Violeta Parra, artiste et créatrice, est une figure emblématique de la culture populaire chilienne. Sa vie passionnante et son œuvre sont profondément ancrées dans l’histoire du Chili et de l’Amérique Latine. À la fois peintre, tisserand, chanteuse, compositeur, son talent visionnaire est le reflet des aspirations, luttes, joies et souffrances de son peuple.

Violeta Parra au Musée des Arts Décoratifs
C’est en 1964 qu’elle expose son œuvre au Musée des Arts Décoratifs. Trente-trois ans ans après -pratiquement jour pour jour- à l’occasion de la visite du président de la République du Chili, Monsieur Eduardo Frei, symboliquement, ses œuvres seront à nouveau présentes dans le Musée des Arts Décoratifs.

15 tapisseries, 30 huiles, un film vidéo et des éléments sonores suggéreront l’univers si riche de l’artiste.

Les tapisseries brodées à grands points de laine de couleur sur de la toile de jute naturelle ou colorée, assez grossière, illustrent les scènes de sa vie quotidienne mais rappellent également fortement ses origines indiennes ; chacune de ses tapisseries est une histoire, un souvenir ou l’illustration d’une légende : elles respirent la joie, la liberté, le bonheur de se retrouver en famille, en musique -la musique est omniprésente dans l’œuvre de Violeta Parra- et près de la nature.

Les petites peintures à l’huile ont un caractère plus intime, elles sont des poèmes intenses, graves et sont autant d’images évoquant l’existence difficile, courageuse et essentiellement nomade de l’artiste.

Parcours de Violeta Parra Violeta Parra est née le 4 octobre 1917 à San Carlos, au coeur du Chili. Fille d’une paysanne et d’un professeur de musique, elle parcourt le pays dès l’âge de 15 ans et chante dans les cirques, dans la rue et les petites salles de quartier. Elle forme un duo, « Les soeurs Parra », qui se produit dans des tavernes et des restaurants ; elle continuera ses tournées avec ses enfants, Isabel et Angel. Mais c’est grâce à la radio qu’elle devient une chanteuse populaire et enregistre alors ses premières chansons « Casamiento de Negros » et « Que pena siente el alma ». En 1954, elle obtient le prix décerné à la meilleure chanteuse folk de l’année et séjourne deux ans à Paris pour enregistrer des disque au Chant du monde.

De retour au Chili en 1957 elle crée, à la demande de l’Université de Conception, le Musée d’Art Populaire de la ville. À Santiago, elle participe à des expositions et donne des récitals dans les universités. Pour elle la musique et les arts plastiques ne font qu’un ; elle n’établit aucune hiérarchie dans sa pratique artistique.

« La carpa de la Reina »
Elle part ensuite voyager à travers le monde avec ses enfants et de retour au Chili, elle chante à « La Pena de los Parra », centre de diffusion du folklore créé par ses enfants, lieu de rencontres et plaque tournante de la Nouvelle Chanson Chilienne. Elle crée en 1966 « La carpa de la Reina », un grand chapiteau qui deviendra par la suite un célèbre centre culturel.

Ses dernières chansons, « Gracias à la vida » et « Volver a los 17 », la placent au sommet de sa popularité.

Après un dernier disque, elle se donne la mort le 5 février 1967 dans « La carpa ».

L’exposition a lieu grâce au soutien du ministère des Affaires étrangères du Chili.

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