MARC ALBERGHINA
Né en 1959 à Laval, vit à Vallauris
2002 « N’aie pas peur du temps », galerie Alain Couturier, Nice
2007 « La part belle », Concours au prix Matisse, Galerie de la Marine, Nice
2007 « Le Fonctionnaire », galerie Vision future, Nice
2008 « Désir mimétique », galerie Vision future, Nice
2009 « Prospection et Perspective. P1 », galerie Favardin & de Verneuil, Paris
2010 Biennale internationale de création contemporaine et céramique, Vallauris
Usine emblématique qui dans l’histoire humaine finit par remplacer les lianes de cette forêt vierge où le potier avait trouvé son premier refuge. Mais l’usine est en perdition, le travail humain est entré dans une irréversible entropie, qui marqua le passage de la cueillette à la culture, dans tous les sens du terme. Valeur d’usage, valeur d’échange furent des étapes. A quelle valeur sommes nous voués au-delà des instruments déréglés de Martin Heidegger ? L’hommage rendu à Vallauris, haut-lieu de la céramique, est celui que déjà l’on rend aux morts.
ATELIER POLYHEDRE :
BAPTISTE YMONET (Né en 1973 à Troyes, vit à Nantes) et VINCENT JOUSSEAUME (Né en 1978 à La Roche-sur-Yon, vit à Nantes)
2004 Création de l’Atelier Polyhedre
2007 Lauréats du prix des jeunes créateurs d’Ateliers d’Art de France
2008 Espace faïence de Malicorne, Malicornesur-Sarthe ; création de la marque Cling pour la vaisselle
2009 Musée Bernard-Palissy, Saint-Avit ; « Objet Design », Le Village, Bazouges-la-Pérouse
2010 Partenariat avec la galerie DMA, Rennes
Intéressés par les phénomènes de répétitions et de variations, ils travaillent en série des faïences émaillées de teintes primaires comme le blanc pour mettre en avant la forme des pièces. L’analogie est pour eux une constante, les bombes sont comme des engins potentiellement explosifs dans le four ou des virus idéalisés et bouillonnants.
Dans une autre direction, la volonté des deux créateurs est de cristalliser par le biais de la céramique des mouvements fugaces et fragiles d’états physiques : ce qui fond, ce qui coule et se répand. C’est notamment le cas avec leur service de table Chantilly, un ensemble d’assiettes et de plats aux motifs sauvages et baroques.
VINCENT BARRE
Né en 1948 à Vierzon, vit à Paris et à Saint-Firmin-des-Bois
1972 Diplôme en architecture, Paris
Depuis 1995 Professeur, chef d’atelier à l’École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2003 « Détour 1. Quincy-relever/ révéler », abbaye de Quincy, Centre d’art de l’Yonne
2004 « Solide », fontes d’aluminium, terres, galerie Bernard Jordan, Paris
2005 « Détour 3. La grande nef », musée des Beaux-Arts, Tourcoing
2007 « Grès de Sèvres et terres enfumées », galerie Bernard Jordan, Paris
2009 « Feux continus. La Manufacture de Sèvres au Grand Hornu » (Belgique) ; « Chambres d’écho », musée Réattu, Arles
2010 « Bis », avec J. Lohmann, galerie Viktor Grray, Düsseldorf ; « À pied d’oeuvre », nouvelles acquisitions, musée Réattu, Arles.
Ces sculptures ont été réalisées à la Manufacture Nationale de Sèvres entre 2008 et 2010 d’après trois modèles découpés. Les tirages sont d’abord biscuités puis émaillés : une base noire tachée de giclées rouges (Manchons) ou à l’inverse, une base rouge d’oxyde de fer tachée de giclées noires (Doigtiers, ou Doigts de Bouddha). Ces couleurs sont cuites en réduction, à grand feu, et refroidies lentement. Ce sont mes premières sculptures en couleur. Elles sont plus proches de « matières » passées par le feu, volcaniques, presque des pièces de fonderie que d’une véritable sculpture colorée.
ARMELLE BENOIT
Née en 1957 à Paris, vit à Durtal
« La forme des petits meubles inutiles et absolument nécessaires réalisée au Mexique était organique et le noir de la matière me poussait à travailler la peau de l’argile d’une manière graphique s’apparentant à la gravure. De retour en France, j’ai simplifié la forme : elle deviendra toujours la même et la peinture viendra la couvrir. Ces objets viennent relier des aspects de mon travail différenciés jusqu’alors : le formel et le pictural, le nécessaire et l’inutile… Dit autrement, ils se situent sur la ligne de frontière entre le monde domestique et celui de l’art. »
ALICE BERTRAND
Née en 1981 à Nantes, vit à Nantes
2002-2005 Formation à l’École supérieure des beaux-arts, Toulouse
2005-2008 Cursus à l’École des métiers d’art, Arras ; diplôme universitaire des métiers d’art, option céramique
2009 Résidence au musée départemental de la Céramique, Lezoux
« Le crâne fait pour moi référence à une forme de culture populaire et jouissive, que ce soit la bd, le cinéma fantastique, où encore les mangas. Il y a aussi un lien avec la biologie qui me semble important, avec l’idée de mutation notamment, et tout ce qu’elle peut générer d’imprévisible. J’essaie de me servir du monde contemporain, de tous les débris d’objets qui nous environnent, et de les mélanger avec des formes organiques. »
EMMANUEL BOOS
Né en 1969 à Saint-Étienne, vit à Londres
2000-2003 Élève du maître d’art Jean Girel
2005 Grand Prix de la création de la Ville de Paris ; « Crac, Boum, Hue… », exposition personnelle, galerie Jousse Entreprise, Paris
2006-2011 « L’émail et sa profondeur », thèse de doctorat, Royal College of Art de Londres, sous la direction d’Emmanuel Cooper et de Claire Pajaczkowska. Pour ce projet, il a bénéficié d’une bourse Entente Cordiale en 2006, du Prix de thèse AHRC de 2008 à 2010 et du soutien de la Fondation Bettencourt Schueller en 2010-2011
2009 Exposition « Work in Progress Show », Royal College of Arts, Londres
Bordel ! est une pièce à l’intersection de ces contradictions, qu’on pourrait décrire comme une pièce transitionnelle, au sens où l’entend le psychanalyste Anglais Donald Winnicott, le théoricien du doudou : un objet qui ferait le lien entre l’illusion de la toute-puissance et l’apprentissage de l’objectivité. Dans cet espace transitionnel qu’a expérimenté l’enfant avant l’artiste, le jeu est un élément fondamental. C’est ainsi qu’est né Bordel ! Bordel ! est un jeu.
NICOLAS BUFFE
Né en 1978 à Paris, vit à Paris et à Tokyo
2006 Diplôme supérieur, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2011 Bourse franco-japonaise pour une résidence à Tokyo
2007 « Studiolo », vestibule de la Maison Rouge, Paris ; « Hypnerotomachies », galerie Schirman & de Beaucé, Paris
2008 Finaliste du 1er prix Meurice pour l’art contemporain, hôtel Le Meurice, Paris
2009 Commande d’un dessin pour la salle de réception de la nouvelle ambassade de France à Tokyo ; « Mutations merveilleuses de divers trucs », exposition personnelle, galerie Schirman & de Beaucé, Paris
2010 « Little Red Riding Hood “Carré” », Maison Hermès, Ginza, Tokyo
Nicolas Buffe construit avec une très grande liberté et une inventivité remarquable, un nouvel œil ornemental de l’art, où l’artifice se meut en artefact. En arc, en cartouche, en vase, en mur, en sculptures, pucelle monstrueuse ou éléphant à bascule, l’ornement devient une interprétation graphique du monde, au plus près des grandes cultures ornementales, celles de l’Occident comme celle du Japon, où il séjourne actuellement.
