Ce sont les armuriers et les fabricants d’épée, rompus au travail du métal, qui créent les gardes de sabres mais au fur et à mesure des siècles et surtout à partir du XVIe siècle, certains se spécialisent dans la réalisation de tsuba et leurs noms, jusque-là inconnus, commencent à apparaître sur leurs créations. Les artisans se séparent alors plus distinctement en écoles qui se maintiennent pour la plupart jusqu’au XIXe siècle. Les maîtres transmettent donc leur savoir et leur maîtrise à des disciples qui perpétuent les techniques traditionnelles de métallurgie, qu’ils restent dans leur école de formation, qu’ils fondent une nouvelle branche ou leur propre atelier.
C’est aussi grâce au patronage des seigneurs que les forgerons peuvent créer autant de gardes de sabre. En effet, le tsuba devient un élément d’ornementation, puisque les conflits qui ravageaient le pays ont pris fin, et un grand soin leur est accordé. Les artisans rivalisent donc d’imagination pour fabriquer des pièces qu’ils souhaitent uniques et les écoles tentent de se distinguer par les formes, les motifs, les alliages utilisés.