Avant de commencer tout traitement, le collet a fait l’objet d’un constat d’état approfondi et d’une étude matérielle et technique poussée.
Lors du constat, les différentes altérations ont été décrites, observées et documentées en vue de pouvoir établir un diagnostic des dégradations, déterminer si celles-ci étaient évolutives et d’identifier les traces signifiantes liées au parcours matériel de l’œuvre qu’il fallait conserver.
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Sur cet objet très ancien le degré d’intervention est différent de ce qui peut être entrepris sur une pièce plus récente ou moins exceptionnelle. Ici le statut patrimonial du collet est déterminé par sa valeur historique et documentaire autant qu’esthétique.
C’est un point de vue similaire à ce qui pourrait être entrepris sur un matériau archéologique, un témoignage historique, où la conservation de ce qui fait l’authenticité de l’objet est déterminante.
Le collet était recouvert d’un voile grisâtre de poussière lié probablement aux conditions de stockage de la pièce et à sa mise en exposition le temps de la vente de la pièce. Un empoussièrement de surface au niveau du panseron laisse en effet à penser à un empoussièrement relativement récent.
D’autre part, la peau présentait des disparités d’encrassement liées à l’usage. Celles-ci ne posant pas de problème de conservation seront évidemment conservées.
L’observation sous loupe binoculaire de l’ensemble du collet a permis de détecter la présence d’amas de cire (type cire de bougie) en deux zones.
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Des tâches et éclaboussures, qui semblent postérieures à l’usage du collet, rendent la peau très hétérogène et seront, elles, traitées pour améliorer l’état de présentation de la pièce.
De nombreux résidus d’insectes étaient observables sur le collet. Ils sont majoritairement cachés sous les soutaches.
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Les matériaux textiles dans leur ensemble sont bien conservés.
Une usure des applications de satin et des encrassements localisés ont été également observés mais sur lesquels le choix est fait de ne pas intervenir car ils ne compromettent pas la conservation du collet à long terme et font partie de la patine et du parcours matériel de ce vêtement ancien.
Seule, la doublure en soie à l’intérieur du vêtement, très lacunaire, présentait un état de dégradation prononcé et évolutif. Quelques lambeaux subsistaient que l’on propose de protéger car ils témoignent encore de la présence de cette doublure.
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