Créée en 1974 par Hans Beck, cette figurine représente une nouvelle manière de jouer. Avant cette date, les figurines étaient le plus souvent en papier, en plomb, en aluminium ou métal peint, en plastique. Elles étaient surtout figées dans une attitude ou un mouvement, les pieds moulés dans un socle pour leur permettre de tenir debout. Soldats, cow-boys et Indiens, joueurs de foot, de rugby ou cyclistes incarnaient des univers essentiellement guerriers ou sportifs. Les enfants d’alors organisaient leurs armées ou leurs équipes, imaginaient leurs combats ou leurs matchs et restituaient ainsi un moment de l’histoire.
C’est pour trouver une alternative à la production du « Hula Hoop », dont les coûts de fabrication étaient devenus prohibitifs suite aux chocs pétroliers, qu’Horst Brandstätter, directeur de la société Geobra, s’entretient avec l’un de ses employés : il lui demande de réfléchir à un jouet à fabriquer en série, en injection plastique, peu volumineux et ainsi moins coûteux. Et c’est ainsi que naît l’idée de la figurine au visage rond, animé d’un sourire. Parfaitement adapté à la main de l’enfant, aux bras et aux jambes articulés, à la tête tournante, accompagné d’accessoires, le Playmobil devient interchangeable à volonté. « Les personnages sont pensés de manière à offrir des possibilités infinies d’histoires. Leurs traits et expressions sont neutres pour permettre aux enfants de choisir et d’imaginer le caractère et l’humeur de chaque personnage », explique l’inventeur. Et le fantastique pouvoir d’imagination des enfants fait la suite et leur permet de recréer un éventail infini de situations.
Ceux qui avaient cinq ans en 1975 se souviennent des heures passées à jouer aux Playmobil ; les enfants d’aujourd’hui choisissent leurs Playmobil préférés et inventent avec eux des milliers d’histoires. Ce personnage représente à la fois un ami et un acteur à mettre en scène, et il se transmet de génération en génération. Il était une fois Playmobil invite parents et enfants à se raconter des histoires.