Cette salle montre comment cet ornement, indépendant de toute référence à l’Antiquité classique, inspiré du monde de l’eau et des coquillages, est apparu et s’est développé jusqu’à transformer la structure même des objets. Les pièces présentées créées entre 1730 et 1770, soulignent la vigueur de cette nouvelle grammaire ornementale et sa force de renouvellement pendant un demi-siècle avant que le néoclassicisme ne marque sa défaveur. La spontanéité d’une inspiration libérée de toute règle formelle est montrée par des meubles sculptés alors que l’extrême sophistication des compositions est révélée par des pièces d’orfèvrerie et de céramique, candélabre de Duvivier d’après Meissonnier, saucière Duplessis en porcelaine de Vincennes… La diffusion de la rocaille à l’étranger est évoquée à travers une commode vénitienne typique de cette version italienne de la rocaille qu’est le Barocchetto.