Jeudi 14 décembre à 18h30, Les parfums Dior : sept décennies de créativité
Une balade olfactive de 1947 à 2017. La conférence dédiée à Christian Dior Parfums permettra à chacun de sentir et découvrir les coulisses des fragrances Christian Dior les plus emblématiques et de resituer ces œuvres olfactives dans le contexte social et esthétique de leur époque.
Christian Dior se considérait autant couturier que parfumeur. Avec le parfum Miss Dior diffusé le jour de son premier défilé en 1947, le couturier a intégré à ses parfums l’ensemble des codes décoratifs de sa maison de couture. Les parfums Diorama, Eau Fraîche et Diorissimo deviennent les « finishing touch » des créations haute couture et porteront très haut la définition du luxe selon Christian Dior.
Fort de cet héritage, Christian Dior Parfums poursuit la même énergie créative avec Eau Sauvage, Diorella, Poison, J’adore, Fahrenheit, Dior Homme ou plus encore la Collection Maison Christian Dior sont les grands jalons de cette histoire riche en succès.
Avec Frédéric Bourdelier, Directeur de Culture de Marque and Héritage de la maison Christian Dior Parfums et Vincent Leret, Chargé du Patrimoine et des Collections Christian Dior Parfums.
Mercredi 13 décembre à 18h30, Nissim de Camondo et la Grande Guerre, 1914-1917
Sylvie Legrand-Rossi, conservatrice en chef du patrimoine au musée Nissim de Camondo et Sophie d’Aigneaux-Le Tarnec, attachée de conservation au musée Nissim de Camondo et commissaire de l’exposition « Nissim de Camondo et la Grande Guerre, 1914-1917 », interviennent sur la préparation de l’ouvrage publié à l’occasion de l’exposition, et notamment sur la nature des sources, la correspondance, le journal de campagne et l’appareil scientifique qui les accompagnent. Philippe Landau, attaché de conservation au Consistoire central des Israélites de France, évoque les figures célèbres ou inconnues d’aviateurs juifs pendant la Première Guerre mondiale. Clémence Raynaud, conservatrice du patrimoine, Musée de l’Air et de l’Espace, Le Bourget, intervient sur l’aviation comme arme de guerre moderne dans le premier conflit mondial.
Mercredi 6 décembre à 18h30, L’historicisme au XIXe siècle : la transmission des modèles de l’Antiquité [2/5]
« Caroline Murat, du bon usage de l’archéologie pour l’ameublement », Jehanne Lazaj, conservateur du patrimoine, Château de Fontainebleau ; « Recueils de modèles, traité pratiques, manuels professionnels et catalogues commerciaux », Jean-Philippe Garric, professeur d’histoire de l’architecture, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, HiCSA ; « L’Antique à l’épreuve de la photographie », Dominique de Font-Réaulx, directrice du musée Eugène Delacroix.
Mercredi 29 novembre à 18h30, Constance Guisset
Dans l’exposition Action !, la designer Constance Guisset présente dix années
de création. Objets, scénographies de spectacles et d’expositions, architectures
intérieures et vidéos sont autant de champs explorés par l’artiste et mis en scène dans cette rétrospective. Ce sera l’occasion pour la designer de présenter son travail et l’esprit dans lequel elle a imaginé l’exposition.
Mercredi 22 novembre à 18h30, Les rendez-vous graphiques : Jocelyn Cottencin
Après une double formation en art et architecture, Jocelyn Cottencin s’intéresse à différents domaines des arts dit appliqués - notamment le design, l’architecture, le graphisme. Depuis la fin des années 90, Jocelyn Cottencin développe un travail qui échappe à la notion de catégories. Artiste et graphiste, il traite particulièrement des codes et des langages, des questions d’émission et de réception des images. Il élabore des projets qui jouent avec les signes, les images, les symboles, les espaces. Qu’il conçoive des installations, des scénographies, des films, des typographies, des systèmes graphiques, des affiches, des livres, Jocelyn Cottencin construit un vocabulaire visuel en expansion. Son travail s’est développé d’une part sur le déploiement du studio Lieux Communs, plate-forme de création graphique, typographique et éditoriale, et d’autre part sur la mise en œuvre de projets dans les champs des arts visuels et de collaboration avec d’autres artistes notamment des chorégraphes. Son travail est montré régulièrement en France et à l’étranger, ces derniers projets ont été présenté au centre George Pompidou, au Macval, au MANA de Chicago et à l’école nationale supérieure des beaux arts de Paris.
