Ron Arad, Fauteuil « Soft Big Easy », 1991
Structure en acier, bloc de polyuréthane
expansé découpé par une lame contrôlée
par programme ordinateur, recouvert
de tissu
© Les Arts Décoratifs / Jean Tholance
L’intimité est-elle aujourd’hui menacée ou au contraire devenue tyrannique
au détriment de la sphère publique ? Que nous disent les objets de notre quotidien sur notre rapport à l’intime et la manière dont il a évolué depuis le XIXe siècle ?
Présenté dans la nef du musée, « Vie privée. mode d’emploi. Le design
de l’intime » s’inscrit dans une nouvelle programmation réitérative
d’expositions d’arts décoratifs et design mettant l’accent sur une approche
sociologique. Il s’agit d’une réflexion originale sur la manière dont les objets
reflètent les modes de vies et les évolutions de la société.
Bidet, XVIIIe siècle
Chêne, cuir, faïence
© Les Arts Décoratifs / Jean Tholance
Le premier thème choisi est celui du rapport à l’intime et de ses
transformations au cours des siècles. Chambre, lits, fauteuils et canapés,
paravents, coiffeuses, bourdaloues, chaises percées, baignoires,
sex-toys, objets connectés et applications peuplent cette exposition qui
explore divers thèmes liés à l’intimité : le sommeil, l’érotisme, la sexualité,
la beauté, la toilette, la façon d’être ensemble, la promiscuité ou le désir
d’isolement. Les aspects contemporains de l’intimité sont également
explorés, comme ceux engendrés par les réseaux sociaux, les nouvelles
technologies de surveillance ou encore par les situations de précarité.
Des artisans, des artistes et de grands designers des XVIIIe au XXIe siècles sont
convoqués à travers ce récit de l’intime, de Gustave Caillebotte à Pierre
Bonnard, d’Adolf Loos aux frères Bouroullec, d’Eileen Gray à Gaetano Pesce,
en passant par Superstudio et Archizoom.