THIEBAUT CHAGUE
Né en 1958 à Saint-Maur-des-Fossés, vit à Taintrux
1982 Lauréat de la Fondation de France
1993 Voyage au Nigeria « Poterie Nègre », Association Argile
1994 Exposition personnelle, musée d’Art contemporain, Dunkerque
1995-1999 Le Sanctuaire de nos ancêtres est la maison de nos enfants, Kaduna (Nigeria)
2006 SOFA, Chicago et New York
2007 galerie Geneviève Godar, Lille
2009 La Soif et la Source, cuisson in situ, Victoria & Albert Museum, Londres
« La soif et la Source est un hommage à ceux qui m’ont transmis leur souffle, besoin de transmettre à d’autres l’énergie de la source qui désaltère : l’eau coule en moi. Forme double, cette sculpture figure le flux. Sa fluidité va permettre au feu de la traverser, c’est de l’intérieur que va venir son feu ; sculpture et four à la fois. Penser le flux du feu, penser celui de l’eau, l’eau coule vers le bas, le feu lui coule vers le haut. La sculpture est l’œuvre qui reste, qui témoigne de la dramaturgie de l’instant du temps. »
CAROLE CHEBRON
Née en 1970 à Nantes, vit à Paris
2000 Degree of Bachelor of Arts, Westminster University, Londres
2004 « Sur la pointe des pieds », exposition personnelle, musée de la Céramique, Rouen
2005 « Le Corps. L’Atelier. Le Paysage », Nouvelle Biennale de Châteauroux (commissariat Frédéric Bodet)
2006 « White Spirit », Fondation Bernardaud, Limoges ; « Céramique Fiction », musée des Beaux-Arts, Rouen
2007 Master « Fine Art », Goldsmiths University, Londres
L’installation Carapaces de tortues est pensée comme un espace poétique et réflectif sur certaines de nos valeurs contemporaines et notre rapport au temps. La texture et la couleur du biscuit de porcelaine sont messagères des valeurs de préciosité et de fragilité liées à cette espèce en voie de disparition, et permettent d’ouvrir un espace de lecture sur la symbolique de l’objet : sagesse face à l’hérésie de la vitesse, fragilité de l’écosystème.
CATHY COEZ
Née en 1968 à Sèvres, vit à Bruxelles
1990 Diplôme, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
1993 Diplôme supérieur, École nationale supérieure des arts visuels, La Cambre, Bruxelles
2006 Block Knott Gallery, Bruxelles
2007 Galerie Tomorrowland, Tokyo
2008 Galerie Isy Gabriel Brachot, Bruxelles
2009 56e « Premio Faenza », Museo Internazionale delle Ceramiche, Faenza, 3e prix ; exposition personnelle, galerie Patrick Fourtin, Paris
2010 Biennale internationale, Vallauris ; exposition avec Philippe Barde, Puls Gallery, Bruxelles ; Keramikmuseum Westerwald, Höhr-Grenzhausen (Allemagne)
Ce qui intéresse Cathy Coez, ce n’est pas la matière en tant que telle mais l’infinité de formes qu’elle peut en faire naître ; des centaines de pièces, toutes différentes les unes des autres, mais qui finissent par créer des familles formelles. Ces pièces tournées ne se comprennent que dans un ensemble quand, réunies sur un mur selon un schéma géométrique carré ou concentrique.
CORALIE COURBET
Née en 1966 à Dijon
1995 Maîtrise d’histoire de l’art
1998 Formation à la Maison de la céramique à Mulhouse
2006 Installation Trou noir, Centre de création céramique, La Borne ; Maison de la céramique contemporaine, Giroussens ; Conversation I, II & III, installation avec Philippe Godderidge,
galerie Empreintes, Aydat ; « Au-delà de la céramique », une proposition de Camille Virot, galerie HD Nick, Les Aubais
2007 Résidence à Fuping (Chine) dans le cadre du programme FuLe International Ceramic Art Museums
« Mon vocabulaire artistique prend forme avec la matière et se construit dans un corps à corps où les gestes sont intuitifs. De l’accumulation naît le continu sur lequel se greffent de multiples expériences sans cesse renouvelées. »
JOHAN CRETEN
Né en 1963 à Saint-Trond (Belgique), vit à Paris
1996-1997 Prix de Rome, résidence à la Villa Médicis, Rome
1998 Résidence, Fondation Artesanarte, Monterrey (Mexique)
2001-2003 Résidence, Bass Museum of Art, Miami Beach
2004-2007 Résidence, Manufacture nationale de Sèvres, Paris
2006-2007 « Tour des Forces », musée royal de Mariemont, Morlanwelz (Belgique)
2008 Résidence, European Ceramic Working Centre (EKWC), ’S-Hertogenbosch (Pays-Bas) ; « Ex Natura », musée de la Chasse et de la Nature, Paris ; « Les Blessés », exposition personnelle, Keramiekmuseum Princessehof, Leeuwarden (Pays-Bas)
2010 « Dark Continent », galerie Emmanuel Perrotin, Paris
Le type féminin que Johan Creten interprète en porcelaine chamottée émaillée est très proche du modèle antique grec de type « anadyomène » (qui signifie littéralement « sortir de l’onde ») avec un mouvement interrompu des bras. Johan Creten procède ici par une métonymie visuelle qui consiste à évoquer le parfum de l’être féminin en représentant la fleur, elle-même symbole de la vulve, du réceptable. Le lien avec le monde marin est également évident.
VALERIE DELARUE
Née en 1965 au Mans, vit à Paris
1994 Diplôme supérieur, École nationale
supérieure des beaux-arts, Paris
2000 Exposition personnelle, galerie
Clara Scremini, Paris
2005 « Le Corps. L’Atelier. Le Paysage »,
Nouvelle Biennale de Châteauroux
2006 « Céramique-fiction », musée des
Beaux-Arts, Rouen
2008 « Petits bouleversements au centre
de la table », Fondation Bernardaud /
Musée des Arts Décoratifs, Paris
« Mon corps devient un « outil » tout entier est en jeu, de la pointe de
mes pieds jusqu’aux terminaisons de mes cheveux. Nue face à la matière
(« femme en cheveux », donc dépouillée de tout artifice), je bâtis un « espace à sculpter » composé de trois murs d’argile à échelle humaine (chaque pan de mur mesure 1,80 m x 1,80 m). Cette chorégraphie, mi-instinctive, miméditée, des déplacements de mon corps dans un espace d’argile vise à la mise en valeur du geste créateur. »
CAROLE DELTENRE
Née en 1983 à Clamart, vit à Strasbourg
2008 Diplôme supérieur, École supérieure des arts décoratifs, Strasbourg
2009 Grand prix de la création de la Ville de Paris ; exposition itinérante « Also known as jewellery » (Londres, Rome, San Francisco, Munich) ; résidence au Red Light District, projet initié par Droog Design, dans l’atelier de Ted Noten, Amsterdam
2010 « Un peu de terre sur la peau », Fondation Bernardaud, Limoges
A première vue, de délicates broches de porcelaine fine, encadrées d’une gracieuse dentelle d’or ou d’argent. Un paysage vallonné ? Une forme végétale ? Animale, peut-être ? Mais, non, si le regard s’attarde un peu trop sur l’objet, le scrute en détail, « mon Dieu, quelle horreur, mais c’est un sexe ! ». De Gustave Courbet représentant avec un réalisme troublant le sexe offert du modèle de son « Origine du Monde » en 1860, à Valie Export exhibant son propre sexe dans la performance Action pants : Genital Panic en 1968, c’est toute l’histoire de l’art qui ne cesse de revenir sur le même motif.
MARION DEVILLERS
Née en 1976 aux Lilas, vit à Ivry-sur-Seine
Architecte, diplômée d’État, a fait son apprentissage technique de la céramique dans différents ateliers en France, en Inde et en Grèce.
2007 Premier Prix, International Emerging Ceramist Artists Exhibition, Chine ; « Rencontre » (avec Buraglio, Viallat, Bioulès, Jaffe, Fromanger), galerie Frédéric Moisan, Paris
2008 Résidence à Fuping (Chine) dans le cadre du programme FuLe International Ceramic Art Museums : création d’un espace paysagé pour le musée de la Céramique française ; exposition-dialogue, avec Pierre Buraglio, Centre d’art contemporain, Saint-Gratien
2010 Exposition à la galerie Christian Aubert, Paris ; « Entre eux deux », exposition-dialogue avec Jean-Pierre Viot, Le Lavoir, Clamart
« J’ai fait des cercles… Pour commencer, pour recommencer. Sans intention formelle. Sans lieu. Sans propos. Sans autre choix que les limites de résistance du matériau, celles de mon corps. Les dimensions de l’atelier. Leur materialité ne porte pas un geste expressif, c’est la trace du faire. »
LAURENT DUFOUR
Né en 1977 à Caen, vit à La Châtre
2004 Stages chez Pascale Girardin (Québec)
2005 Stage chez Pierre Dutertre à Ollioules
2006 Journées de la céramique, place Saint-Sulpice, Paris
2007 Stage chez Johannes Peters, Fribourg-en-Brisgau
2008 Atelier commun à Prissac avec Brigitte Pénicaud, Gustavo Pérez et Marit Kathriner
2009 Installation à La Châtre avec Marit Kathriner ; exposition chez H.P. France, Window Gallery, Tokyo ; Journées de la céramique, place Saint-Sulpice, Paris
2010 Exposition personnelle, galerie KA&NAO, Grenoble ; galerie QSP* (Quantité suffisante pour…), Roubaix
Dans l’espace de ces cubes en volume s’enchevêtrent au pinceau des rencontres improbables d’êtres hybrides plus ou moins définis, une ronde de signes, de lettres et de super-héros. Issu de la génération qui a grandi avec les premiers mangas, Laurent Dufour a beaucoup regardé tags et graffitis.
