La question du décoratif à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris jusqu’en 1968
Par Laure Chabanne, docteur en histoire de l’art, conservatrice en chef du Patrimoine (musées nationaux du château de Compiègne)

Lorsqu’on évoque l’histoire de l’enseignement des arts décoratifs en France, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris vient rarement à l’esprit. Pourtant, jusqu’en 1968, la décoration a constitué un pan essentiel de la formation des élèves architectes. Les enjeux liés au rayonnement de la France dans le domaine des arts décoratifs et appliqués ont aussi sous-tendu des débats et des réformes touchant l’ensemble des sections de l’École (peinture, sculpture et architecture). La « composition décorative » fit ainsi longtemps partie des matières proposées aux élèves.

Planche pédagogique gravée pour l’Instruction Elémentaire de l’École Royale gratuite de Dessin, série Figures, n° 502 : profil de femme casquée d’après un dessin de Vassé, s.n. [1766 - 1783]

Collections et archives de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD) 1766-2020
Par Vincent Bouvet, chargé de mission d’aide à la valorisation des collections et archives de l’EnsAD )

Depuis quelques années, un travail de valorisation est mené sur les archives de l’EnsAD, visant à proposer un corpus de ressources de différentes natures : notices biographiques d’anciens élèves et enseignants, archives audiovisuelles, travaux d’élèves, entretiens filmés, notices thématiques sur l’institution, les processus pédagogiques… En s’appuyant sur le réseau des chercheurs, enseignants et conservateurs s’intéressant à l’EnsAD, en regroupant dons et témoignages, la mission d’aide à la valorisation des collections et archives propose un nouvel accès aux sources, prochainement en ligne.

Émile Metzmacher (1860-1869), Dessin de reconnaissance représentant une feuille d’acanthe à la manière antique et ayant obtenu le premier Grand Prix d’après la bosse

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