Investigation sur l’éphémère, cette exposition fait le point sur la recherche stucturale des créateurs de la mode contemporaine par une mise en parallèle avec l’histoire. Les créations d’Azzedine Alaïa, Gabrielle Chanel, Christian Dior, Rei Kawakubo pour Comme des Garçons, André Courrèges, Fortuny, Issey Miyake, Madeleine Vionnet, Thierry Mugler et Walter von Berendonck pour Wild and Lethal Trash sont ainsi réunies.
Cinq comparaisons de deux silhouettes chacune, soit dix costumes, s’inscrivent dans une problématique de la structure deu vêtement et de son contexte social : « Révolutions-Evolutions », « Formes-Uniformes », « Aisance-Essence », « Structures-Coutures », « Corps-Décors ». Les objets présentés évoquent des thèmes propres à l’histoire de la mode du XXe siècle tout en faisant référence au temps et à l’espace.
Les dix objets seront présentés à plat dans cinq vitrines du début du siècle. Ce dispositif agit comme metteur en scène des associations évocatrices à la fois des spécimens « déplumés » des musées d’histoire naturelle, et des étalages des produits de consommation. Les oeuvres se retrouvent ainsi dans un contexte qui révèle non seulement leur dualité mais également celle du musée.
Cet exercice n’a pas pour but d’attribuer la source d’inspiration des créateurs, mais plutôt de les inscrire dans un « travail » plus large, les rattachant à un passé, afin d’établir des similitudes et des différences.
Nous pouvons ainsi mieux comprendre les démarches diverses tout en intégrant les spécificités, les orientation et les aspirations dans la mode depuis le début du siècle.