NATHALIE DOMINGO
Née en 1960 à Jonzac, vit à Sèvres
2002-2005 Formation à l’Institut de la céramique française, Sèvres sous la direction de Bruno Écault, puis de Carole Chebron
2005 Lauréate de la Biennale internationale de céramique de Kapfenberg (Autriche)
2008 Salon Maison & Objet, parcours Tendances « Presque là », Paris ; Salon Céramique 14, Paris
2009 Prix du public et mention spéciale du Jury, Festival de la jeune céramique européenne, Saint-Quentin la- Poterie ; « Contemporary french ceramics », Flow Gallery, Londres
« La création de ce panneau mural de 2m x 2m , composé de nombreuses plaques de porcelaine noire, a été l’occasion de travailler à la poire directement sur les plaques d’enfournement, me permettant ainsi d’accéder à un plus grand format. Au cours de la réalisation de ce panneau mural, je me suis sentie à la fois céramiste, sculpteur, peintre. Des centaines de filaments expulsés de la poire, écrasés, puis polis, le travail de superposition de plaques, la mise au point d’une porcelaine noire colorée dans la masse, la recherche d’un mode d’accrochage. »
MOSTAPHA EL OULHANI
Né en 1982 à Montreuil, vit à Paris
Diplômé de créateur industriel, ENSCI / Les Ateliers, Paris en 2006, il est, depuis 2007 designer à l’agence Saguez & Partners, Saint-Ouen.
Jérôme Garzon (Né en 1981 à Cannes, vit à Paris) et Fred Sionis (Né en 1983 à Toulouse, vit à Paris) forment le duo MACHIN MACHIN. Tous deux titulaires d’un DSAA design de produit à l’École Boulle, ils débutent leur collaboration par un projet commun de Master 2 à l’École Normale Supérieure de Cachan. En 2007, ils sont lauréats des aides à projet VIA. En 2008, leur projet éco-conçu « FraîcheStories » est nominé pour le prix Kazazian, présenté lors d’une exposition à la Villa Noailles en 2008, puis dans le cadre de Paris / Design en mutation, en 2009.
Leur projet commun de rangement « fossile » a reçu le label VIA en 2008 et a été édité, en 2009, par Roche-Bobois.
Fossile est un module combinatoire de rangement. Les cellules s’agglutinent pour en former une plus grande : la cellule bibliothèque. Les rainures de la peau extérieure de chaque module permettent aux alvéoles de s’agréger. L’ensemble se construit donc par empilement aléatoire. Un module inspiré de la brique en argile…
LAURENT ESQUERRE
Né en 1967 à Toulouse, vit à L’Union
Laurent Esquerré a étudié la peinture avec Henri Cueco, Jean-Michel Alberola, et Ouanes Amor à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, dont il sort diplômé en 1992. Fasciné par la mythologie et les légendes anciennes, il inscrit les sujets de ses toiles dans la tradition symboliste et figurative. Intéressé depuis longtemps par la céramique, il s’oriente vers la sculpture, menée parallèlement à la peinture. À partir de 2000, il choisit de renouer avec la culture locale des terres vernissées de sa région natale en entamant une collaboration continue avec la poterie lauragaise « Not Frères ». En 2010, la galerie Charlotte Norberg lui fait une exposition personnelle de ses peintures et sculptures céramiques.
La rencontre entre Laurent Esquerré et les frère Not a donné naissance à de nombreuses sculptures : une série de grands et de petits crânes émaillés de bleu de cobalt et coiffés parfois de fleurs ou d’oiseaux, conçus comme des vanités, de grands animaux de fable tels ces lapins dont les cous disproportionnés disparaissent derrière un amoncellement de roses des sables, tout un ensemble d’épis de faîtage totémiques que l’artiste couronne d’oiseaux de faïence émaillée…
MOUNIR FATMI
Né en 1970 à Tanger (Maroc), vit entre Paris et Tanger
Formé aux Beaux-Arts de Casablanca, puis à Rome.
1999 Exposition « L’objet désorienté au Maroc » au Musée des Arts Décoratifs.
2005 Résidence artistique à la Rijksakademie van beeldende kunsten d’Amsterdam.
2006 grand prix Léopold Sédar Senghor, la plus haute récompense de la Biennale de Dakar, ainsi que le Uriôt Prize de la Rijksakademie d’Amsterdam.
2007 sélectionné à la Biennale de Venise
2008 « Traces du sacré » au Centre Pompidou à Paris.
2009 Biennale de Lyon.
Les Monuments, autant de noms d’intellectuels, de penseurs de la modernité occidentale, qui ont construit la plupart des théories, des systèmes, des critiques, des structures idéologiques avec ou contre lesquels s’est construit le monde contemporain. Leurs noms inscrits sur des casques de chantier suggèrent immédiatement la notion de construction, et fournissent d’emblée le moyen plastique de créer un lien avec l’architecture, qui dépasse ici la notion de mode de construction du bâti, mais opère un glissement vers un mode de formalisation de la pensée, de son histoire, de ses connexions.
Les œuvres de Mounir Fatmi ont été réalisées en collaboration avec Jean-Marie Foubert, La Tuilerie, Treigny.
WAYNE FISCHER
Né en 1953 à Milwaukee (USA), vit à Le Revest-les-Eaux
2003 Exposition personnelle, galerie Pierre, Paris
2004 SOFA, Chicago, invité par les Ateliers d’Art de France
2005 Galerie Loes + Reinier, Deventer (Pays-Bas)
2006 Résidence à Fuping (Chine) dans le cadre du musée international de Céramique contemporaine, pavillon français ; exposition personnelle, galerie Pierre, Paris
2008 Exposition personnelle, musée Théodore-Deck (Florival), Gebwiller
2009-2010 « Made in France by Americans » (commissaire Frédéric Bodet), Fondation Bernardaud, Limoges, et Fondation Mona Bismarck, Paris
L’artiste cherche à exprimer l’essence de la vie entre germination rassurante et dérèglements ténébreux, entre nature et étrangeté, thèmes qui vont constituer par la suite le fil conducteur de tout son œuvre, dont les traits essentiels ont été mis au point au milieu des années 1980.
JEROME GALVIN
Né en 1975 à Manosque, vit à Moustiers-Sainte-Marie
2006 Invité à la manifestation « Le bienfait de la Terre », Montréal ; conférences sur l’évolution du décor à Moustiers-Sainte-Marie, université Concordia, Montréal et au musée des Maîtres et Artisans du Québec, Montréal
2007 « La Borne s’enflamme », Centre de création céramique de La Borne : cuisson au bois chez Hervé Rousseau et Isabelle Pammachius
2008 Musée de la Faïence, Moustiers (journées du patrimoine)
2010 Exempla, Salon international de métiers d’arts contemporains, Munich ; « Printemps des potiers », Bandol (intervenant aux rencontres professionnelles) ; « Nouvelle terre vernissée »,Giroussens
« Mon travail de céramiste est inspiré des poteries anciennes en terre vernissée, des faïences de Moustiers, toscanes ou orientales, mais aussi de l’art contemporain, des peintres abstraits et expressionnistes. »
NICOLE GIROUD
Née en 1936 à Belfort, vit à Paris
1981 « La céramique française, sources et courants », Musée des Arts Décoratifs, Paris
1982 Résidence d’un an à la Manufacture nationale de Sèvres
1989 expérimental de recherche et de création de la Manufacture de Sèvres
1994 « États de vies », exposition personnelle, Théâtre national, Saint-Quentin-en-Yvelines
1995 Drapés habités, sculpture monumentale pour l’Opera Trade Center à Paris
2003 « Corps désertés », exposition personnelle (installations, sculptures, dessins), Espace d’art contemporain André-Malraux, Colmar
2004 Le Vertige ou les forces vives, commande publique céramique, Ministère de la Culture
« La porcelaine, un matériau exigeant, un travail minutieux, long, fastidieux et même démoniaque, à accomplir dans une perfection technique calme et bien conçue… Mais au fond de moi, je souhaite que, par leur passage au feu, ces œuvres éclatent, montrent leurs entrailles et leurs blessures, qu’elles se déchirent… »
PHILIPPE GODDERIDGE
Né en 1955 à Saint-Maur-des-Fossés, vit à Torteval
1995 Exposition personnelle, musée d’Art contemporain, Dunkerque
2005 Résidence à Fuping (Chine) dans le cadre du programme FuLe International Ceramic Art Museums
2008 Résidence à Yvetot, galerie Marcel Duchamp
Philippe Godderidge pratique un art in situ questionnant l’énergie vitale, le monde rural face à l’industrie, l’art et l’artisanat, le paysage et le construit, dans une certaine proximité conceptuelle avec l’Arte Povera italien. Ses travaux sont conçus toujours en accord avec les espaces d’exposition proposés, et se développent le plus souvent au sol, parfois dans de grandes dimensions.
