Du 24 octobre au 5 novembre le Musée des Arts Décoratifs accueille, avant son itinérance internationale, une exposition de l’AFAA (Association Française d’Action Artistique) intitulée « Photographier l’objet » par Marc Guillaumot. Le commissariat est assuré par Françoise Darmon.
Cette exposition est un des jalons du projet « Du Sens dans l’Utile » élaboré par Françoise Darmon, accompagné par le documentaire intitulé « Histoires d’objets » réalisé par J.D Ferrucci et coproduit par le Centre Georges Pompidou, les Films d’Ici, Créative Agent Consultants et Paris Première. Ce documentaire projeté dans l’exposition est programmé le 28 octobre 1997 à 22h sur Paris Première. La devise du Musée des Arts Décoratifs, « Le Beau dans l’Utile », nous a rendus réceptifs à cette démarche qui vient aussi dynamiser et revitaliser le regard du public sur les différents acteurs et processus de création d’objets au XXe siècle.
Le photographe Marc Guillaumot a réalisé quinze portraits d’objets.
Quinze objets, par quinze créateurs, que le photographe aborde sous trois angles :
• le point de vue global (tirage papier noir et blanc)
• le matériau, le détail (tirage papier noir et blanc)
• la transformation de l’image par l’ordinateur (image numérisée de grand format en bannière), réalisée grâce au soutien de Publiphoto Rohan.
Ce travail de Marc Guillaumot, photographe de plateau pour plusieurs films de Peter Greenaway, révèle la diversité des démarches, et recherche dans l’objet les traces d’une présence de détail qui véhicule la réflexion du designer et la force des matériaux. La sélection des objets couvre toutes les étapes de la création industrielle : pièces uniques, objets de petites séries, objets remarquables des entreprises de luxe, objets de grandes séries industrielles :
• Matali Crasset sous la direction artistique de Philippe Starck (la radio cassette portable),
Marie-Christine Dorner (tabouret de bar), Sylvain Dubuisson (vase), Olivier Gagnère (tasse),
Elisabeth Garouste - Mattia Bonetti (flacons de parfum), Kristian Gavoille (table),
Pascal Mourgue (chaise), Jean-Claude Neyton (pince à étau), Nestor Perkal (miroir),
Andrée Putman (lampe), Marc Sadler (combinaison de protection), Philippe Starck (téléviseur),
Martin Szekely (collier), Jean-Michel Wilmotte et l’exception : la bouteille d’Orangina qui n’a jamais été designée, mais choisie par Jean-Paul Goude.
Le projet « Du Sens dans l’Utile » s’enrichit ici du dialogue entre deux moyens d’expression différents et implique une démarche relationnelle où chaque discipline artistique est au service de l’autre.
Avant d’entreprendre une tournée mondiale valorisant le travail de quinze créateurs français...
Marc Guillaumot, photographe, né le 6 mars 1959
Principales réalisations :
Depuis 1983
• reportages photographiques pour la presse pour divers titres et groupes de presse...
• rapport annuel pour les entreprises : Renault, Ugine, Kodak, S.C.I.C, A.M.O (filiale de la Caisse des Dépôts)
Depuis 1990
photographies de plateau
• Exclusivité et coopération avec Peter Greenaway :
« Prospero’s Books », « Darwin », « Baby of Macon », « The Pillow Book ». Une exposition à partir de cette coopération à Cardiff avec édition d’un catalogue. En 1995 préparation d’un livre sur une collection inédite de photographies des tournages de Peter Greenaway.
• film de Nicole Garcia : « Le Fils préféré »
• film d’Olivier Assyas : « Eaux froides »
• film d’Anne Fontaine : « Nettoyage à sec »
Depuis 1986
catalogues d’Art contemporain : catalogues pour la galerie UrbiI Orbi. Gilles Dusein
En 1989
• exclusivité et coopération avec l’artiste Gotscho
• catalogues et photographies en collaboration avec des sponsors : agnès b. (Paris), comme des garçons (Tokyo), Grey Art Gallery (New York)...
Marc Guillaumot
« L’objet est une trace, le détail d’une vie. »
Comme un archéologue qui analyse des vestiges matériels, Marc Guillaumot recherche dans l’objet les traces d’une présence, le détail qui véhicule la réflexion du designer et la force des matériaux.
Son travail de photographe de plateau et plus particulièrement sa rencontre avec Peter Greenaway ont influencé son regard sur l’objet. Comme pour le tournage d’un film il tente une reconstitution de mise en scène. Quand tout est en place la photographie n’est qu’un très simple geste technique. Le choix du noir et blanc correspond à une attirance pour la pénombre et son silence. La numérisation des négatifs, nouvel outil, intervient ici exclusivement a posteriori dans son travail. La séance photographique reste traditionnelle, voir conventionnelle. La numérisation permet d’être plus attentif à la production et offre une plus grande liberté dans le montage, le tirage et la diffusion des photographies.
Les Arts Décoratifs proposent des activités destinées aux individuels : enfants, adolescents, adultes et familles. Pour les découvrir, nous vous invitons à utiliser ce calendrier dynamique.