Jocelyn Cottencin intervient et enseigne régulièrement dans des écoles françaises et étrangères. Il a notamment avec le Designer Erwan Mevel et le plasticien Nicolas Floc’h co-fondé le programme de Recherche EESAB-B.O.A.T. un navire de recherche artistique et pédagogique pensé comme un atelier mobile, une plateforme de travail, une annexe de l’école européenne supérieure d’art de Bretagne.
Jeudi 16 novembre à 18h30, Christian Dior – le magicien de la mode – qui fait rêver ses clientes
Christian Dior avait envie de faire rêver ses clientes. Le couturier révolutionne la mode avec la collection « New Look » du printemps-été 1947. Ses créations marquent un véritable renouveau en mettant en valeur la silhouette. S’il séduit les élégantes Françaises comme Jacqueline de Ribes, il séduit aussi les « chic » d’Hollywood, comme Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Marlène Dietrich, Ava Gardner et Rita Hayworth. Grâce à leur précision et leur technique, les créations Dior incarnent l’élégance à la Parisienne et sont portées par les reines, princesses et premières dames telles que Evita Peron, la duchesse de Windsor et la princesse Margaret.
Avec Natasha Fraser-Cavassoni, journaliste et écrivain, auteur de Monsieur Dior, il était une fois (2014), productrice du documentaire Inside Dior (2017) et Olivier Gabet, directeur des musées des Arts décoratifs et commissaire de l’exposition « Christian Dior, couturier du rêve ».
Mercredi 15 novembre à 18h30, La Robe. Une histoire culturelle - Du Moyen Âge à aujourd’hui
À travers l’histoire de la robe, Georges Vigarello met en lumière les mutations sociales et culturelles de chaque époque et leur influence sur l’apparence de la femme. Son projet est de centrer spécifiquement sa présentation sur les formes de la silhouettes et ses profils. Il est aussi de suivre leurs changements dans le temps, les lier à des contextes précis, tenter, dès lors, de mieux les comprendre et de mieux les interpréter.. Exemple majeur, parmi d’autres, si la robe de la femme épouse les formes anatomiques dès les années 1920, au lieu de les « artificialiser », comme le veut la tradition, c’est bien qu’a changé le statut de la femme, c’est bien que s’est imposé son accès à l’espace public, et qu’un privilège tout particulier est donné à une franche mobilité exigée par les loisirs comme par les métiers. Tel est l’esprit dans lequel Georges Vigarello tient à orienter son propos.
Georges Vigarello est directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, membre de l’institut universitaire de France et ancien Président du Conseil scientifique de la BnF.
Jeudi 9 novembre à 18h30, Christian Dior et la photographie de mode
L’âge d’or de la haute couture parisienne enclenché par Christian Dior et son éclatant New Look s’opère en corrélation avec l’émergence de nouveaux photographes, tandis que l’illustration, jusque-là prépondérante dans les magazines de mode, vit ses dernières belles heures. Les grands noms de la photographies de mode se nomment Clifford Coffin, Henry Clarke, Norman Parkinson, et surtout Irving Penn et Richard Avedon. Chacun à leur façon, ils assurent la promotion des lignes que Christian Dior lance en rafale entre 1947 et 1957. La disparition subite du couturier marquera un tournant. A l’orée des années 1960, la mode et ses représentations vont changer. La photographie évolue et de nouveaux noms s’affirment au fil du temps, de Guy Bourdin à Nick Knight, d’Helmut Newton à Juergen Teller, tandis que la maison Dior va poursuivre sa brillante histoire sous l’impulsion des différents directeurs artistiques qui s’y sont succédés. Ce sont les 70 ans de la maison Dior que Jérôme Gautier vous propose de parcourir en images.
Jérôme Gautier, journaliste et écrivain, spécialiste de la photographie et de l’histoire de la mode, est l’auteur notamment du livre Dior New Looks (2015) et de l’essai « Icono Dior », dans le catalogue de l’exposition « Christian Dior, couturier du rêve ».
Mercredi 11 octobre à 18h30, L’historicisme au XIXe siècle : l’Antiquité retrouvée, collections et collectionneurs au XIXe siècle [1/5]
« Les antiques du musée Napoléon », Jean-Luc Martinez, président-directeur de l’établissement public du Musée du Louvre ; « La collection Campana au Louvre », Françoise Gaultier, directrice du département des antiquités grecques, étrusques et romaines, Musée du Louvre ; « Les antiques dans les ventes publiques 1800-1870 », Néguine Mathieux, chef du service de l’histoire du Louvre, Musée du Louvre.
