications peuplent cette exposition qui explore divers
thèmes liés à l’intimité : le sommeil, l’érotisme, la sexualité, la beauté,
la toilette, la façon d’être ensemble, la promiscuité ou le désir d’isolement.
Les aspects contemporains de l’intimité sont également explorés, comme
ceux engendrés par les réseaux sociaux les nouvelles technologies
de surveillance ou encore par les situations de précarité. Des artisans,
des artistes et de grands designers des XVIIIe au XXIe siècles sont convoqués
à travers ce récit de l’intime, d’Édouard Vuillard à Edgar Degas, des frères
Bouroullec à Gaetano Pesce en passant par Superstudio et Archizoom, ou
encore de David Hockney à Nan Goldin