Le Musée des Arts Décoratifs possède l’une des plus importantes collections de bijoux au monde.

Exposée de manière permanente dans une galerie spécialement dédiée, 1200 pièces retracent l’histoire du bijou depuis le Moyen âge jusqu’à nos jours. Bagues, colliers, bracelets ou broches sont présentés au sein d’un parcours chronologique en parallèle à une vision technique des savoirs-faire.

Confiée à l’architecte Roberto Ostinelli, la galerie occupe deux espaces de part et d’autre de l’escalier d’honneur. Une première salle abrite les collections anciennes, la seconde est consacrée aux collections contemporaines. Ces deux espaces sont reliés par une passerelle de verre jetée au dessus du hall d’entrée du musée.

Après quelques pièces représentatives de la période du Moyen Age et de la Renaissance, les collections offrent de beaux exemples de joaillerie du XVIIIe siècle. S’en suit un ensemble unique et d’une très grande variété pour le bijou français du XIXe siècle. Donation d’Henri Vever, cette collection est une référence pour tous les historiens du bijou. L’Art nouveau est représenté par un ensemble exceptionnel de bijoux de René Lalique, Georges Fouquet, Lucien Gaillard et de la maison Vever. L’Art déco et les années 30 sont illustrés principalement par des créateurs comme Raymond Templier, Jean Després, Jean Fouquet et les grandes maisons de la place Vendôme, Boucheron et Cartier. Une sélection de bijoux chinois, japonais et indiens, est rassemblées au centre de la galerie.

Au delà de la passerelle, le parcours reprend autour de 1940 avec des pièces de créateurs français tels que Line Vautrin, Albert Duraz et des bijoux d’artistes (Georges Braque, Alexandre Calder, Henri Laurens, Jean Lurçat). Le renouveau des formes dans la décennie 60-70 est abordé avec les bijoux épurés de Torun, Jean Dinh Van, Costanza, Henri Gargat, Ettore Sottsass et des créations d’artistes scandinaves. Depuis les années 80, des bijoutiers tels que Gilles Jonemann ont contribué à développer un esprit d’indépendance dans la jeune création française, bien représentée jusqu’à nos jours. Un bel ensemble de créateurs européens complète ce parcours avec des pièces marquantes qui perturbent souvent la vision traditionnelle que l’on peut avoir du bijou. Quelques maisons de joaillerie telle que Van Cleef & Arpels sont représentées à travers des pièces emblématiques de leur production comme le collier Zip de 1954, ou les bagues Hawaii de 2004. Certains bijoutiers indépendants sont également exposés.

En complément de la présentation chronologique, face aux pièces anciennes, un mur de vitrines-tiroirs apporte un regard différent sur la production des bijoux, à partir des matériaux bruts les plus surprenants et divers. Le public peut découvrir les pierres précieuses ou fines utilisées dans la joaillerie, ainsi que la diversité des matières travaillées en bijouterie : l’or, l’argent mais aussi des matières de substitution telle que l’acier, la fonte de fer, le maillechort ; des matières organiques telles que le corail, l’ivoire, la nacre et la corne ou, plus inhabituel les cheveux ou les écailles de poisson. Les matières plastiques et le strass mettent l’accent sur la diversité de la production de bijoux fantaisie. Un dernier niveau de présentation permet l’étude des étapes de conception et de réalisation d’un bijou ainsi que divers regroupements typologiques.

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