Après avoir étudié la redécouverte et le goût pour la Renaissance puis le XVIIIe siècle, le séminaire organisé par Les Arts Décoratifs et le musée du Louvre aborde en 2017-2018 la place de l’Antiquité dans les arts décoratifs français du XIXe siècle. Il s’agit d’interroger le regard que porte le XIXe siècle sur celui qui l’a précédé et de définir une chronologie précise des mouvements de création, de réappropriation et de migration des formes, des motifs et des typologies qui irriguent tous les domaines des arts décoratifs. Structuré en cinq séances, ce séminaire confrontera des spécialistes du XIXe siècle et l’Antiquité afin de décomposer les mécanismes de formation de cet historicisme.
Jeudi 5 octobre à 18h30, Transmettre et conserver : dialogue entre un conservateur et un restaurateur sur trois costumes exceptionnels
Cinq pièces de costumes ont été restaurées dans le cadre du mécénat de La Vallée Village. Cette conférence revient sur trois d’entre elles et l’enrichissement des connaissances sur les collections qu’a permis cette restauration exceptionnelle. Avec Denis Bruna, conservateur des collections antérieures à 1800, Mode et textile, et Emmanuelle Garcin, restauratrice, Musée des Arts Décoratifs.
Mercredi 4 octobre à 18h30, Dubuffet ou l’idée festive : David Hockney et Jean Dubuffet
Au printemps 1958, David Hockney découvre les oeuvres de Jean Dubuffet que présente la galerie Arthur Tooth and Sons de Londres. Un an plus tôt, l’exposition des oeuvres d’Alan Davie lui avait révélé une peinture abstraite, marquée par les leçons des peintres de l’école de New York. C’est en se remémorant l’art de Dubuffet que Hockney trouve la voie d’une sortie de sa brève période abstraite de deux semaines. Formes « primitives », graffiti, puisés dans l’art du peintre français satisfont alors son attente d’un art formellement efficace, capable de toucher le plus grand nombre, un projet auquel il ne renoncera jamais. Par Didier Ottinger, directeur adjoint du Musée national d’art moderne du Centre Pompidou et commissaire de l’exposition « David Hockney ».
Mercredi 27 septembre à 18h30, Christian Dior : de l’Art à la Mode
La présence des œuvres du Musée des Arts Décoratifs est remarquable dans l’univers de Christian Dior. Des tapisseries médiévales aux céramiques d’Iznik, les collections du musée furent une source d’inspiration importante dans la création de motifs luxuriants des tenues et des accessoires.
L’intérieur du couturier, où « le dessin de Matisse devait y côtoyer la tapisserie gothique, le bronze de la Renaissance, le primitif précolombien, le meuble de Jacob ou le vermicelle de Majorelle » (Christian Dior, Christian Dior et moi, 1956) constituait lui-même un écho aux collections du musée et aux événements qui y étaient organisés. Visiteur passionné et émerveillé des expositions du pavillon de Marsan, parfois même prêteur, le créateur y présenta sa collection haute couture automne-hiver 1955 lors de l’inauguration de l’exposition « Grands ébénistes et menuisiers parisiens du XVIIIe siècle », le 30 novembre 1955.
Cette discussion avec Olivier Gabet, directeur des musées des Arts Décoratifs, co-commissaire de l’exposition « Christian Dior, couturier du rêve » et Patrick Mauriès, écrivain, explorera la relation entretenue par Christian Dior, galeriste, collectionneur et couturier, avec les arts.
Mercredi 20 septembre à 18h30, Les rendez-vous graphiques : Atelier Tout va bien, Un rien de temps
Anna Chevance et Mathias Reynoird, autrement nommés Atelier Tout va bien, forment un duo de designers graphiques protéiforme et complémentaire. Ils ont traversé la France en 2011, d’Ouest en Est, à l’issue de leurs études à l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (Rennes) pour s’installer à Dijon, retrouvant les contrées burgondes de leur rencontre, bien antérieure, à l’École supérieure d’art appliqués de Bourgogne (Nevers).
