Avant 1750
Dès les origines, la publicité se caractérise par le son et l’image.

Vers 1180
Le criage, service public dépendant du domaine royal, est organisé en corporation.
Les crieurs assermentés crient les ordonnances royales, et les enterrements puis, à partir de 1415, les marchandises.
Au Moyen Age, les enseignes parlantes signalent la nature des commerces et servent de repères avant la numérotation des immeubles.

1539
Edit de François 1er, fondateur de la publicité sous sa forme moderne, précisant que ses ordonnances « après avoir été publiées à son de trompe et cri public seront attachées à un tableau, écrites sur des parchemins en grosses lettres ».

1633
Théophraste Renaudot crée la Feuille du Bureau d’adresses répertoriant offres et demandes diverses, ancêtres des petites annonces.

1722
Création de la corporation des afficheurs.
Le droit d’imprimer et d’afficher est soumis à autorisation.

1761
Les enseignes pendantes et saillantes doivent être remplacées par des tableaux appliqués contre les murs, ancêtres de l’affiche moderne.

1774
Début du règne de Louis XVI.

1789.
La Révolution : proclamation de l’Assemblée constituante, abolition des privilèges et déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, Liberté de la presse.

1806-1807
Formalisation du lien presse et publicité : sous le 1er Empire, le code civil impose de publier par voie de presse certains actes juridiques ou civils.

1824
Loi instituant la protection du nom commercial.

1830
Loi sur la liberté de la presse.

1832
Fondation par Charles Havas du « Bureau Havas », première agence d’information internationale.

1836
Emile de Girardin lance un quotidien à grand tirage La Presse et ouvre ses colonnes à l’annonce commerciale.

A partir de 1840, développement du livre illustré grâce à la lithographie et apparition des affiches d’intérieur dites « de librairie ».

1842
Apparition à Paris des colonnes Rambuteau.

1845
Création de la Société Générale des Annonces, première structure de courtage en publicité.

1857.
Loi sur la marque de fabrique.

1865
Les annonces représentent en moyenne 1/3 de l’espace des journaux.

1867
Première affiche commerciale de Jules Chéret pour la pommade des châtelaines.

1880
Suchard ajoute des images à ses tablettes de chocolat.

1881
Liberté d’affichage. L’industrie naissante, le cirque, les cafés-concerts, les journaux et les chemins de fer utilisent l’affiche pour soutenir leur développement.

1881
La loi sur la liberté de la presse.

1884
La ville de Paris met en adjudication le droit d’affichage sur les murs pignons lui appartenant, soit une surface de 14.703 m².

1891
Toulouse-Lautrec dessine sa première affiche pour le Moulin Rouge.

1896
La publicité rapporte au Figaro 37,5% de ses recettes.
Pour Sarah Bernhardt, Mucha signe l’affiche de La Dame aux camélias.

1898
Invention par O’Galop de Bibendum incarnant le pneu Michelin. 1re parution de l’Estampe et l’Affiche.

1899
Première affiche du caricaturiste Leonetto Cappiello. Il va dominer l’art de l’affiche en France jusqu’à la seconde guerre mondiale.

1900
Répartition des dépenses publicitaires sur 100 MF : 40 MF vont à la presse, 20 MF aux catalogues et prospectus, 25 MF l’affiche, 15 MF autres (calendriers, cadeaux concours etc.).

1902
Le Petit Parisien tire à 1 million d’exemplaires.

1903
La Publicité, premier journal professionnel.

1904
La publicité fournit au quotidien à un sous Le Petit Journal le quart de ses recettes.

1911
Publication d’O.G. Gérin « La publicité suggestive et raisonnée ».

1912
Hémet crée l’agence JEP qui deviendra Jep et Carré en 1918.

1914
Les affichistes participent à la guerre des crayons.

1915
Sacha Guitry crée le slogan LSK CSKI.

1917
Par son enseignement O.J Gérin, forme les publicitaires Etienne Damour. et Francis Elvinger.
A partir de 1918, Le Petit Echo de la Mode propose des bons de réduction pour l’achat de nouveaux produits, débuts du couponing.

1919
Etienne Damour crée l’agence-conseil Dam.

1920
Fusion des sociétés Havas et SGA.

1921
Benjamin Rabier invente La Vache qui rit.

1922
Création de la 1re station de radio commerciale par Radiola avec son célébrissime animateur Radiolo.
Les annonceurs patronnent concerts et radio-crochets (Dop, Monsavon).
Fin des années 20, à la publicité parlée se substitue le slogan chanté sur un air à la mode.

