ÉVÉNEMENT
• ADULTES (15 ANS ET +)
LE GOÛT BIZARRE DE NICOLAS PINEAU (1684-1754), UN SCULPTEUR ROCAILLE ENTRE PARIS ET SAINT-PÉTERSBOURG

De Nicolas Pineau (1684-1754), ses contemporains disaient qu’il avait inventé « le contraste dans les ornements », mais aussi que son goût était « bizarre ». Sculpteur ornemaniste, il a été une figure centrale de l’art rocaille et s’est illustré dans des domaines aussi divers que la boiserie, la sculpture des façades, l’architecture, l’estampe, le mobilier, l’orfèvrerie… Appelé à Saint-Pétersbourg par le tsar Pierre Ier en 1716, il a œuvré à l’ornement du domaine de Peterhof. De retour à Paris en 1728, il a travaillé pour la noblesse parisienne et pour Louis XV.
Le musée des Arts décoratifs propose une exposition intitulée « Rococo & co. De Nicolas Pineau à Cindy Sherman » du 12 mars au 18 mai 2025, en même temps qu’il coédite, avec les éditions Le Passage, une monographie consacrée à Nicolas Pineau. Au cours de cette rencontre, les directeurs de l’ouvrage feront un point sur l’actualité de la recherche. Ils s’attacheront à brosser le portrait de ce sculpteur prolixe, mais aussi à mettre en lumière l’ampleur et la singularité de son œuvre.
Bénédicte Gady, directrice du musée des Arts décoratifs par intérim, conservatrice du patrimoine en charge des collections des dessins, papiers peints et photographies
François Gilles, sculpteur, doctorant en histoire de l’art, Université Versailles-Saint-Quentin
Turner Edwards, doctorant en histoire de l’art, Université de Bourgogne-Franche-Comté, chargé d’études et de recherche, Institut national d’histoire de l’art
Durée :
90 min
ÉVÉNEMENT
• ADULTES (15 ANS ET +)
LES MAISONS FRANÇAISES D’ORFÈVRERIE, DU XIXE AU XXIE SIÈCLE : PATRIMOINE, RECHERCHE ET CRÉATION

L’exposition « Christofle, une brillante histoire » qui se tient au musée des Arts décoratifs jusqu’au 20 avril 2025 est l’occasion d’étudier de près les maisons françaises d’orfèvrerie aujourd’hui encore en activité et de se pencher sur le double mouvement auquel elles sont confrontées : à la fois la gestion de leur héritage et leur capacité à innover. Toutes fondées au XIXᵉ siècle ou à l’aube du XXᵉ siècle, elles possèdent de précieux fonds d’outils, de dessins, d’archives et des collections, parfois encore sur leur site de production ou conservés dans des musées.
Après le colloque dédié à l’orfèvrerie au XIXᵉ siècle organisé au musée du Louvre en 1994, cette journée d’études fera le point près de 30 ans plus tard sur l’état de la recherche sur ces maisons françaises. Le témoignage des responsables patrimoniaux de ces dernières grandes maisons d’orfèvrerie permettra de comprendre comment le passé impacte la création contemporaine. Une table ronde composée des dirigeants de ces maisons évoquera les difficultés et les défis à relever pour poursuivre la production d’orfèvrerie en France.
Programme complet à découvrir ici.
Durée :
420 min
ÉVÉNEMENT
• ADULTES (15 ANS ET +)
L’ORFÈVRE ET LE PEINTRE : LA REPRESENTATION DU BIJOU DANS LA PEINTURE
Le bijou et le portrait conjuguent l’art du paraître. Au-delà des apparences et d’être le reflet de la mode d’un temps, le bijou protège tout autant qu’il séduit. Il est le reflet de croyances, profanes ou religieuses et évoque des coutumes d’antan. Il témoigne de l’époque et du statut social de celui ou de celle qui le porte.
En un dialogue inconnu de chacun, l’orfèvre connaît le langage des pierres que le peintre reproduit de manières symbolique ou conventionnelle. C’est ainsi que, des civilisations antiques au début du XXᵉ siècle, la peinture exprime la vibrante réalité de l’histoire du bijou. Comme l’abordera la conférence, elle en constitue parfois l’ultime trace.
Brigitte Serre-Bouret, conservateur en chef du patrimoine, docteur en histoire de l’art.
Mathieu Rousset-Perrier, conservateur du patrimoine, collections Moyen Âge, Renaissance et bijoux (introduction).
Durée :
90 min
ÉVÉNEMENT
• ADULTES (15 ANS ET +)
LE BIJOU RÉSOLUMENT MODERNE : LES ANNÉES ART DÉCO DE LA MAISON FOUQUET

Occasion supplémentaire de célébrer le centenaire de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes qui s’est tenue à Paris en 1925, cette conférence met à l’honneur les années Art Déco de la maison de joaillerie Fouquet.
Lorsque Georges Fouquet (1862-1957) prend la tête de la maison familiale en 1895, il embrasse instantanément le parti de l’esthétique Art nouveau. Le joaillier défend l’idée que le bijou est un objet d’art à part entière.
En tant que président de la classe de la bijouterie-joaillerie à l’Exposition internationale de 1925, il encourage les échanges disciplinaires. Ce nouveau souffle dynamise les arts décoratifs et transparaît dans les créations de la maison Fouquet et notamment dans celles de Jean Fouquet, fils de Georges Fouquet. Ce dernier, empreint d’un socialisme militant, membre de l’Union des artistes modernes (UAM), conçoit l’idée d’un bijou « désornementé », non-décoratif, figurant comme l’expression d’un ordre social.
Florent Guérif, doctorant en histoire de l’art et professeur à l’École des arts joailliers avec le soutien de Van Cleef & Arpels
Mathieu Rousset-Perrier, conservateur du patrimoine, collections Moyen Âge, Renaissance et bijoux (introduction).
Durée :
90 min