L’Atelier Tout va bien dessine des livres, compose des affiches, conçoit des systèmes identitaires en puisant dans les forces subtiles de l’ordinaire. Il chasse la vipère et court après le papillon le long des falaises de la Combe Lavaux. Il regarde les films de John Carpenter sans trembler, et ceux de Michael Haneke sans vriller. Il lève sans cesse les yeux, s’évertuant à détecter les formes que les paysages dissimulent. Il collectionne des livres en allemand, en japonais, en néerlandais, en russe... en français, aussi, accessoirement. Le temps de l’Atelier Tout va bien se partage entre travaux de commande abondants, explorations personnelles sporadiques et enseignement régulier (Université de Paris 8, École des beaux-arts de Beaune). Le rapport au temps, justement, constituera le fil rouge de cette conférence. Car le temps est intimement lié aux contextes et le design est, indubitablement, contextuel.
Mercredi 14 juin à 18h30, Le goût pour le XVIIIe siècle dans les arts décoratifs français du XIXe siècle [6/6] : Tissus Pompadour et robes Watteau
• "Du genre "Pompadour" au drapé à la reine : relectures du XVIIIe siècle par les tapissiers décorateurs du XIXe siècle", par Laure Chabanne, conservateur en chef du patrimoine, musées du Second Empire, Palais de Compiègne
• "Entre citation et interprétation, le XVIIIe siècle dans le textile d’ameublement du Second Empire à 1900", par Marie-Amélie Tharaud, conservateur du patrimoine responsable des textiles d’ameublement, Mobilier national
• "Robes Watteau, habits Louis XV et fichus Marie-Antoinette... Nostalgie pour une période regrettée dans la mode au XIXe siècle (1832-1904)", par Alexandra Bosc, conservatrice du patrimoine, département XIXe, Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris
Mercredi 31 mai, Dubuffet ou l’idée festive : Fabrice Hyber « hyberDUBUFFET »
À l’occasion de l’exposition « hyberDUBUFFET » présentée dans les deux galeries parisiennes de Nathalie OBADIA du 18 mai au 13 juillet, l’artiste Fabrice HYBER revient sur ce projet inattendu dont il est le « maître d’œuvre ».
La Fondation Dubuffet soutient cette initiative par de nombreux prêts car loin d’être
une simple confrontation formelle entre deux œuvres, l’exposition s’articule autour d’une intuition de Françoise Guichon et Fabrice Hyber, celle que le mode de « penser l’art » de ce dernier a des équivalences avec celui de Jean Dubuffet.
En jouant sur l’accrochage de ses propres œuvres et de celles de Dubuffet, Hyber crée des dialogues suggérant de possibles ouvertures ou spéculations qui sont le propre de leurs méthodes.
Mercredi 3 mai à 18h30, Le goût pour le XVIIIe siècle dans les arts décoratifs français du XIXe siècle [5/6] : Le goût pour l’orfèvrerie et la bijouterie du XVIIIe siècle
• "Le baron Pichon, collectionneur d’orfèvrerie", par Catherine Gougeon, chargée d’études documentaires, département des Objets d’art du Louvre
• "Le néo-XVIIIe chez Christofle", par Anne Gros, responsable du musée et des archives Christofle et Yves Carlier, conservateur général, département de la gestion des collections, château de Versailles
• "Quand les bijoutiers du XIXe siècle réinventent le bijou du XVIIIe siècle", par Évelyne Possemé, conservateur en chef, département Art nouveau-Art déco et Bijoux, Musée des Arts Décoratifs
Mercredi 26 avril à 18h30, Les rendez-vous graphiques : Thomas Huot-Marchand
Thomas Huot-Marchand (né en 1977) partage son temps entre l’enseignement, la création de caractères typographiques et le design graphique. Il a étudié aux beaux-arts de Besançon et de Madrid, puis à l’Atelier national de recherche typographique (ANRT) à Nancy, et a été pensionnaire à l’Académie de France à Rome - Villa Médicis en 2006-2007.
Après avoir enseigné entre 2002 et 2012 à l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon et à l’Ecole d’art et de design d’Amiens, il a été nommé directeur de l’ANRT, dont il a redéfini le projet scientifique, composé l’équipe enseignante et piloté la publication des archives.
Le Minuscule, un caractère qu’il a dessiné pour les très petits corps, a reçu plusieurs prix internationaux et a été désigné en 2010 comme l’une des « Ten typefaces of the decade ».