MICHEL GOUERY
Né en 1959, à Rennes, vit à Bagnolet
2005 « Céramiques et belles dentelles », galerie Corinne Caminade, Paris ; « Looping », Clermont- Ferrand, FRAC Auvergne
2006 « Nouvelles pointures », galerie Trafic, Ivry ; galerie Bernard Jordan, Paris
2008 « Gouéryfication », galerie Deborah Zafman, Paris
2009 « Le Chaman de Lascaux en One Man Shot », galerie Anne de Villepoix, Paris ; « Rigmaroles », Maison Descartes, Institut français, Amsterdam.
L’empire Volon est un peuple extra-terrestre, hautement avancé qui a quitté sa forme physique pour n’exister que sous forme d’énergie pure... Ce sont des pièces archéologiques, mais si la texture de leur corps était la représentation fidèle d’une peau, ce seraient sans doute des extra-terrestres reptiliens. Ce sont en quelques sortes des fossiles du futur.
RUTH GURVICH
Née en 1961 à Cordoba (Argentine), vit à Paris
1987 Diplôme de l’École des beaux-arts, Cordoba (Argentine)
1991 Diplôme supérieur, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2005 Propositions d’artiste en résidence à l’École nationale supérieure des arts décoratifs, Paris, au musée national Adrien-Dubouché, Limoges
2007 Galerie Triode, Paris
2008 Tools Galerie, Paris
2009 « Still Life », Sofie Lachaert Gallery, Tielrod (Belgique) ; « Small Show-Huge Talent », Sotheby’s Londres
2010 « Animal », galerie d’études, Musée des Arts Décoratifs, Paris
Ruth Gurvich revisite l’Europe du XVIIIe siècle, puis du XIXe siècle, celle du goût pour la chinoiserie puis le japonisme sans autres soucis que celui de mener une enquête formelle et conceptuelle sur les racines et le vocabulaire plastique d’une culture. Une culture à travers l’objet du quotidien comme ici la porcelaine.
JEFFREY HAINES
Né en 1962 à Miami, vit à Vintimille (Italie)
1997 Diplôme du Sandberg Institute, Amsterdam
2005 « Anatomically Incorrect », exposition personnelle, galerie De Witte Voet, Amsterdam
2006 « Incorrect Interpretation », exposition personnelle, galerie Helenbeck, Paris
2010 « Subtitles », exposition avec Rem Posthuma, galerie Helenbeck, Nice
Les sculptures récentes de Jeffrey Haines sont des « pièces de main » conçues pour être touchées et convoitées du regard. Influencées par l’ergonomie des armes défensives (poings américains), elles sont hybridées par des formes allusives surgies du secret de l’alcôve et de l’univers fantasmatique des jouets sexuels.
SOPHIE HANAGARTH
Née en 1968 à Lausanne , vit à Paris
2007 « Parure », Uzès, Cagnes ; « Sacré-Profane », Cité de l’or, Saint-Amand-Montrond
2008 « Bijoux de famille », exposition rétrospective, Villa Blengel, Idar-Oberstein ; « Série-B », exposition personnelle, Schmuckgalerie, Berne ; « De main à main » MuDAC, Lausanne
2009 « Fers », exposition personnelle, galerie Viceversa, Lausanne ; « Also known as jewellery », Londres, Rome, San Francisco, Munich
2010 « Poinçonner en France », Institut franco-portugais, Lisbonne
PATRICIA GLAVE
Née en 1960 à Bâle, vit à Lausanne
2005 « Le Corps. L’Atelier, Le Paysage » Nouvelle Biennale, Châteauroux
2006 « Céramique Fiction », musée des Beaux Arts, Rouen
2007-2008 « Design contre design », Grand Palais, Paris
2008 « Huit Clos », Palais de l’Athénée, Genève
2009 « Vers un ailleurs », premier prix, section art plastique, Biennale Swiss Ceramics, Bâle ; « Prospection & Perspective P1 », galerie Favardin & de Verneuil, Paris
L’enchaîné de Caucase, réalisé par Patricia Glave et Sophie Hanagarth spécifiquement pour le musée, et qui doit être posé au sein du département XVIIIe siècle sur la table de la salle aux boiseries « à la Capucine », met l’accent sur ce qui manque, sur l’absent. Inspirée par le mythe de Prométhée, le mystère qui entoure ces objets exposés permet au public d’imaginer à sa guise, l’histoire et le sort du prisonnier qui portait ces lourdes chaînes…
YOKO HOMAREDA
Née en 1979 à Tokyo, vit à Rochefort
2002 Études de modélisme, ESMOD Japon, Tokyo
2003 Licence de lettres (littérature artistique française), université Rikkyo, Tokyo
2007 Stage de céramique, Studio Piet Stockmans, Gand
2008 Stage de céramique, Manufacture nationale de Sèvres
2008 Études de céramique et textile, École nationale supérieure des arts visuels, La Cambre, Bruxelles
2009 Diplôme, École supérieure des arts décoratifs, Strasbourg
2009 Prix du Concours jeunes créateurs 2009 Ateliers d’Art de France
2010 Résidence, Struts Gallery, Sackville (Canada)
« En partant d’une forme simple, je crée une série de variations. Je m’intéresse à la capacité de la créer avec une contrainte. Mes créations évoquent l’aspect utilitaire mais déstabilisent cette image en se rapprochant du non-utilitaire. »
MARIT KATHRINER
Née en 1980 à Muri (Suisse), vit à La Châtre
1997-2000 Apprentissage
à Langenhessen (Allemagne)
2001-2003 Différents stages en Allemagne, Suisse et France (chez Pierre Dutertre)
2004 Institut européen des arts céramiques (IEAC), Guebwiller (Alsace)
2005-2008 Atelier commun à Prissac avec Laurent Dufour, Brigitte Pénicaud et Gustavo Perez
2007 Journées de la céramique, place Saint-Sulpice, Paris
2009 Installation à La Châtre, avec Laurent Dufour ; Journées de la céramique, place Saint-Sulpice, Paris
2010 Exposition natures mortes, Le Lavoir, Clamart ; exposition inaugurale galerie QSP* (Quantité suffisante pour…), Roubaix
En porcelaine, d’un bleu soutenu teinté dans la masse, ou blanche soulignée d’un trait d’ombre noire, les bouteilles ont désormais la peau mate. Marit les présente en ensembles d’une ou deux pièces qui évoquent de petites architectures mécaniques d’aspect monumental.
RACHEL LABASTIE
Née en 1978 à Bayonne, vit à Lyon
2003 Diplôme supérieur, École nationale des beaux-arts, Lyon
2009 « De l’apparence des choses », exposition personnelle après résidence, Point éphémère, Paris ; « L’objet comme désir », exposition personnelle, galerie La B.A.N.K, Paris ; « One day I will be a star », Maison du livre, de l’image et du son, Villeurbanne.
« Entraves », installation de neuf pièces en porcelaine a été acquise par le Fonds national d’art contemporain lors de la FIAC 2009.
2011 Résidence à l’École d’art du Beauvaisis, Beauvais
Avec sa dernière pièce, « Entraves », l’artiste pousse encore plus loin son interrogation sur les modes d’aliénation, en passant du mental au physique. Les instruments de rétention, qu’elle reproduit en porcelaine blanche sont accrochés comme de délicats objets d’un passé en apparence révolu, à moins qu’ils ne suggèrent une forme consentie de soumission à l’ordre établi. En croisant les fers avec la porcelaine, les objets de supplices paraissent alors d’une extrême fragilité et peu s’en faudrait finalement pour pouvoir s’en affranchir.
