Clip « Tête » et son modèle en plâtre, 1937 et 1942

Gustave Miklos (Budapest 1888-1967) (sculpteur)
Raymond Templier (Paris 1891-Paris 1968) (bijoutier)
Signatures gravées : « G.MIKLOS » et « RAYMOND TEMPLIER ». Numéro gravé : « 16484 »
Poinçons : petite garantie argent Paris et poinçon de fabricant de la maison Templier
Argent et argent doré.
Clip : H. 0,061 ; l. 0,035 ; P. 0,018
Modèle : H. 0,120 ; l. 0,108 ; H. tête 0,05 Achat grâce au mécénat du Comité stratégique
Inv. 2010.2.1-2
© ADAGP, Paris, 2011

Raymond Templier représente la troisième génération d’une famille de bijoutiers-joailliers installée à Paris depuis 1849. Son père, Paul Templier, a construit la renommée de la maison au début du XXe siècle. Raymond le rejoint en 1922 et crée des bijoux réalisés dans les ateliers familiaux. Le critique Paul Sentenac écrit en 1932 à son propos : « Les créations de Raymond Templier dans le bijou appartiennent vraiment à notre époque, au même titre qu’un poème de Paul Valéry, qu’une construction de Le Corbusier ou de Mallet-Stevens, qu’une toile cubiste de Braque ou de Picasso. ».

Raymond Templier et Gustave Miklos sont, tous deux, membres de l’Union des Artistes Modernes. La tête féminine présente le calme hiératique des masques africains et l’interpénétration des volumes géométriques caractéristiques des années 1930. Ce bijou témoigne des relations étroites qui unissaient alors les artistes plasticiens et les créateurs d’art décoratif.

Le Musée des Arts Décoratifs conserve une partie importante des dessins de la maison Templier ainsi que des bijoux. Les oeuvres de Gustave Miklos proviennent de la collection Jacques Doucet : une plaque émaillée décorant un meuble d’appui de Pierre Legrain et trois tapis réalisés pour le studio de la rue Saint James à Neuilly.

Evelyne Possémé

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