Il vit et travaille à Besançon, où son activité de graphiste se développe principalement dans le milieu culturel.
La plupart de ses travaux de commande sont l’occasion pour lui de développer de nouveaux alphabets, dont plusieurs seront prochainement disponibles sur la fonderie typographique 205TF. Depuis 2010, Thomas Huot-Marchand est membre de l’Alliance graphique internationale.
Lors de cette conférence, il présentera des travaux graphiques et typographiques récents, et un nouveau caractère à paraître chez 205TF.
Mercredi 19 avril à 18h30, Les rendez-vous du papier peint : "Fêtes Publiques Parisiennes"
Paris et les Champs-Elysées sont à l’honneur dans les "Fêtes Publiques Parisiennes", papier peint panoramique de la manufacture Velay, relatant très précisément la Fête du roi sous la Deuxième Restauration. Par Véronique de la Hougue, conservateur en chef du département Papiers des peints des Arts décoratifs et Jean Pirou, propriétaire d’un rare exemplaire d’origine, toujours en place, décrit par Charles Blanc dans sa Grammaire des Arts décoratifs de 1881.
Jeudi 30 mars à 18h30, Les rendez-vous graphiques : Aria Kasaei
StudioKargah, fondé par Aria Kasaei et Peyman Pourshossein à Téhéran, œuvre dans le design graphique, la sauvegarde du patrimoine graphique et le commissariat d’expositions.
En tant que studio de graphisme, StudioKargah est principalement connu pour ses identités graphiques, ses collaborations avec des institutions culturelles et ses projets artistiques à Téhéran, parmi lesquels l’Azad Collaborative Design Project, la Mohsen Gallery et le Tehran Museum of Contemporary Art. Depuis des années, l’objectif est de créer des projets graphiques reposant sur le renouvellement de l’identité visuelle orientale.
En dehors de ses projets de création, Kargah est aussi un centre d’archives du design graphique iranien des années 1960 à 1980 qui collecte des œuvres graphiques, allant de l’œuvre populaire aux projets liés à la révolution et à la guerre. Kargah a collaboré avec le musée d’Art moderne de la Ville de Paris, la Fondation Maxxi à Rome, la Tate Modern à Londres et le Teheran Museum of Contemporary Art afin de développer et présenter ses vastes collections.
Grâce aux archives, StudioKargah a été commissaire de plusieurs expositions et a publié des catalogues sur l’histoire du design graphique en Iran.
Conférence en français.
Mercredi 22 mars à 18h30, Amour, gloire et beauté. Peintures de la Renaissance florentine du Musée des Arts Décoratifs de Paris
Le Musée des Arts Décoratifs conserve un fonds méconnu de chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne. Matteo Gianeselli, docteur en histoire de l’art, chef de projet autour du cardinal Fesch (Palais Fesch-musée des Beaux-Arts, Ajaccio), se propose d’évoquer la redécouverte du "Portrait de femme" de Giuliano Bugiardini qui, entre les grands modèles de Raphaël et la Joconde de Léonard de Vinci, rappelle combien la peinture jouait alors un rôle fondamental dans les rites courtois de la Renaissance. D’autres tableaux de la Renaissance issus des collections du musée seront convoqués : ces peintures, illustrant les pratiques sociales et le décor domestique des riches familles florentines, permettent de pénétrer l’intimité des plus puissants commanditaires de l’époque, ainsi que celle des ateliers les plus prestigieux.
Mercredi 8 mars à 18h30, Le goût pour le XVIIIe siècle dans les arts décoratifs français du XIXe siècle : Nostalgie pour le vieux Sèvres [4/6]
• "Un premier néo-Louis XVI ? L’étonnant corpus des meubles à plaques de porcelaine de Louis-Francois Bellangé sous la Restauration", par Sylvain Cordier, conservateur des arts décoratifs anciens, musée des Beaux-Arts de Montréal et Marie-Laure de Rochebrune, conservateur en chef du patrimoine, château de Versailles
• "Sèvres dans le miroir, reproduire et réinterpréter son patrimoine", par Virginie Desrante, conservatrice du patrimoine, collections de porcelaine européenne XVIIIe-XIXe siècles, Cité de la céramique, Sèvres & Limoges
• "Les lignes rocaille de la porcelaine dite de Paris", par Audrey Gay-Mazuel, conservateur du patrimoine, département XIXe, Musée des Arts Décoratifs
Mercredi 1er mars à 18h30, Collectionner l’art brut : Jean Dubuffet et Alain Bourbonnais
À l’occasion de la récente publication chez Albin Michel de la correspondance de 1971 à 1984 entre Jean Dubuffet et le fondateur de la Fabuloserie, Alain Bourbonnais, Déborah Couette évoquera le rôle que l’inventeur de l’Art Brut a joué dans l’apparition d’une nouvelle génération de découvreurs d’auteurs d’hors les normes et l’attention qu’il réserve à l’utilisation de ce terme. Doctorante à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Déborah Couette est responsable de la documentation et des archives de la Fondation Dubuffet.