AURELIEN LAM WOON SIN
Né en 1981 à Montreuil-sur-Seine, vit à Paris
2007 Diplôme supérieur, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2008 « Saba », résidence et exposition Terracotta Art Centre, Udaipur (Inde)
2007-2010 Assistant du sculpteur Vincent Barré
« J’érige des personnages souvent inactifs, à la manière des poses du modèle vivant. Je m’inspire de récits fondateurs, initiatiques ou mythologiques sur lesquels mes sculptures calquent leurs architectures anthropomorphiques. Ces corps semblent être figés après l’action, ils portent l’empreinte de tous ces gestes ou (et) de tout ce qui les habite, les précède. »
GUILLAUME LEBLON
Né en 1971 à Lille, vit à Le Kremlin-Bicêtre
2005 Lauréat du prix Altadis, Paris et Madrid
2006 Exposition personnelle, Kunstverein, Düsseldorf
2007 « Airs de Paris », musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris
2008 Expositions personnelles, galerie Projecte SD, Barcelone ; centre galicien d’Art contemporain (CGAC), Saint-Jacques-de-Compostelle ; Centre d’art contemporain Culturgest, Porto ; STUK, Centre d’art contemporain, Louvain ; Centre d’art contemporain, Domaine de Kerguéhennec
2009 Exposition personnelle, musée d’Art moderne (MUDAM), Luxembourg ; galerie Jocelyn Wolff, Paris
De l’atelier à l’exposition, de la galerie au domestique, de la maquette à l’environnement, le travail de Leblon se développe dans des aller-retours d’échelles, de déplacements et d’humeurs. C’est du moins la partie mesurable des choses. Pour le reste, il a monté sur un mur en briques en terre cuite empruntant à Stig Dagerman son titre « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier ».
MATHIEU LEHANNEUR
Né en 1974 à Rochefort, vit à Paris
2000 Diplôme à l’ENSCI Les Ateliers (École nationale supérieure de création industrielle), avec un projet sur le design pharmaceutique
2006 Grand prix du design de la Ville de Paris. Le Museum of Modern Art (MoMA) à New York fait l’acquisition de la série « Elements » (carte blanche VIA 2006)
2007 Projet de filtre à air écologique, édition par le Laboratoire, à Paris. Intitulé Bel Air, puis Andrea lors de sa diffusion par Nature & Découvertes.
L’âge du monde… France, Etats-Unis, Japon, Egypte et Russie : cinq pays dont les pyramides des âges ont été modélisées en trois dimensions pour une mise en perspective de notre espérance de vie. Les pièces changent de proportions au gré de l’espérance de vie locale, la vie et la mort semblent laisser leurs empreintes en creux et en pleins dans chacune des cent strates qui les constituent. Il est impossible de ne pas projeter sa propre destinée dans ces objets paysages par lesquels notre espérance de vie prend forme architecturale…
Réunis par ce projet, Mathieu Lehanneur et le céramiste Claude Aïello sont lauréats du prix Liliane Bettencourt « Pour l’intelligence de la main », décerné en 2010.
FLORENT LE MEN
Né en 1984 à Valence, vit à Lyon
2005-2006 Licence de philosophie, Université Lyon III
2006-2007 Formation professionnelle aux métiers de la céramique, Dieulefit
2009 Exposition personnelle, galerie Geneviève Godar, Lille ; marchés des Tupiniers à Lyon, Saint-Sulpice à Paris, à Anduze, à Dieulefit ; Festival de céladon de Ganjin (Corée du Sud) ; galerie Hanhyanglim, Séoul
2010 Exposition au musée de Ganjin (Corée du Sud)
« Je voulais dessiner mais le papier me faisait peur, et on ne comprend pas bien cela. Mais oui, quel dessin voudrait se retrouver prisonnier d’un support si pauvre ? Il vole, brûle et se perd. Certaines idées un peu idiotes germent dans l’esprit d’un potier et se prennent pour des pommes, des fleurs ou le contenu d’une poche. Elles débordent la surface d’un pot pour devenir son contenu. Voilà un support bien confortable. »
FARIDA LE SUAVE
Née en 1969 à La Fère, vit à Flers
2005 Diplôme supérieur, École supérieure des beaux-arts, Angers ; « Le Corps. L’Atelier. Le Paysage », Nouvelle Biennale, Châteauroux.
2006 « Céramique fiction », musée des Beaux-Arts de Rouen.
2008 « Panorama », musée des Beaux-Arts et de la Dentelle, Alençon
2009 « À nous deux », FRAC Basse-Normandie et FRAC Haute-Normandie
2010 Exposition personnelle, Biennale internationale de céramique, Vallauris
Ruba-Lise contient la possibilité d’un passage de la terre cuite dans l’espace clos de l’exposition ou de l’atelier à celui de l’espace public. Les éléments constitutifs de l’oeuvre la soustraient à l’abstraction et affichent à contrario une iconographie des préoccupations de l’artiste attenant au corps, à la sculpture et à l’espace qui les reçoit.
CLAIRE LINDNER
Née en 1982 à Perpignan, vit à Soulatge
2006 Diplôme supérieur, École supérieure des arts décoratifs, Strasbourg (félicitations du jury et prix Ritleng de la ville de Strasbourg)
2006-2007 Camberwell College of Arts, Londres
2007 Médaille d’or, catégorie « Ceramic as Expression », Biennale internationale d’Icheon (Corée du Sud)
2008 « Mouvances », exposition personnelle, galerie Hélène Porée, Paris
2009 Résidence à Fuping (Chine) dans le cadre du musée international de Céramique contemporaine, pavillon français
2010 Salon Collect, Londres (présentée par la galerie Collection, Ateliers d’Art de France, Paris) ; exposition personnelle, Puls Gallery, Bruxelles
Les concrétions tombantes sont un assemblage de formes tubulaires, reliées et collées par le passage de la goutte de porcelaine. C’est un stade d’entre deux où la forme est à la fois en train de tomber et de s’élever.
« J’ai cherché dans ce travail d’analogies à créer un liant entre l’individu, le monde végétal et minéral, un médiateur du monde perçu et ressenti. »
GUSTAVO LINS
Né en 1961 à Belo Horizonte (Brésil), vit à Paris
Il débute sa carrière en tant que modéliste free-lance pour les plus grandes maisons de la mode féminine à Paris : Jean-Charles de Castelbajac, Jean Paul Gaultier, Kenzo et Agnès B, et, dans la mode masculine : Louis Vuitton et John Galliano. En 2003, il crée sa propre marque, Gustavolins de prêt-à-porter de luxe. Membre invité à la Fédération française de la haute couture depuis deux ans, Gustavo Lins a réalisé quinze collections et sept défilés.
Son souhait de fondre ensemble porcelaine et textile a pris corps il y a trois ans au sein de la célèbre manufacture de Nymphenburg à Munich. Au regard de cet empirisme de la conception, les douze bustes réalisés constituent des réussites bouleversantes, à contempler tels des bénitiers baroques ou des bustes romains, actualisés dans une sensualité torride. A cet égard, il devient évident que vêtements et sculptures ont plus d’un point commun, envisagés l’un comme l’autre comme arts de la suggestion, à la fois sensibles et abstraits, cérébraux et tactiles.
SAVERIO LUCARIELLO
Né en 1958 à Naples, vit à Paris et à Marseille
2005 « Pratique de la catastrophe : burlesques contemporains », Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris ; « L’idiotie, experience Pommery #2 », Domaine de Pommery, Reims
2006 « Hommage à Sade » (commissaire Guy Scarpetta), galerie Marion Meyer, Paris
2007 « Saverio Lucariello », exposition personnelle, Villa Arson, Nice ; « L’histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée », Biennale de Lyon
2009 « Saverio Lucariello, Terre ! », La Briqueterie, écomusée Le Creusot- Montceau
2010 « Les Infiltrés », galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, Paris
On ne sait trop, de la palabre à la pure exhibition, ce qui anime le plus les exhubérantes figures que Saverio Lucariello peint, sculpte ou expose, purement et simplement à notre regard ébahi. Saverio Lucariello n’est ni « moderne » ni « postmoderne ». Et ses contemporains à lui se logent dans les recoins les plus divers de l’histoire de l’art, de Bosch à l’âge du baroque ou à De Dominicis, de Gracian à Manganelli en passant par Carmelo Bene.
Les œuvres de Saverio Lucariello ont été réalisées en collaboration avec
Jean-Marie Foubert, La Tuilerie, Treigny.
KRISTIN MCKIRDY
Née en 1958 à Toronto, vit à Paris
1990 Master of Fine Arts University of California,Los Angeles
1998 Exposition personnelle, galerie À Rebours-Patrick Favardin, Paris
2001 Galerie Pierre, Paris
2003, 2005, 2006 Exposition personnelle, galerie Mouvements modernes-Pierre Staudenmeyer, Paris
2007 Exposition personnelle, galerie Pierre-Marie Giraud, Bruxelles
2009 Lauréate du prix Liliane Bettencourt « Pour l’intelligence de la main »
2010 « Made in France by Americans » Fondation Bernardaud, Limoges, et Fondation Mona Bismarck, Paris ; exposition personnelle, galerie Jousse Entreprise, Paris
Son répertoire reste ancré au plus près des profils millénaires de l’art céramique, le vase, la coupe, l’amphore, le rapport intérieur-extérieur, la matrice, le fruit, la graine. Cependant, l’épure de son dessin et sa vision abstraite ont contribué à rendre ses créations compactes et toujours plus closes sur elles-mêmes.
