La grande salle à manger, de style Renaissance, est située à l’arrière de l’hôtel et donne accès aux espaces dédiés à la nature : le jardin d’été et la serre (disparue). Elle se prolonge par le dressoir.
Elle est dominée par une impressionnante cheminée, chef d’œuvre de sculpture. Le centre est orné d’une séduisante Jeune fille aux raisins, par Jules Dalou. Elle tend une grappe à deux panthères soumises à ses pieds. Au-dessus d’elle un aigle s’envole emportant un lièvre dans ses griffes. Deux faunes musiciens encadrent le foyer. Sur les côtés courent deux somptueuses mosaïques à fond or. La lumière venue du jardin d’été fait vibrer les teintes claires, enrichies de plaques de marbres de couleur, tandis que les deux éléments sombres, - deux colonnes de marbre gris et le manteau de la cheminée décrivant une scène de chasse en bronze patiné,- rythment l’ensemble.
Pierre Manguin a conçu un plafond très sophistiqué. Au centre, une nymphe enlace langoureusement un cerf, modelée par Jules Dalou. Quatre têtes de femmes, portant des corbeilles de fleurs et de fruits entourent la scène. L’ensemble est bordé d’une superbe frise végétale et sur la corniche court un motif de coquilles.
Les quatre portes de chêne sont surmontées de médaillons peints d’allégories féminines, et leur fronton se termine par une fleur de tournesol.
Une grande baie, ornée de deux dragons hurlants, mène au dressoir. Pierre Manguin nous a laissé la photographie de l’immense meuble de rangement qui occupait le mur du fond. Sur les côtés du dressoir brament un chevreuil et un chamois.
Enfin Manguin nous a laissé les clichés d’un somptueux surtout de table sont le seul témoignage des arts de la table qui avaient été commandés par la marquise.