A l’instigation notamment de Jean Bérain (1644-1711) reviennent à la mode l’arabesque et la grotesque, issues du monde romain, révélées à la fin du XVe siècle par la découverte de la Domus Aurea et alors transcrites dans le vocabulaire de la Renaissance par Raphaël puis en France même par l’œuvre gravé de Jacques Androuet du Cerceau. Bérain, dessinateur de la Chambre du roi et à ce titre ordonnateur des décors des fêtes de Louis XIV, leur insuffle un esprit nouveau où l’élégance et la cohérence priment sur l’humour et la fantaisie, assurant à ces ornements très élaborés prenant parfois la forme de ferronneries, un succès immense dans l’ensemble du MAD : ils furent transcrits en marqueterie Boulle ou en faïence, dans le bronze ou dans la tapisserie. Quelques exemples présentent le décor « à la Bérain » : armoire à marqueterie d’écaille et laiton attribuée à Nicolas Sageot, miroir en verre églomisé à décor or sur fond de laque rouge, cheminée en carreaux de faïence de Moustiers et guéridons porte-torchères en bois sculpté et doré. Un couvercle de clavecin double en donne une version polychrome particulièrement élaborée.

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