Anna-Claria Ostasenko Bogdanoff :
« Je cherche, derrière le silence des formes, des espaces, des matières, une
présence. On peut envisager le musée comme un panthéon où chaque objet
serait une sépulture à laquelle on rendrait hommage. Je vois plutôt le musée
comme un décor dans lequel l’objet ouvre une porte vers un espace imaginaire
où se croisent, entre ombre et lumière, les fantômes du Prisunic et les chimères
de Thierry Mugler. »
Anna-Claria Ostasenko Bogdanoff est née en 1991. Réalisatrice, elle est diplômée
en 2019 de La Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son),
section Décor, après une classe préparatoire littéraire, une licence en histoire de l’art
à UCL (University College London) et un master en cinéma. Ses différentes pistes
de réflexion et de recherche sont au croisement du cinéma, de l’art, de la littérature
et de l’histoire. Elle signe en tant que réalisatrice et co-scénariste plusieurs courts-
métrages documentaires et fictions documentaires. Sa fiction expérimentale intitulée
Mon Corps livré pour vous est en demi-finale des Oscars étudiants en 2020 et remporte
une mention spéciale au Sao Paulo International Short Film Festival.
À travers les films qu’elle réalise dans le cadre de la résidence, elle nous livre son regard
de cinéaste sur le musée et participe à promouvoir les expositions, les collections
et plus largement la vie des Arts Décoratifs. Hébergée au cœur du musée, au plus près
des œuvres et des salles d’expositions, Anna-Claria Ostasenko Bogdanoff échange avec
les visiteurs mais également les équipes internes qui nourrissent ses vidéos.
Les grandes expositions du Musée des Arts Décoratifs présentées durant l’automne
2021 ont été les premiers sujets des vidéos à laquelle la réalisatrice s’est attelée
avec « Le design pour tous : de Prisunic à Monoprix, une aventure française » déjà
disponible et très prochainement « Thierry Mugler, Couturissime », « Cartier et les
arts de l’Islam. Aux sources de la modernité », « Simone Pheulpin, plieuse de temps »
et « Lettres à Camondo » (consacrée à Edmund de Waal au Musée
Nissim de Camondo).