Mercredi 22 et jeudi 23 février à 18h30, Bauhaus & films 1 et 2
L’idée qu’un « cinéma du Bauhaus » n’existe pas est encore aujourd’hui très répandue. Pourtant, le film jouissait d’un énorme prestige dans la théorie et les ambitions du Bauhaus, surtout chez László Moholy-Nagy et Walter Gropius qui avaient tenté, en vain, d’installer un studio de cinéma au sein de l’école. Il existe néanmoins un corpus de films assez important, réalisé par les professeurs et les étudiants. Trois types de films se distinguent : les films d’architecture reformée, les documentaires sociaux et les films abstraits. Thomas Tode présente ce cinéma du « Bauhaus » en illustrant son propos par de nombreux extraits de films lors de deux séances avec une programmation différente.
Thomas Tode est chercheur et cinéaste. Il collabore avec la Cinémathèque de Hambourg et a assuré le commissariat de diverses expositions comme « Bauhaus in Aktion » (Dessau 2009). Il a publié "Bauhaus & film" (Vienne, 2011).
Mercredi 22 février 2017 :
Neues Wohnen (Haus Gropius) (Richard Paulick, 1926/28, 21’) ;
Das Wachstum der Kristalle (Emelka, 1924, 4’) ;
Nurmi, der schnellste Läufer der Welt (1926, 3’) ;
Wo wohnen alte Leute ? (Ella Bergmann-Michel 1931, 13’) ;
Alter Hafen in Marseille (Laszló Moholy-Nagy, 1929/32, 9’) ;
Komposition I/1922 (Werner Graeff, 1922/77, 2’) ;
Komposition II/1922 (Werner Graeff, 1922/59, 3’) ;
Schwarz : Weiß / Weiß : Schwarz (Kurt Kranz, 1929-30/72, 2’) ;
Der heroische Pfeil (Kurt Kranz, 1929-30/72, 5’) ;
Reflektorische Lichtspiele (Ludwig Hirschfeld-Mack, 1923/2000, 14’)
Jeudi 23 février 2017 :
Das Bauhaus Dessau und seine Bauweise (Richard Paulick, 1926/28, 13’) ;
Berliner Stilleben (Laszló Moholy-Nagy, 1931/32, 9’) ;
Fliegende Händler (Ella Bergmann-Michel, 1932, 21’) ;
Ein Lichtspiel schwarz-weiß-grau (Laszló Moholy-Nagy, 1930/32, 5’) ;
Flächen, perpelleristisch (Heinrich Brocksieper, 1927-30, 2’) ;
Ente (Heinrich Brocksieper, 1927-30, 2’) ;
Näherin (Heinrich Brocksieper, 1927-30, 2’) ;
Reflektorische Farblichtspiele (Kurt Schwerdtfeger et Rudolf Jüdes, 1922/67, 17’)
Jeudi 2 février à 18h30, Les rendez-vous du papier peint : Paul Balin, manufacturier de papiers peints, chassé-croisés du trompe-l’œil au réel
La manufacture Paul Balin (1863-1898) a gagné ses lettres de noblesse aux Expositions universelles de 1867 à Paris et de 1873 à Vienne. De 1869 à 1883, Balin ne dépose pas moins de sept brevets consacrés à l’imitation des étoffes. Qu’il adopte l’application de textiles réels ou qu’il recoure aux subtilités du trompe-l’oeil, ses soieries, mousselines brodées, velours polychromes, velours vénitiens et étoffes brochées ont atteint des sommets rarement égalés.
Avec la participation de Wivine Wailliez, conservateur-restaurateur, Département Conservation, Institut Royal du Patrimoine Artistique, Bruxelles, Anne-Laure Carré, ingénieur de recherche, responsable des collections Matériaux au Musée des Arts et Métiers, Paris et Véronique de La Hougue, conservateur en chef du département des Papiers Peints des Arts Décoratifs.
