La chambre réalisée en 1925 est entièrement revêtue de soie « bleu Lanvin », ce bleu dont Jeanne Lanvin se serait éprise en découvrant les primitifs italiens. La tenture ornée dans sa partie inférieure de motifs de palmes, rosaces et marguerites, en hommage à sa fille Marguerite, plus tard Marie-Blanche de Polignac, fut brodée mécaniquement dans les ateliers de broderie de Jeanne Lanvin avec fils de coton blanc et orangé et de fils de cuivre. Le dessus de lit, les rideaux et les caches-radiateur sont réalisés dans le même tissu brodé. Le motif principal, la marguerite, se retrouve sculpté dans le bois sur la large plinthe à arceaux et sur les entourages cintrés des passages.

Les pièces les plus importantes du mobilier sont réalisés en bronze patiné façon antique, certains reprennent le motif de la marguerite, d’autres le motif des faisans qui se retrouve dans le boudoir. Ce mobilier est complété par des sièges en chêne vernis et tapisserie au point, passe-temps favori de Jeanne Lanvin. Les poignées de porte en bronze doré sont agrémentées de boules presse-papier, objets collectionnés par la couturière. La chambre est séparée du boudoir par une grande baie-vitrée qui confère au lieu une certaine théâtralité.

Pour restituer la couleur originale, la tenture de soie présentée dans la chambre de Jeanne Lanvin a été refaite à l’identique selon le modèle d’origine conservé dans les collections du musée, les broderies ont été refaites à la main dans des ateliers indiens.

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