Connus pour avoir puisé dans le monde animal, mais également la flore et le végétal, leur inspiration, le travail de chacun des deux artistes reste distinct. Côté sculpture, deux pièces marquantes de Claude partent d’un chou pour les transformer en assemblages audacieux : le Choupatte et L’Homme à la tête de chou. Un premier Choupatte exposé en 1964 à la galerie J préfigure ce qui constituera le fil rouge de son travail : l’assemblage. Dans la lignée de Rodin qui, au XIXe siècle, s’approprie cette technique, elle cultive le goût pour l’hybridation. Avec poésie, Claude campe ici un chou sur deux pattes. Édité en plusieurs dimensions, le Moyen Choupatte du musée date de 2019.

En 1968, Claude imagine une sculpture beaucoup plus ambitieuse L’Homme à la tête de chou, assemblage d’un corps humain et d’un végétal. Ce thème est repris différemment l’année suivante dans la sculpture Caroline enceinte. L’Homme à la tête de chou reste une des sculptures les plus célèbres de Claude. Cet homme assis dont la tête est constituée d’un chou très réaliste, grâce à la technique de la galvanoplastie, est immédiatement acheté par Serge Gainsbourg qui, en 1976, s’en inspire pour un album, et fait figurer la sculpture sur la pochette du disque. En 2005, Claude réalise un autre exemplaire en bronze qui est celui du musée. À l’opposé du fonctionnalisme dominant, les couverts faits par Claude pour le galeriste Alexandre Iolas en 1966, sont délicieusement baroques avec leurs entrelacs de feuilles et de crustacés.

Le mobilier d’inspiration végétale est une des spécificités particulièrement séduisantes du travail de Claude. Meubles, encadrements de miroirs, grilles, rampes d’escalier… deviennent prétexte à ces métamorphoses déjà expérimentées par les créateurs de l’Art nouveau dans leur mobilier. Claude réfutera tout lien avec le mouvement Art nouveau même si la devise d’Émile Gallé, « Ma racine est au fond des bois, parmi les mousses, autour des sources », s’applique parfaitement à son travail tout entier tourné vers la nature.

Mobilier

  • Claude Lalanne (1925-2019), Chaises Gingko, 2018
    Bronze doré. Dation en paiement de droits de succession, 2021. Inv. 2021.102.13.1 et 2
    © Les Arts Décoratifs / Photo : Christophe Dellière © Adagp, 2022
  • Claude Lalanne (1925-2019), Banc Ginkgo, 2018
    Bronze doré. Dation en paiement de droits de succession, 2021. Inv. 2021.102.12
    © Les Arts Décoratifs / Photo : Christophe Dellière © Adagp, 2022
  • Claude Lalanne (1925-2019), Guéridon Ginkgo, 2010
    Bronze doré. Dation en paiement de droits de succession, 2021. Inv. 2021.102.11
    © Les Arts Décoratifs / Photo : Christophe Dellière © Adagp, 2022

Sculptures

  • Claude Lalanne (1925-2019), Moyen Choupatte, 2019
    Bronze patiné. Dation en paiement de droits de succession, 2021. Inv. 2021.102.9
    © Les Arts Décoratifs / Photo : Christophe Dellière © Adagp, 2022
  • Claude Lalanne (1925-2019), L’homme à la tête de chou, 1968-2005
    Bronze. Dation en paiement de droits de succession, 2021. Inv. 2021.102.8
    © Les Arts Décoratifs / Photo : Christophe Dellière © Adagp, 2022
  • Claude Lalanne (1925-2019), Sculpture Pomme rouge, 2015
    Bronze patiné et doré. Dation en paiement de droits de succession, 2021. Inv. 2021.102.10
    © Les Arts Décoratifs / Photo : Christophe Dellière © Adagp, 2022

Bijoux

  • Claude Lalanne (1925-2019), Collier Bouche, 1977
    Bronze doré. Don de São Schlumberger, 1996. Inv. 996.115
  • Claude Lalanne (1925-2019), Sautoir Ronce, 1975
    Argent. Don de l’artiste, 2004. Inv. 2004.37.1
    © Les Arts Décoratifs / Photo : Christophe Dellière © Adagp, 2022

Couverts

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