QUINETTE MEISTER
Née à Délémont (Suisse), vit à Paris et dans le Gard
Proche du mouvement de l’Art construit dans ses thématiques de travail, l’artiste tranche des cubes de grès massif en diagonales croisées, finissant son geste par un arrachement de la terre qui laisse affleurer toute l’organisation interne de la masse. Mais elle ajoute également un autre choix majeur dans sa pratique : l’adoption définitive du noir.
ANNE MERCEDES
Née en 1965 à Paris, vit à Londres
1988 Agrégation de philosophie, université Paris I-Sorbonne
2007 Ceramics BA avec félicitations, University of Westminster, Londres
2008 « Henk Wolvers /Anne Mercedes », Puls Gallery, Bruxelles ; International Ceramics Research Center, Guldagergaard (Danemark) ; Biennale internationale de Vallauris ; « Network Project 2008 », Danmarks Keramikmuseum, Grimmerhus, Middelfart (Danemark)
2009 « Ceramics of Europe », Westerwald Museum, Höhr-Grenzhausen (Allemagne) ; « Adventures of the fire, World Contemporary Ceramics », Exposition internationale de céramique, musée d’Icheon (Corée du Sud)
2010 « European Ceramic Context 2010 », Kunstmuseum, Bornholm (Danemark)
« J’évoque ce que nous pourrions éprouver si nous parcourions les paysages de planètes encore intouchées, ou si nous étions témoins de la beauté cinétique de la destruction de la terre. Le microcosme que je construis est peuplé de paysages, d’étranges créatures et de compositions abstraites qui se nourrissent de souvenirs accumulés. Il suggère souvent un micro-chaos. »
AKASHI MURAKAMI
Née en 1971 à Kawasaki (Japon), vit à Marguerittes
2004 Diplôme supérieur, École supérieure des arts décoratifs, Strasbourg
2005 Lauréate du concours Jeunes créateurs d’Ateliers d’Art de France ; résidence artistique au Parc culturel de la céramique de Shigaraki (Japon)
2006 Salon Maison & Objet, Paris
2007 Musée de la Céramique de l’Alcora (Espagne) ; musée de la Céramique, Manises (Espagne) « Jeunes talents », galerie Collection, Paris
2008 SOFA, Chicago
2009 « Body House », salon Maison & Objet, Paris ; « Talents », musée Bernard-Palissy, Lacapelle-Biron
« Le matériau organique sur lequel je choisis de travailler a forcement eu une histoire et une vie précédant le moment où je le découvre. Il a été travaillé par le temps, de l’eau, le vent, les parasites etc. Mon intervention sur ce matériau pourrait être vue comme une continuité du travail déjà opéré par le contexte naturel d’ou il provient. J’efface volontairement certains détails de l’écorce et garde également quelque trace de moulage, afin de signifier clairement la dimension « non naturelle » de cette nouvelle étape dans l’évolution de la forme. »
FRANÇOISE MUSSEL
Née en 1943 à La Chapelle-en-Vercors, vit à Mont-Saint-Vincent
2003 « Artificialia », hôtel Salomon de Rothschild, Paris ; « Le Corps. L’Atelier. Le Paysage », Nouvelle Biennale, Châteauroux
2006 « Céramique fiction », musée des Beaux-Arts et musée de la Céramique, Rouen
2008 « Alice aux Reflets Arturiens », hôtel Arturo Lopez, Neuilly-sur-Seine
2009 « Hors série », galerie Ephémère, espace Commines, Paris
2010 « Miroir mon beau miroir », exposition personnelle, galerie Collection, Ateliers d’Art de France, Paris
L’œuvre étrange de Françoise Mussel conserve le feu sacré du métier ancestra : des têtes coupées de petites dimensions – sortes de marottes en terre cuite émaillés somptueusement – composent une galerie de portraits rêveurs et lunatiques. Le teint blanc, le maquillage noir outrancier évoquent ces têtes de carnaval en papier mâché que l’on fabrique depuis le XVIIIe siècle à l’occasion des traditionnelles « Fallas » de Valence en Espagne.
PATRICK NADEAU
Né en 1955 à La Rochelle, vit à Paris
Architecte DPLG, Patrick Nadeau enseigne le design à l’École supérieure d’art et de design de Reims et à l’École Camondo à Paris. Il est membre de l’Observatoire des tendances du jardin.
1996 Lauréat de la Villa Kujoyama à Kyoto
1997, il ouvre son propre bureau et développe des projets où se croisent architecture, design et nature.
2008 « Nature individuelle », exposition personnelle chez SABZ , Paris
Tantôt petites structures architecturales, tantôt vases surdimensionnés, certains font preuve d’une grande efficacité horticole pour favoriser le développement luxuriant de plantes d’intérieur tandis que d’autres ressortent d’un mobilier habituel. En rapprochant plantes et objets, végétal et architecture, matière vivante et matériaux artificiels, Patrick Nadeau confronte les objets à des temporalités liées au rythme des saisons ou aux altérations du temps.
OLIVIER NOTTELLET
Né en 1963 à Alger, vit à Lyon
1989 Diplôme supérieur, École des beaux-arts, Metz
2006 « Du vent dans les cordes », Maison pour l’art contemporain, Cajarc ; « Olivier Nottellet », La Galerie, Noisy-Le-Sec ; « Black Out », galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris ; « Le Ring des rouleaux », Centre d’art contemporain, Saint-Fons
2007 Biennale de Lyon ; « Conversations », Centre culturel français, Helsinki , « Welcome to our neighbourhood », Stadtgalerie, Sarrebruck (Allemagne) ; « Salon du dessin contemporain », avec la galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris
2008 Expositions personnelles FRAC Basse-Normandie, Caen ; Envoy Gallery, New York
C’est un repas solitaire. Une image répétée. Tout est mobile, les signes, les gestes, les objets, tout s’ajuste au rythme invisible de ce repas générique. Une vaste balance d’où émerge piles d’assiettes, signes incomplets, équilibres suspendus à la projection lancinante d’un étrange dîneur. De cette réflexion, est née une collaboration avec la Maison Bernardaud. Une série d’assiettes intitulées Entre Nous qui joue cette question des fragments, des signes et de leurs répétitions. Une combinaison dynamique de motifs noirs et blancs, instables, prêts à affronter la monotonie.
La collection d’assiettes « Entre Nous » réalisée par Bernardaud et présentée dans l’installation d’Olivier Nottellet intitulée « La balance des blancs » sera commercialisée sous forme de deux coffrets d’assiettes à dîner et à dessert.
EMMANUEL PECCATTE
1996 C.N.I.F.O.P.
1998 Maison de la Terre, de Dieulefit
1999 1 an en résidence d’artiste à Molly Sabata, atelier d’Anne Dangar
2006 Lauréat du Jeune Créateur à Maison et Objet, Paris
Prix du jury et Prix du public à la biennale de Andenne, (Belgique)
Saint Sulpice, Paris
2007 Galerie Septentrion, à Lille
2008 Masterwork, Paris
Potfest, Penrith (Angleterre)
Art In Clay, Hatfield (Angleterre)
Biennale Argilla, Faenza (Italie)
Keramisto, Milsbeek (Pays-Bas)
Salon Céramique 14, Paris
2009 Musée Bernard Palissy, à Lacapelle-Bion
Potfest à Penrith (Angleterre)
Keramisto à Milsbeek (Pays-Bas)
Maison de la céramique, St Uze
2010 Couvent de Treigny et Galerie LeDon du Fel
Emmanuel Peccatte fait partie de cette nouvelle garde, porteur d’une vision hardie et radicale qui tranche joyeusement avec les chemins tracés par la génération précédente. Tirant son inspiration de deux univers bien distincts, ceux de l’industrie et de la nature, Emmanuel fusionne avec habileté la force brute du premier avec la délicatesse organique du second. Ses pots sont des oeuvres puissantes et volumineuses qui ne font aucune concession, ni à des exigences d’usages, ni à des conventions décoratives. Ce sont des œuvres d’art dont la présence probe et retenue est l’expression inconditionnelle d’une sensibilité hautement originale.