1923
1er numéro de Vendre, revue professionnelle crée par Etienne Damour.
Slogans "Le Tip remplace le beurre", "Blédine Jacquemaire la seconde maman", "Ya bon Banania", "Qui dit Radio dit Radiola".

1924
L’Illustration devient le support de prestige proposant une fragmentation du lectorat (Paris-province-étranger).

1925
Citroën illumine la Tour Eiffel.
L’affiche est présente à l’Exposition internationale des arts décoratifs.

1926
Création de Publicis par Marcel Bleustein-Blanchet.

1928
R-L. Dupuy crée l’agence Dupuy.

1929
Cassandre et Carlu participent aux recherches de l’Union des Artistes Modernes.

1930
La publicité représente 64% des recettes du Figaro.

1932
Création de l’Ecole technique de Publicité.

1935
Marcel Bleustein-Blanchet rachète Radio LL qui devient Radio Cité.
Création de la Fédération française de publicité.

1937
A l’Exposition internationale, le Pavillon de la publicité propose une vision synthétique de la publicité rationnelle.
La publicité au cinéma s’organise : après les rideaux-réclames pour le cinéma en 1924.
Jean Mineur se lance dans la réalisation des films.

1938
Naissance du personnage le Petit Mineur, emblème de la marque.
Le cinéma représente 0,76% des investissements publicitaires, la radio 4 %.

1941
Des affichettes rouge et jaune bordées de noir, bilingues publiant le nombre d’otages fusillés en représailles aux attentats contre des soldats allemands sont placardés sur les murs de France.

1945
Slogan "Brunswick le fourreur qui fait fureur".

1946
Mise en place de l’OJD (Office de Justification de la Diffusion) fondant les tarifs de la publicité de la presse.

1949
La Vache Monsavon introduit le « gag visuel » dans l’affiche selon la formule de Savignac.

1952
Les investissements publicitaires retrouvent leur niveau de 1938.
1re Semaine mondiale de la publicité à la Sorbonne.

1955
Slogans : « Pour moi garçon Pschitt citron. Pour toi mon ange Pschitt orange », « Shell que j’aime ».
Les maillots des coureurs du Tour de France portent de la publicité.

1956
Moulinex libère la femme.
Création du Centre d’études des supports de publicité (CESP) pour la connaissance des audiences et de l’Institut de recherches et d’études publicitaires (IREP).
Impact des théoriciens de la publicité américaine. Traductions de La persuasion clandestine de Vance Packard (analyse psycho-sociologique de la motivation d’achat) et en 1961 de.
La stratégie du désir d’Ernst Dichter. Les études de motivations visent à découvrir les facteurs inconscients de l’acte d’achat afin d’adapter le message qui transformera le produit en objet de désir.

1958
Début des cadeaux Bonux.
A partir des années 60 le media planning devient scientifique grâce aux chiffres du CESP.

1960
Slogan "Mettez un tigre dans votre moteur (Esso)".

1962
Promotion commune des chaussettes Stemm et des Chaussettes noires le groupe de rock d’Eddy Mitchell.

1965
Jean Lecanuet est le premier homme politique à confier sa campagne pour les présidentielles au publicitaire Michel Bongrand.

1966
Slogans : "Zut un rhume chic un Kleenex", "Treets fond dans la bouche pas dans la main".

1967
Slogans : "Qui boit Vabé va bien","Mini Mir Mini prix mais il fait le maximum".

1968
Premiers spots publicitaires télévisés sur la 1re chaîne. Création de la Régie française de publicité. Slogan "La chienlit c’est lui".

1969
Création de l’agence Roux Séguéla.

1970
La pub TV représente 6,5% des investissements publicitaires et 25 % des recettes de la chaîne, la radio 4,5%, la presse 43,6%, l’affiche 5,9%, le cinéma 0,6%.
Création du slogan Mars et ça repart.
Les dépenses publicitaires sont multipliées par 5 entre 1950 et 1970.

1970
Pour les moteurs Mercury l’agence Roux et Séguela met en scène le président Pompidou à la barre de son bateau, scandale médiatique.
Slogan "Vous vous changez changez de Kelton".

