Hoentschel travaille avec Eugène Bliault pour l’édification du pavillon. Ce dernier obtient une médaille d’or comme collaborateur : « un très beau pavillon, construit par MM. Bliault et Hoentschel pour l’Union centrale des arts décoratifs, occupait 324 mètres carrés dans les quinconces de l’esplanade des Invalides, côté Constantine.
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Ce pavillon d’une tonalité claire, décoré de bossages, de balcons, de colonnes et de guirlandes, rappelait le style Louis XVI »1. Le pavillon fait en effet référence à l’architecture du XVIIIe siècle, avec une composition et modénature classique (soubassement, corniche et entablement), une symétrie axiale, ou encore les deux niches à décors de congélation, surmontées de bas-reliefs de cygnes. Néanmoins, les éléments « classiques » d’architecture comme les entablements ou les chapiteaux sont envahis par une végétation luxuriante : branches de chêne sur l’entablement du balcon et des feuillages sur la grille en fer forgé. Des outils d’artisan, telle qu’une enclume, sont dissimulés dans la corniche ornée de branches de sycomore.
Le balcon en fer forgé est l’œuvre d’Émile Robert et comprend les initiales AD (Arts Décoratifs). Il semblerait qu’un premier projet proposait une grande verrière zénithale. Finalement, un toit plat est adopté. Deux grands vases d’Hoentschel (dont l’un est aujourd’hui conservé au Metropolitan Museum) flanquent la baie centrale.