SYLVAIN RAMOLET
Né en 1981 à Massy, vit à Issy-les-Moulineaux
2003 BTS design céramique, École Olivier-de-Serres, Paris
2004 Stage de moulage plâtre et de coulage, Manufacture nationale de Sèvres
2005 Échange universitaire Dong-A University, Busan, Séoul ; stage de moulage, tirage de modèles en cire, fonderie Barelier et Fils, Ivry-sur-Seine
2006 Stage sculpture (fibre et résine polyester), atelier Van Lieshout, Rotterdam ; exposition collective à la galerie VIA, Paris
2007 Diplôme supérieur, École supérieure des arts décoratifs, Strasbourg
2009 Biennale de céramique de Châteauroux ; Biennale internationale d’Icheon (Corée du Sud) ; « À contre courant », exposition personnelle, galerie Boris Vian de l’Espace culturel François- Mitterrand, Beauvais
Ces bouteilles maintenues en hauteur contre la paroi par de longues tiges d’acier, sont inaccessibles. C’est à la fois la déformation subie par le temps passé au bout de ces perches et de l’éclat de l’émail qui attirent le regard et suscitent la curiosité.
CAROLINE RENNEQUIN
Née en 1970 à Paris, vit à Paris
1988 Diplôme de l’École Estienne, Paris
1990 Diplôme de stylisme, École supérieure des arts appliqués Duperré, Paris
1993 à l’École nationale supérieure des arts décoratifs, Paris
Depuis 1995, Conseil artistique auprès de Jérôme Dreyfuss et d’Isabelle Marant.
Récemment, Jérôme Dreyfus a commandé à Caroline un « portrait de sac » pour sa boutique parisienne de la rue Jacob. La réponse artistique a dépassé les espérances du commanditaire, car le premier objet réalisé - s’il avait bien la morphologie extérieure d’un sac de Jérôme Dreyfus - était devenu squelette… Ce sont de parfaites « vanités » lancées au beau milieu d’un univers de la mode afféré à multiplier les désirs superflus, à refuser constamment le vieillissement et la mort…
ANNE ROCHETTE
Née en 1957 à Oullens, vit à Paris
Depuis 1993 Professeur à l’École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2000 « Comptine », jardins des Tuileries, Paris, commande publique, ministère de la Culture
2003 « Les Sources de l’Ill », Winkel, commande publique, DRAC Alsace et collectivités locales
2004 « Il y a des moments comme ça », galerie Corinne Caminade, Paris
2005 Résidence à Fuping (Chine) dans le cadre du programme FuLe International Ceramic Art Museums
« La terre et la céramique me sont un cadeau, venu à la fois du plus lointain et du plus proche, déplacements, amitiés, intimité, métamorphoses, traditions, aventure… »
AGNES ROSSE
Née en 1970 à Paris, vit à Paris et à Sète
1996 Diplôme supérieur de l’École des arts décoratifs, Strasbourg
2005 « Jusqu’ici tout va bien », exposition personnelle, BBB, Toulouse
2007 « Grue », résidence et exposition, galerie d’O, Montpellier ; « 27 artistes pour un projet », La Source du Lion, Casablanca (Maroc)
2008 « Les images ont aussi besoin d’oxygène », exposition personnelle, Centre d’art Camille-Lambert, Juvisy-sur-Orge ; résidence à Paklai (Laos), dans le cadre du Festival international de l’éléphant ; résidence à l’EKWC, ’S-Hertogenbosch (Pays-Bas)
2009 « Un éléphant dans une expo de porcelaine », exposition personnelle, GM galerie, Montpellier
2010 Bourse de recherche « Le zoo vidé » (projet avec le zoo de Vincennes en travaux), Centre national des arts plastiques, Paris
« Je travaille avec la réalité qui m’entoure pour coller au présent. Certaines de mes pièces (par exemple « L’étron déguisé en serpent ») ont été trouvées naturellement et partiellement dans la recycling box : c’est la banque des terres sèches, qui réunit les morceaux d’argile laissées dans un coin de l’atelier par chacun et qui finissent par sécher. Elles sont remisées dans un container dans l’attente d’être, avec de l’eau, remixées ensemble. La recycling box m’intéresse, c’est le trésor caché de ceux qui veulent faire mieux. »
ELSA SAHAL
Née en 1975 à Paris, vit à Paris
2000 Diplôme supérieur, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
Depuis 2005, enseignante responsable de l’atelier Terre à l’École supérieure des arts décoratifs, Strasbourg
2006 « Mutatis Mutandis », extraits de la collection Antoine de Galbert à la Maison Rouge, Paris
2008 Exposition personnelle, Fondation d’entreprise Paul Ricard, Paris ; résidence à la Manufacture nationale de Sèvres, coproduction d’œuvres en grès polychrome avec la galerie Claudine Papillon
2009 Exposition personnelle, galerie Claudine Papillon, Paris ; « La conquête de la modernité, Sèvres 1920/2008 », Musée capitolin, Rome ; « Des certitudes sans doutes », collection Jannick Thiroux, musée des Beaux-Arts, Amiens.
Les œuvres d’Elsa Sahal se situent à mi-chemin des paysages anthropomorphes et des corps paysagés, selon le rêve de Cézanne « d’unir les courbes des femmes à des épaules de collines ». Elles convoquent dans un registre biomorphique des formes organiques en perpétuelle évolution.
ÉMILIE SATRE
Née en 1979 à Saint-Germain-en-Laye, vit à Montreuil
2002 Diplôme supérieur, École régionale des beaux-arts, Rouen.
2004 Kunsthochschule Berlin-Weissensee, département céramique
2006 Résidence, Terra Foundation for American Art, musée d’Art américain, Giverny
2007 « É(vénement) », FRAC de Haute-Normandie
2008 résidence, Institut européen des arts céramiques, Guebwiller
« SSSSGGGRR ! »,
exposition personnelle, galerie Jérôme Ladiray, Rouen
2009 « (des)accords communs », Trafic, dessins de la collection du FRAC Haute-Normandie ; Arte Fiera, Bologne (avec la galerie Analix Forever, Genève)
Les pensées et ruminations qui se déposent quotidiennement à la surface du papier ou se matérialisent dans les sculptures, sont des réminiscences, des résidus d’images, détachées, agglomérées, distordues, entre fixation, rêverie, introspection et digression ironique. Elles font apparaître des figures et non-figures polymorphes et inachevées, en métamorphose et donc en attente de définition. Dans leur indétermination, elles se dérobent de manière ironique à la nomenclature et sont donc à ranger dans la catégorie des « monstres » (ou « forme m » telle que Gilbert Lascault tente de la définir dans le monstre dans l’art occidental).
WADE SAUNDERS
Né en 1949 à Berkeley (USA), vit à Paris
2001 « Building Time », galerie Corinne Caminade, Paris
2003 « Things, Places », Galerie d’artistes, Amilly ; « Done and Undone », galerie Corinne Caminade, Paris
2007 « Wade Saunders & Antonio Scaccabarozzi » (carte blanche à Pierre Wat), galerie Jean Fournier, Paris
2009-2010 « Made in France by Americans » (commissaire Frédéric Bodet), Fondation Bernardaud, Limoges et Fondation Mona Bismarck, Paris
« Traditionnellement, les briques sont fabriquées vite et pas cher. Cela m’intéressait de produire des briques non fonctionnelles, dans un processus de travail intensif, à partir de terre déjà cuite et polychrome. Je développais ainsi une structure logique, inexorable, à partir d’un point de départ hasardeux, presque comique. La sculpture se présente avec une sorte d’évidence implacable, mais aussi un sentiment d’étrangeté. »
GREGOIRE SCALABRE
Né en 1974 à Vienne, vit à Paris
1990 Apprentissage à l’Atelier du Sage à Dieulefit et au lycée de céramique de Longchamp
2000 Intervenant à l’Institut de céramique française, Sèvres
2005 Création de l’école Arts et techniques céramiques, Paris
2007 Galerie Rossana Orlandi, Milan ; « Talents à la carte », Salon Maison et Objet, Paris
2008 Exposition personnelle « Temps modernes », galerie NeC Nilsson et Chiglien, Paris
2010 Exposition personnelle « Haussmann », galerie NeC Nilsson et Chiglien, Paris
2008-2010 Résidence à la Manufacture nationale de Sèvres
L’accumulation de plus de 15000 micro-vases, patiemment tournés un par un avec la plus grande attention puis émaillés dans un bouquet de teintes de vert choisies dans la palette de Sèvres, de l’Empire à l’Absinthe, jusqu’au blanc, constitue-t-elle maintenant un manteau protecteur qui recouvre une improbable épave ? Les milliers de miniatures de porcelaine, aimantées sur le vortex de métal, peuvent être manipulées tels de précieux coquillages, tous différents par leurs formes et leurs ouvertures, avec à la clef d’infinies possibilités d’accumulations et d’associations colorées.
