Dès les années 1860, en préfiguration de l’ouverture de l’Union centrale des Beaux-Arts appliqués à l’industrie en 1864, des collectionneurs, industriels, amateurs et autres artistes avaient rassemblé une prometteuse collection de textiles. Sans cesse enrichi, cet ensemble devait témoigner du savoir-faire technique de toutes les civilisations et de toutes les époques.
La collection patiemment constituée compte des pièces coptes, byzantines, islamiques, de précieux fragments de l’Occident médiéval, des velours ottomans et italiens, des tissus péruviens, des soieries façonnées chinoises, japonaises et françaises des XVIIe et XVIIIe siècles, des toiles imprimées, des broderies, des dentelles, des pièces de passementerie et un grand nombre d’albums d’échantillons du XVIIIe siècle.
Au milieu du XIXe siècle, la collection s’enrichit de costumes : vêtements liturgiques, caftans ottomans, robes chinoises, kimonos japonais devant aussi illustrer les arts textiles. Peu à peu, vraisemblablement à la suite de publications majeures sur l’histoire du costume à la fin du siècle, un intérêt nouveau pour le vêtement historique occidental n’a cessé de se confirmer.
La collection de l’Union française des arts du costume (1948) associée à celle du musée des Arts décoratifs en 1981 forme dès lors une des plus importantes collections de vêtements au monde parmi lesquels de rares pourpoints des règnes d’Henri III et de Louis XIII, des robes volantes et des habits de cour du XVIIIe siècle.
Outre ces précieux costumes, signe d’une haute distinction, des pièces plus modestes au premier abord, mais essentielles dans la construction des apparences – corps à baleines, paniers, robes de chambre, souliers, éventails et nombreux autres accessoires – complètent précieusement la collection. Tous permettent d’écrire une histoire des modes, des vêtements et des pratiques vestimentaires.