1971
La musique de Lalo Schilfrin illustrant le premier film Dim -nouveau nom des bas dimanche- devient un « classique » de la pub.

1974
Création d’Eurocom, filiale publicitaire d’Havas.
Les dépenses publicitaires sont évaluées à 177 F par habitant.

1977
Carrefour lance des produits sous son nom, c’est le début des marques de distributeurs : RSCG invente le concept des « produits libres ».

1978.
Campagne pour les économies d’énergie En France on a pas de pétrole, mais on a des idées.
Slogan : "Grand Mère sait faire un bon café".

1980
La grande distribution représente 9 % des investissements publicitaires. contre 4 % en 1974. Etienne Chatilliez invente « l’opéra pub » pour les chaussures Eram.

1981
Mitterrand incarne la force tranquille et devient président de la République.
Slogan "Lion pour rugir de plaisir".

1983
Pour Wrangler Dupuy Compton habille un foetus d’un jean.
Slogans : "Wrangler taillé pour l’aventure", "L’or une histoire d’amour".
« Le plaisir des chats difficiles Wiskas ».

1984.
Film Gerflor Et Hop.
L’affichage représente 16 % des investissements publicitaires.
Slogans : "Vas y Wasa", "Le thon c’est bon", "Vroum Vroum pas glou glou Renault", "Un meuble Lévitan est garanti pour longtemps", "On a souvent besoin de petits pois chez soi", "Suivez le bœuf", "Un verre ça va 3 verres bonjours les dégâts", "Elle et Vire l’envie du vrai", "Coca Cola c’est ça", "Vivre d’amour et de Gini", "Naf Naf le grand méchant look", "Luxe le savon des stars", "Vahiné c’est gonflé", "Soyez pas nuls filez vos globules", "Maxwell ce n’est pas la peine d’en rajouter", "Pas un pas sans Bata".

1985
Slogan "La barre Ovomaline c’est de la dynamite".

1987
Privatisation de TF1 et de Havas.

1989
Première émission consacrée à la pub à la télévision, Culture Pub sur M6.

1991
Fusion Eurocom/RSCG.
La télévision représente 25 % des investissements publicitaires.

1991
Loi Evin interdisant la pub sur le tabac.
La presse perd une partie de ses recettes.
Pour Omo micro, Lintas casse les codes de la communication des lessives en mettant en scène des singes.

1992
Depardieu craque pour Barilla.
Slogan Sega c’est plus fort que toi.

1992-93
Les affiches Benetton de Toscani montrant l’agonie de David Kirby, malade du sida, le tatouage HIV positive, ou les vêtements maculés de sang du jeune croate Marinko Gragro déclenchent des polémiques violentes.

1993
J.P. Goude lâche ses voleurs de couleur dans la ville.
Le nom du compositeur Chostakovitch devient populaire grâce à la CNP et à l’agence Australie.
Mort de Philippe Michel, fondateur de l’agence CLM/BBDO.

1998
Le ballet nautique des bébés Evian remporte l’adhésion du public, il bénéficie d’un taux de reconnaissance de 91 %.
En 2000, l’agence Euro RSCG BETC proposera le ballet des seniors. Pour Yves Saint-Laurent, l’agence Wolkoff & Arnaudin revisitent les grands classiques de la peinture.
Effet foot : les athlètes de haut niveau, nouvelles stars de la publicité servent de locomotive aux produits les plus divers.

1999
Avec TPS - télévision par satellite-, la télévision devient interactive et la publicité aussi.
Pour la voiture Toyota Yaris Verso, un message clignotant invite le téléspectateur à en savoir plus (visite guidée du véhicule, consulter la liste des concessionnaire, recevoir de la documentation).

2000
La presse représente 51 % des investissements publicitaires, la télévision 29,3 %, la publicité extérieure 12 % -dont 8,9 % pour l’affichage-, la radio 7% et le cinéma 0,7 %.
Le premier annonceur est l’Oréal, puis viennent France Télécom et PSA.
Les investissements publicitaires ont augmenté de 10%.
Sans pour autant atteindre un niveau encore élevé, les dépenses de publicité sur Internet désormais significatives (0,5% des dépenses de communication), sont pour l’essentiel actuellement centrées sur la conception et le placement de bannières (87,5%).
Les marques de luxe (Vuitton, Dior, Gucci) adoptent des discours insolents, rebelles, décalés basés sur la transgression et la subversion.
Retour des cadeaux Bonux.

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