MICHAËLE ANDREA SCHATT
Née en 1958 à Saint-Germain-en-Laye, vit à Montreuil
2000 « Pensées Hybrides », Maison de la faïence, Desvres
2005 Nouvelle Biennale de Châteauroux « Le Corps. L’Atelier. Le Paysage » ; « Céramiques et belles dentelles », Carte blanche à Karim Ghaddab, galerie Corinne Caminade, Paris
2006 « Céramique fiction » , musée des Beaux-Arts et musée de la Céramique, Rouen
2007 « Le Ring », Artothèque de Nantes
2008 « Paysages en ose », galerie Isabelle Gounod, Paris
Mes objets céramiques parlent d’un corps absent. Les éléments épars dispersés dans cette étrange chambre à coucher Louis-Philippe donnent à voir une série d’indices, d’objets perdus, d’intime autrefois partagé, mais aussi créent un dialogue, un déplacement avec les objets déjà présents dans ce décor XIXe siècle.
MAARTEN STUER
Né en 1965 à Yokohama (Japon), vit à Caupenne d’Armagnac
2003 « Maarten Stuer meets Poul Kjærholm », en collaboration avec Fritz Hansen Benelux, Anvers
2004 « Lauréats du prix Henry van de Velde », galerie Vizo, Bruxelles ; « Céramistes flamands contemporains », musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds (Suisse)
2006 « Formes libres », galerie Courants d’art, Revel
2007 Triennale européenne de la céramique et du verre Word Craft Council, Anciens Abattoirs, Mons
2008 « Mouvements », galerie Collection, Ateliers d’Art de France, Paris
2010 « Regards complices », Musée languedocien, Montpellier ; « Ultra dentelles ! », Ateliers d’Art de France, Paris
Récemment, ses Mouvements cycliques, multiplient les formes sphériques semi-ouvertes, constituées de réseaux de mailles rectangulaires. Dans ces pièces, Maarten Stuer fait apparaître dans l’immobilité de l’objet l’instabilité d’un équilibre que l’on peut tout autant concevoir comme un état de repos entre deux mouvements ou un mouvement sans cesse réajusté.
XUE SUN
Née en 1980 à ZiBo (Chine), vit à Bagnolet
1998-2002 Institut des arts de la province du ShanDong (Chine)
2006 Lauréate de la bourse Diamond, New York ; « Tristesse animale », exposition personnelle, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2008 Diplôme, Ensba, Paris
2009 « Une Chine peut en cacher une autre », galerie Anne de Villepoix, Paris ; « Première Vue », Passage de Retz, Paris ; Prix Frédéric et Jean de Vernon (sculpture), Académie des beaux-arts, Institut de France, Paris
2010 « Ligne de chance », exposition collective de dessins, Espace Paul-Ricard, Paris
« Bien des hommes ont éssayé de prouver l’existence réelle des dragons. Pleine d’illusions, j’ai donc décidé de rendre avec réalisme leurs griffes. Je les ai formalisées en plusieurs variantes, de l’écaille jusqu’à l’ongle, et à différents stades d’évolution, de l’énergie jusqu’au racornissement. »
ANTOINE TAROT
Né en 1977 à Paris, vit à Paris
2002 Dans le cadre des échanges Erasmus, séjour d’études de six mois au Nkrumah University of Science and Technology, département céramique, Kumasi (Ghana)
2003 Diplôme supérieur, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2007 Collaboration avec Christian de Porzamparc pour l’exposition « Rêver la ville », Cité de l’architecture et du patrimoine, Paris
2009 Centre culturel français, Beyrouth ; galerie IBU, Paris
La sculpture d’Antoine Tarot se présente comme un ensemble d’objets en grès émaillé, aux teintes unies, noires ou terreuses qui renforcent les masses fortes, robustes, pleines, des sortes de protubérances, d’ombilics, parfois d’enchevêtrements.
SYLVAIN THIROUIN
Né en 1985 à Étampes, vit à Salxures-les-Vannes
2002-2004 BTS art céramique, École Olivier-de-Serres, Paris
2007 (BA Ceramics), University of Westminster, Harrow
2008 Festival international du film céramique, Montpellier
2009-2010 Concours international de création porcelaine : Projet « Lim_z », réalisée à la manufacture Royal Limoges
2010 « De terre et de feu », concours international, galerie des Hospices, Limoges ; stage chez le sculpteur-céramiste Seoun Ho Yang, La Borne
« Face à l’évolution et à nos besoins actuels, la céramique est-elle devenue obsolète ? De quelle manière cette matière noble pourrait-elle s’affirmer dans notre monde de commodités ? Si je prélève des empreintes de notre civilisation, c’est pour les allier à l’argile, pour les figer grâce à l’argile. »
CLEMENCE VAN LUNEN
Née en 1959 à Bruxelles, vit à Paris
1984 Diplôme supérieur, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2005 « Le Corps. l’Atelier. Le Paysage » (commissaire Frédéric Bodet), Nouvelle Biennale de Châteauroux ; résidence à Jingdezhen (Chine)
2007 Exposition personnelle, galerie Arums, Paris
2008 Lauréate du concours de la Biennale internationale de céramique contemporaine, Vallauris
2009 Pavillon des arts et du design, Paris (avec la Manufacture nationale de Sèvres) ; « Prospection et perspective P1 », galerie Favardin & de Verneuil, Paris
2010 Exposition personnelle, galerie Polaris, Paris ; « Beautés monstres », musée des Beaux-Arts, Nancy ; « La Manufacture de Sèvres aujourd’hui », musée de L’Ermitage, Saint-Pétersbourg
Après plusieurs séjours en Chine, Clémence van Lunen a repris ce thème du dragon chinois, dans de nouvelles versions grands formats, l’une en biscuit de porcelaine et l’autre émaillée en « bleu de Sèvres », éditées par la célèbre manufacture. Clémence dit « vouloir ébranler de manière joyeuse les certitudes universelles du modernisme », préférant échafauder sa réflexion plastique à partir d’ovnis nés de sa pure imagination, issus du domaine des fantaisies intimes ou des contes de fées.
GABRIELLE WAMBAUGH
Née en 1964 à Paris, vit à Paris
1994 Diplôme, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris
2001 Prix Altadis ; exposition personnelle, galerie Juana de Aizpuru, Madrid ; exposition personnelle, galerie Liliane et Michel Durand-Dessert, Paris
2003 Résidence, European Ceramic Work Centre (EKWC), ‘S-Hertogenbosch (Pays-Bas)
2005 « Le Corps. L’Atelier. Le Paysage » (commissaire Frédéric Bodet), Nouvelle Biennale, Châteauroux
2006 « Céramique fiction », musée des Beaux-Arts, Rouen ; invitée à la Manufacture nationale de Sèvres
2010 « The Power of Losing Control », résidence et exposition, Fondation Brownstone, Paris ; résidence, EKWC, ’S-Hertogenbosch (Pays-bas), et exposition personnelle, Maison Descartes, Institut français, Amsterdam.
Des ruissellements, des tensions et des extensions, des passages, des bosses et des trous, il y en a partout dans l’œuvre de Gabrielle Wambaugh et, dans sa production de céramiques, on peut même dire que cela prolifère. On remarquera au passage le goût prononcé de l’artiste pour la mixité des matériaux, ou encore, par exemple, pour la matité comparée de la céramique blanche et de l’ombre dense qui loge dans ses trous.
SKANDER ZOUAOUI
Né en 1982 à Strasbourg, vit à Strasbourg
2005 Licence d’arts plastiques, université Marc Bloch Strasbourg II
2008 Diplôme supérieur, École supérieure des arts décoratifs, Strasbourg
2009 Exposition collective, Westerwald Museum, Höhr-Grenzhausen (Allemagne)
2009-2010 Moniteur de l’atelier Terre à l’École supérieure des arts décoratifs, Strasbourg
C’est en m’intéressant à la gravure de Dürer Melencolia I, puis à la théorie des quatre humeurs qui prévalait à l’époque, qu’est née la sculpture du chien et de la comète. Mon attention s’est très vite portée sur la figure du lévrier, qui me semblait plus vraisemblable dans l’incarnation de la mélan-colie qu’un être ailé, étrangement charpenté. Le polyèdre, élément qui symbolise la Science (au sens du savoir humain), se voit ici projeté en comète, également un emprunt à la gravure. Le chien peut être, un temps donné, simplement abrité sous un rocher, (et) ou écrasé par celui-ci. Cela dé-pend de l’approche. En résulte une sculpture dans laquelle se produit une double lecture ou ambivalence de temps, d’états.