Mercredi 1er février à 18h30, L’école SUR : l’esprit du Bauhaus en Slovaquie
Fondée en 1928 à Bratislava, l’école d’arts appliqués SUR s’imposa rapidement comme le point de convergence des efforts de modernisation de la Slovaquie et de son inscription dans le contexte artistique européen. Au début des années 1930, lorsque le Bauhaus de Dessau affrontait les animosités politiques, l’école SUR se construisait à l’image de cette institution progressiste, reprenant à son compte bien des idées et des méthodes développées par les principaux acteurs de l’avant-garde internationale, dont plusieurs furent invités à enseigner à Bratislava. Son rayonnement dans l’espace de l’Europe centrale semblait particulièrement prometteur jusqu’à l’année fatale 1939 où elle fut, à son tour, contrainte de fermer ses portes. Il fallait alors attendre près d’un demi-siècle pour que les recherches sur son action, ses professeurs et ses élèves puissent reprendre en toute liberté, avec la difficulté de reconstruire la mosaïque à partir de bribes d’archives pour la plupart dispersées, voire disparues. L’école SUR constitue le chapitre fondamental de l’histoire de l’art moderne en Slovaquie et c’est à ce titre qu’elle fait l’objet de recherches engagées activement par le Musée du Design à Bratislava.
Avec Sonia de Puineuf, Docteur en Histoire de l’art, chercheuse en histoire du design graphique, collaboratrice du Musée du Design à Bratislava pour l’exposition consacrée à l’école SUR prévue en 2018.
Mercredi 25 janvier à 18h30, La vie du Bauhaus : Nicholas Fox Weber
L’école du Bauhaus accueillit jusqu’au début des années 1930 une communauté bouillonnante d’artistes. C’est en côtoyant pendant de nombreuses années Josef et Anni Albers que Nicholas Fox Weber a pu pénétrer les secrets de cette petite « bande » : Walter Gropius, le fondateur de l’école, architecte qui, très tôt, chercha à rationaliser le design ; Paul Klee, l’observateur fumant sa pipe, qui invente des recettes de cuisine avec la même spontanéité et le même sens des proportions qu’il crée ses tableaux ; Wassily Kandinsky, le pionnier de la peinture abstraite né en Russie qui, dans ses peintures vivantes, utilise des couleurs éclatantes en raison de l’effet « sonore » qu’elles produisent ; Ludwig Mies van der Rohe, impérieux, souvent cassant, qui devient le dernier directeur du Bauhaus, jusqu’à la fermeture de l’école par la Gestapo en 1933. Nicholas Fox Weber, écrivain et directeur de la fondation Albers, nous fera voyager pendant un moment à travers la vie des membres du Bauhaus.
Mercredi 18 janvier à 18h30, Gaetano Pesce - Réinventer le monde sensible
Gaetano Pesce est l’un des grands noms du design et de l’architecture du XXe siècle et même du XXIe. Une rencontre est organisée à l’occasion de la parution du livre "Réinventer le monde sensible", issu d’une année d’entretiens avec Philippe Garnier. Cet ouvrage a pris la forme d’un abécédaire : en une centaine de mots, Gaetano Pesce y livre sa pensée, son parcours, ses émotions et ses souvenirs.
Avec Gaetano Pesce, Philippe Garnier et Constance Rubini, présidente du Centre national des Arts plastiques et directrice du Musée des Arts Décoratifs et du Design de Bordeaux.
Mercredi 11 janvier à 18h30, Le goût pour le XVIIIe siècle dans les arts décoratifs français du XIXe siècle : La fascination pour les grands ébénistes [3/6]
• "Le renouveau de la marqueterie Boulle", par Anne Dion-Tenenbaum et Frédéric Dassas, conservateur général et conservateur en chef du patrimoine, département des Objets d’art du Louvre
• "De la maison Monbro au MAD, modèles et dessins d’André-Charles Boulle, révérence et transmission", par Anne-Sophie Brisset, historienne de l’art et Laure Haberschill, responsable des fonds patrimoniaux, Bibliothèque du MAD
• "La dynastie Beurdeley : le XVIIIe estimé, imité, reproduit, copié et réinterprété (1818-1895)", par Camille Mestdagh, doctorante, université de Paris-Sorbonne